• L'ouverture des Tuileries au public sauvée par Charles Perrault

    CHARLES PERRAULT (1628 – 1703) est une figure incontournable du Grand Siècle. Protégé de Colbert, contrôleur général des finances de Louis XIV, il en est le porte-parole à l’Académie française, cœur de la vie littéraire et artistique de son temps. Auteur prolifique, frère de l’architecte Claude Perrault, il fut également contrôleur général des Bâtiments.

    L’ouverture des Tuileries au public sauvée par Charles Perrault

    Dans ses Mémoires, Charles Perrault raconte comment il a convaincu Colbert de maintenir le jardin royal des Tuileries ouvert au public après sa restructuration par Le Nôtre achevée vers 1671. Ce texte est d’autant plus intéressant qu’il nous donne une idée de l’attachement du peuple aux Jardins du roi, son respect et les usages qu’il en faisait :

    « Résolution de fermer le jardin des Tuileries non exécutée - Quand le jardin des Tuileries fut achevé de replanter, et mis dans l’état où vous le voyez :

    "Allons, me dit-il, aux Tuileries en condamner les portes. Il faut conserver ce jardin au Roi, et ne le pas laisser ruiner par le peuple, qui en moins de rien, l’aura gâté entièrement".

    L’ouverture des Tuileries au public sauvée par Charles Perrault

    La résolution me parut bien rude et fâcheuse pour tout Paris. Quand il fut dans la grande allée, je lui dis : « Vous ne croiriez pas, Monsieur, le respect que tout le monde jusqu’au plus petit bourgeois, a pour ce jardin. Non seulement les femmes et les petits enfants ne s’avisent jamais de cueillir aucune fleur, mais même d’y toucher ; ils s’y promènent tous comme des personnes raisonnables. Les jardiniers peuvent, Monsieur, vous en rendre témoignage : ce sera une affliction publique de ne pouvoir plus venir ici se promener, surtout à présent que l’on n’entre plus au Luxembourg ni à l’hôtel de Guise. »

    L’ouverture des Tuileries au public sauvée par Charles Perrault

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    « Ce ne sont que des fainéants qui viennent ici !  », me dit-il.

    « Il y vient, lui répondis-je, des personnes qui relèvent de maladie, pour y prendre l’air ; on y vient parler d’affaires, de mariages et de toutes choses qui se traitent plus convenablement dans un jardin que dans une église, où il faudra à l’avenir se donner rendez-vous. Je suis persuadé, continuai-je, que les jardins des Rois ne sont si grands et si spacieux, qu’afin que tous leurs enfants puissent s’y promener. »

    L’ouverture des Tuileries au public sauvée par Charles Perrault

    Il sourit à ce discours, et dans ce même temps la plupart des jardiniers des Tuileries s’étant présentés devant lui, il leur demanda si le peuple ne faisait pas bien du dégât dans leur jardin. «Point du tout, Monseigneur, répondirent-ils presque tous en même temps, ils se contentent de s’y promener et de regarder.»

    L’ouverture des Tuileries au public sauvée par Charles Perrault

    «Ces Messieurs, repris-je, y trouvent même leur compte, car l’herbe ne croît pas si aisément dans les allées.»

    L’ouverture des Tuileries au public sauvée par Charles Perrault

    M. Colbert fit le tour du jardin, donna ses ordres , et ne parla point d’en fermer l’entrée à qui que ce soit.

    J’eus bien de la joie d’avoir en quelque sorte empêché qu’on n’otât cette promenade au public. Si une fois M. Colbert eût fait fermer les Tuileries, je ne sais pas quand on les aurait rouvertes. Cette dureté aurait été louée de toute la Cour, qui ne manque jamais d’applaudir au ministre, particulièrement quand il paraît y avoir du zèle pour le plaisir du prince.« Charles Perrault »

    L’ouverture des Tuileries au public sauvée par Charles Perrault

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

      

    Mémoires de Charles Perrault, de l’Académie française et premier Commis des bâtiments du Roi contenant beaucoup de particularités et d’anecdotes intéressantes du ministère de M. Colbert ", 1759, Livre IV, page 186.

    Monument en marbre blanc (1908) de l'artiste Pech Gabriel (1854-1930) dédié à Charles Perrault.

    * Sources : http://www.louvrepourtous.fr/L-ouverture-des-Tuileries-au,228.html

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  • Jardin des Tuileries : La foule de Raymond Mason

    La Foule est une œuvre du sculpteur britannique Raymond Mason située à Paris, en France. Créée entre 1963 et 1967, elle est installée en 2000 dans les jardins des Tuileries. Il s'agit d'une sculpture en bronze représentant de nombreux personnages.

    Jardin des Tuileries : La foule de Raymond Mason

    L'œuvre prend la forme d'une sculpture en bronze. Elle représente un ensemble de personnages, debout, accolés les uns aux autres.

    Jardin des Tuileries : La foule de Raymond Mason

     

    Jardin des Tuileries : La foule de Raymond Mason

    L'œuvre est installée dans les jardins des Tuileries, au pied de l'escalier du jeu de paume.

    Jardin des Tuileries : La foule de Raymond Mason

    La Foule est une œuvre de Raymond Mason et est créée entre 1963 et 1967. Achetée par le fonds national d'art contemporain en 1969, elle est installée en 2000 dans les jardins des Tuileries.

    Jardin des Tuileries : La foule de Raymond Mason

     * Sources : Wikipédia

    Jardin des Tuileries : La foule de Raymond Mason

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  • Les orangers du Jardin des Tuileries

    Dans le jardin des Tuileries s'épanouissent de délicats orangers, réminiscences de ceux qui peuplèrent, pendant des siècles, l'allée centrale du jardin.

    Les orangers du Jardin des Tuileries

    Originaire de Chine, l'oranger, pénétra en Europe à l'époque des Croisades (XIe-XIIIe siècle), par la voie méditerranéenne. De la Perse au Bassin Méditerranéen, l'orange amère ou bigarade parvint en Sicile et se diffusa ensuite dans le reste de l'Europe. L'orange douce fut découverte en Chine au XVIe siècle par les navigateurs portugais qui la rapportèrent en Europe.

    Les orangers du Jardin des Tuileries

    L'Orangerie fut érigée à partir de 1853, sur les plans de Firmin Bourgeois, pour accueillir les orangers des Tuileries, entreposés jusque là dans une galerie du Louvre. Ludovico Visconti (1791-1853), architecte de l'empereur Napoléon III, termina la construction de ce grand vaisseau de pierre.

    Les orangers du Jardin des Tuileries

    Les orangers d'aujourd'hui passent l'hiver dans l'Orangerie de Meudon. Ils s'épanouissent aux Tuileries pendant les beaux jours.

    Les orangers du Jardin des Tuileries

     Le nombre d'orangers est impressionnant. Ils font plus de 3 mètres de haut.

    Les orangers du Jardin des Tuileries

    Fort de ses 26 hectares, le plus central des jardins de Paris est aussi le plus grand jardin à la française. Aux premiers rayons de soleil, une foule des plus hétéroclites s'y presse : touristes las de trop de musées, mamans et petits enfants à l'heure de la promenade, étudiants le nez plongé dans leurs manuels, promeneurs errant distraitement le long des allées ou encore vieilles dames avec leur sac de pain dur à donner aux oiseaux... Personne pour vous dire ne pas aimer ces jardins si somptueusement cernés des plus beaux monuments de Paris !

    Les orangers du Jardin des Tuileries

    Sources : Le site du Jardin des Tuileries et Musée du Louvre

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  • Le petit homme rouge, fantôme du Palais des Tuileries

    A en croire Pierre-Jean Béranger qui lui consacra une chanson en 1837, le spectre diabolique du château des tuileries portait un costume rouge. Écarlate comme le sang qu'il fit couler en son temps.

    Le petit homme rouge, fantôme du Palais des Tuileries

     Bossu et louche, il avait le pied fourchu, un serpent lui servait de cravate... Il ne se manifestait jamais par hasard.Croiser le chemin du petit homme rouge au visage diabolique ou entendre son rire moqueur étaient les signes d'un mauvais présage pour les hôtes du Palais Parisien.

    Une légende de sang... Royal

    Déformée au fil du temps, la légende du fantôme aux apparitions prophétiques prend son envol au XVIème siècle. A l'époque, Catherine de Médicis alors Reine de France se lance dans un projet ambitieux : transformer les fabriques de tuiles du bord de seine en demeure royale. Les habitants sont priés de quitter les lieux. Gare à ceux qui iront à l'encontre de la volonté de la Reine. Le peuple s'exécute sauf un homme, Jean l'écorcheur, boucher désosseur de son état dans un abattoir proche de l'endroit. Catherine de Médicis le fera assassiner.

    L'histoire hésitante dira que Jean fut tué car il colportait des rumeurs sur les desseins du pouvoir royal... Une autre version affirme que l'écorcheur était en fait, l' homme de main de la Reine et qu'elle n'aurait pas supporté sa trahison. Une chose est sure, Jean fut égorgé sans procès.Quelques minutes avant de mourir, dans son agonie, il aurait juré de revenir pour se venger.

    La promesse du petit homme rouge

    Le petit homme rouge exécuta sa promesse au grand dam de Catherine de Médicis qu'il terrorisa à plusieurs reprises. Fait étrange, en 1571, la Reine fit arrêter les travaux du chantier des tuileries. Une décision prise sur les conseils de son astrologue attitré , Cosme Ruggieri, l'un des témoins directs de l'apparition du petit homme rouge. De sa voix moqueuse, le fantôme aurait prévenu l'astrologue du danger imminent qui guettait Catherine de Médicis : « La construction des Tuileries la mènera à sa perte, elle va mourir... »

    Le petit homme rouge hanta les nuits de la régente jusqu'à sa mort le 5 janvier 1589.

    L'ombre du fantôme au fil des siècles

    Au temps de Charles IX et d'Henri III, les travaux des Tuileries ne furent pas repris. Le petit homme rouge n'avait donc plus de raisons d'être. Il brilla par sa discrétion. Il fallut attendre le début du XVIIème siècle pour entendre à nouveau parler de l'énigmatique fantôme. La légende affirme qu'il apparut quelques jours avant l'assassinat d'Henry IV et à maintes reprises durant le règne de Louis XIV. Plusieurs témoins déclarèrent l'avoir vu le jour de la mort du souverain, le 1er septembre 1715. Discret sous Louis XV qui n'accordait guère d'intérêt au Palais des Tuileries, le petit homme rouge dut attendre la fin du XVIIIème siècle pour venir à nouveau troubler le sommeil de ses occupants. En octobre 1789, la révolution grondait, Marie-Antoinette fut contrainte par les émeutiers de rejoindre les Tuileries. Assignée à résidence, elle vit à différentes reprises le fantôme des lieux. La légende dit qu'elle aurait même demandé au Comte de Saint-Germain, magicien de l'époque, de la protéger du diabolique petit homme rouge. Les élixirs et autres formules magiques n'y feront rien, le fantôme l'accompagnera jusqu'à sa condamnation à mort en 1793.

    Le petit homme rouge, du sacre au déclin de l'Empereur

    Avec l'arrivée de Napoléon au pouvoir, le petit homme rouge allait écrire un nouveau chapitre de sa légende. L'Empereur qui avait fait du Palais des Tuileries sa résidence officielle fut, dit-on, son interlocuteur privilégié. Quelques jours avant son sacre, le fantôme aux allures de devin lui aurait ainsi annoncé sa destinée : « Tu seras heureux jusqu'à ta quarante-cinquième année. Je suis chargé de te protéger. Ensuite, je t'abandonnerai. » Au cours de l'Empire, les apparitions du petit homme rouge furent nombreuses. Des récits évoquent ses rires incessants derrière le dos de Napoléon quand celui-ci exprimait son orgueil. Le 15 juin 1815, trois jours avant la cuisante défaite de Waterloo, l'ombre du petit homme rouge ne cessait de planer dans les couloirs des Tuileries. Deux mois plus tard, Napoléon passa le cap de sa quarante cinquième année à Sainte-Hélène ou il fut déporté par les anglais. La prophétie du petit homme rouge venait de se réaliser. Après la mort de Napoléon, on le vit encore à deux reprises, la veille de l'assassinat du Duc de Berry, héritier du trône de France et quelques heures avant la mort de Louis XVIII en 1824.

    Le petit homme rouge chassé par les flammes

    Lors de l'insurrection des communards à Paris en mai 1871, le Palais des Tuileries fut incendié pendant trois jours consécutifs. Le feu détruisit la totalité du bâtiment. La silhouette du petit homme rouge fut observée par plusieurs témoins avant de disparaître à jamais dans les flammes.

    Fantômes et lieux hantés sur besoindesavoir.com

    Sources, notes, références : Pierre-Jean Bérenger (Oeuvres complètes-1837). Mémoires historiques et secret de l'Impératrice Joséphine (Marie-Anne Lenormand-1820). Jules Ollivier (Revue du Dauphiné-1838). Wikipédia-Palais des Tuileries.


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  • Jardin des Tuileries : L'arbre aux voyelles  de Giuseppe Penome

     Dans un rectangle de verdure gît l'arbre pétrifié de Giuseppe Penone, comme arraché par un vent puissant, déraciné, privé de l'humus nourricier. L'arbre des voyelles est un moulage en bronze d'un chêne de quatorze mètres de long et au contraire de son modèle déjà retourné à la terre, il ne pourrira pas.

    Jardin des Tuileries : L'arbre aux voyelles de Giuseppe Penome

     "Si j'ai utilisé le bronze, c'est parce qu'il est une fossilisation idéale du végétal. Le bronze a ses racines dans une culture qui est l'animisme et je ne peux penser qu'elle ait utilisé des techniques qui n'étaient pas en liaison avec la brutalité de la nature. Enfin c'est un matériau qui, si on le laisse à l'extérieur, à toutes les intempéries, prend une oxydation dont l'aspect est très similaire à celui de la feuille ou du fût des arbres."
    Giuseppe Penone.

    Jardin des Tuileries : L'arbre aux voyelles de Giuseppe Penome

     Contredisant la maxime d'Héraclite l'obscur, "Ta panta rei, ouden menei", "tout change, rien ne perdure", Giuseppe Penone suspend le temps, jouant avec la notion de pourrissement et d'intemporalité. C'est une méditation romantique sur la fragilité des choses. La sculpture nous renvoie ainsi à la terrible tempête de 1999, la tempête du siècle, qui a dévasté la forêt française. Réminiscence ou plutôt prémonition d'un cataclysme (l'oeuvre date elle aussi de 1999), l'arbre est simplement beau, d'une force brutale liée à la violence des éléments qui l'ont terrassé. D'une beauté aujourd'hui apaisée au milieu des herbes et des fleurs qui chaque printemps l'encerclent un peu plus. Un memento mori qui nous renvoie à notre propre mortalité.

    Jardin des Tuileries : L'arbre aux voyelles de Giuseppe Penome

    L'oeuvre s'inscrit parfaitement dans le paysage. Elle change au gré des saisons soulignant l'ambiguïté entre l'artifice et la nature. De loin on pourrait ne pas l'identifier comme une création humaine tant l'arbre se confond avec la végétation. En même temps l'arbre déraciné s'oppose ironiquement à la perfection classique des parterres. Quel jardinier laisserait un arbre mort au beau milieu d'un jardin à la française, un jardin dessiné à l'origine par Le Nôtre au 17è siècle?

    Jardin des Tuileries : L'arbre aux voyelles de Giuseppe Penome

    Pourquoi l'arbre des voyelles? Y-a-t-il un rapport avec le poème de Rimbaud? Avec la sculpture cubiste de Jacques Lipchitz " Le chant des voyelles"? Lipchitz précisait en 1948 que le titre de sa sculpture, une harpe, n'avait pas de rapport avec le poème rimbaldien mais avec une légende de l'Egypte ancienne selon laquelle existe une prière, le chant des voyelles, pour appeler, ou exorciser, les forces de la nature.

    Ici au jardin des Tuileries, les forces de la nature ont eu raison de l'arbre mais comme dans les forêts préhistoriques pétrifiées, l'arbre survit, ou plutôt son image, pris dans une élégante gangue de bronze.

    Jardin des Tuileries : L'arbre aux voyelles de Giuseppe Penome

    L'arbre des voyelles est une commande du Ministère de la Culture et de la Communication. Il a été réalisé avec la participation de Pascal Cribier, architecte paysagiste. Le moulage en bronze, commande publique, résistera au temps et ne risque pas de connaître de problème de maintenance comme l'installation complexe des colonnes de Buren dans la cour du Palais Royal.

    A coté des sculptures mythologiques classiques et des oeuvres de Maillol, le jardin de sculptures des Tuileries comprend, depuis 1998, de nombreuses oeuvres contemporaines.

    * Sources : http://archeologue.over-blog.com/article-15203882.html

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  • Une arcade du Palais des Tuileries reconstruite dans le Jardin

    En 1564, la reine Catherine de Médicis décide de faire construire un palais hors de l’enceinte de Paris car elle ne veut plus habiter le palais des Tournelles où son mari, le roi Henri II, est mort accidentellement au cours d’un tournoi. Le terrain choisi se situe à l’emplacement des fabriques de tuiles installées depuis le XIIIe siècle (d’où le nom de « Tuileries »).

    Une arcade du Palais des Tuileries reconstruite dans le Jardin

    Le palais est quelque peu abandonné quand Louis XIV décide, en 1682, de transférer à Versailles le siège de la Cour. Les Tuileries redeviennent un lieu de pouvoir à partir de septembre 1789 quand Louis XVI est ramené de Versailles par les Parisiens. Siège des assemblées révolutionnaires, puis palais impérial et royal, le château connaît des heures tumultueuses, notamment la journée du 10 août 1792 lorsque le palais est pris d’assaut par les fédérés et les ouvriers des faubourgs malgré la défense de la garde Suisse. Citons aussi le retour de Napoléon de l’île d’Elbe en 1814 qui chasse Louis XVIII. En mai 1871 lors de la « semaine sanglante » les insurgés de la commune insurrectionnelle mettent le feu aux bâtiments officiels pour tenter de retarder l’avance des troupes versaillaises. Les Tuileries flambent et le Louvre failli subir le même sort, heureusement le courage de son directeur et des gardiens aidés par des soldats sauva le musée. Jusqu’en 1882 ne subsistent des Tuileries que des ruines noircies, le gouvernement républicain décide alors de raser complètement ce qui reste du palais et supprimer par la même occasion un symbole de la monarchie.

    Une arcade du Palais des Tuileries reconstruite dans le Jardin

     Le Palais des Tuileries après l'incendie de mai 1871

     Des morceaux de cette prestigieuse construction furent alors dispersés en Europe, le vestige le plus important fut intégré au château de Ponta en Corse. A Paris, une arcade fut installée à l’école des Ponts et Chaussées, dans le 7e arrondissement, de 1883 à 2009. C’est ce fragment de l’ancien palais des Tuileries qui, après restauration, a été installé dans la cour Marly de l’aile Richelieu.

    Une arcade du Palais des Tuileries reconstruite dans le Jardin

     Pourquoi un fragment de ce palais est il installé dans le musée ? Tout simplement parce que, depuis 2005, le jardin des Tuileries fait partie du domaine géré par le Louvre.

    Une arcade du Palais des Tuileries reconstruite dans le Jardin

    La reconstruction, ou restitution, d'une des arcades de l'ancien Palais des Tuileries est achevée. Le monument se trouve non loin du bassin rond du jardin des Tuileries, côté Seine. Oeuvres de Philibert Delorme et de Jean Bullant, les sculptures s'étaient effondrées lors de l'incendie du Palais pendant la Commune de Paris en 1871.

    Une arcade du Palais des Tuileries reconstruite dans le Jardin

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    La restitution des arcades du Palais des Tuileries mêle pierres d'époque trouvées dans les ruines, et conservées depuis, et nouvelles pierres sculptées à l'identique d'après les débris et les gravures.

    Trois arcades, deux dans le jardin et une dans la cour des sculptures du Musée du Louvre, sont, à ce jour, les seuls témoignages architecturaux de l'ancien Palais Royal de Catherine de Médicis.

    Une arcade du Palais des Tuileries reconstruite dans le Jardin

    En savoir plus sur http://www.paperblog.fr/4881997/une-arcade-du-palais-des-tuileries/#Bf3eq1UHuBylUxMa.99 ... et  http://archeologue.over-blog.com/article-une-arcade-du-palais-des-tuileries-reconstruite-dans-le-jardin-102397757.html

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  • "Mystérieux jardin de ma lointaine enfance, Royaume ensorcelé perdu dans la distance." de Fernanda de Castro (extrait du vieux jardin)

    Les photos du weekend : C'est un jardin extraordinaire !

    Photos prises au Jardin des Tuileries

    Les photos du weekend : C'est un jardin extraordinaire !

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  • Jardin des Tuileries, Galerie du Bord de l'eau : les fils de Caïn de Paul Landowski

    Ce groupe en bronze représente Jabel le berger, Jubal le poète et Tubalcaïn le forgeron. 

    Jardin des Tuileries, Galerie du Bord de l'eau : Les fils de Caïn de Paul Landowski Une inscription les décrit. "N'est-ce pas là toute l'humanité. L'homme des champs, le poète, l'ouvrier des villes" (Journal 1903).

    Jardin des Tuileries, Galerie du Bord de l'eau : Les fils de Caïn de Paul Landowski

    Paul Landowski s'inspire de trois jeunes tunisiens qu'il rencontre lors d'un voyage, marchant ainsi "fraternellement unis, marchant d'un seul bloc, sans aucun sentimentalisme". 

    Jardin des Tuileries, Galerie du Bord de l'eau : Les fils de Caïn de Paul LandowskiCet ensemble fut initialement installé dans la Cour Napoléon et déplacé en 1984 sur la Terrasse du bord de l'eau. 

    Jardin des Tuileries, Galerie du Bord de l'eau : Les fils de Caïn de Paul Landowski Paul Landowski naît à Paris le 1er juin 1875. Il effectue ses études secondaires au collège Rollin.

    En 1892 il rentre en Classe Préparatoire à l'Ecole Normale Supérieure des Beaux-Arts. Il rencontre Henri Barbusse, qui devient son ami. En 1893, il entre à l'Académie Julian. Suit les cours de l'ENSBA. 

    Jardin des Tuileries, Galerie du Bord de l'eau : Les fils de Caïn de Paul Landowski En 1900 il obtient le Premier Grand Prix de Rome avec sa sculpture "David combattant Goliath". En 1902 il commence la rédaction de son journal. En 1903 il voyage en Tunisie, il fait provision de notes (ses carnets de dessins) qu'il exploitera toute sa vie durant. 

    Jardin des Tuileries, Galerie du Bord de l'eau : Les fils de Caïn de Paul Landowski

    Paul Landowski meurt le 31 mars 1961.

    Pour en savoir plus sur ce sculpteur : http://www.paul-landowski.com/?page_id=33

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  • Au Jardin des Tuileries, les mouettes ont remplacé les pigeons !   

    Les photos du weekend : au Jardin des Tuileries

      

    Les photos du weekend : au Jardin des Tuileries

     

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  • Pluie d'automne ... (Jardin des Tuileries)

    «Ce qu'il y a parfois de beau avec l'automne, c'est lorsque le matin se lève après une semaine de pluie, de vent et brouillard et que tout l'espace, brutalement, semble se gorger de soleil.» de Victor-Lévy Beaulieu 

    Pluie d'automne ... (Jardin des Tuileries)

    Reflets du Louvre

    Pluie d'automne ... (Jardin des Tuileries)

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  • Un automne au Jardin des Tuileries

    Le Jardin des Tuileries tient son nom des fabriques de tuiles qui se tenaient à l’endroit où la reine Catherine de Médicis a fait édifier le palais des Tuileries en 1564, aujourd’hui disparu. Le célèbre jardinier du roi, André Le Nôtre, lui donne à partir de 1664 son aspect actuel de jardin à la française. Le jardin, qui sépare le musée du Louvre de la place de la Concorde, est un lieu de promenade et de culture pour parisiens et touristes où les statues de Maillol côtoient celles de Rodin ou de Giacometti. Les deux bassins sont propices à la détente. Le musée de l’Orangerie dans lequel les visiteurs admirent des œuvres de Monet est installé au sud-ouest des Tuileries.

    Un automne au Jardin des Tuileries

     

    Un automne au Jardin des Tuileries

     

    Un automne au Jardin des Tuileries

    * sources : http://www.parisinfo.com/musee-monument-paris/71304/Jardin-des-Tuileries

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  • La Grande Roue de la Concorde à Paris - Photos de nuit -

    Voici deux photos prises vers 17 heures seulement. 

    «On a besoin dans la nuit de croire au soleil.»  Jean-Yves Boulic

    La Grande Roue de la Concorde à Paris - Photos de nuit -

     

    La Grande Roue de la Concorde à Paris - Photos de nuit -

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  • La Grande Roue de la Concorde à Paris

    La Grande Roue de Paris fête ses 20 ans et revient cette année Place de la Concorde. Désormais incontournable des fêtes de fin d'année, le manège reprend sa place du 15 novembre 2013 au 5 janvier 2014, pour offrir à tous, une vue unique sur Paris et ses lumières.

    La Grande Roue de la Concorde à Paris

    Au bout du Marché de Noël des Champs-Elysées et à 2 pas de la grande patinoire qui prendra place cette année, à deux pas, la Grande Roue accueillera à nouveau quelques 300 000 passagers à bord de ses 42 nacelles (dont 1 aménagée pour les personnes handicapées).

    La Grande Roue de la Concorde à Paris

    Après beaucoup de péripéties et de nombreux rebondissements, la fameuse Grande Roue qui symbolise désormais les fêtes de fin d'année dans la capitale a su tenir bon, grâce à la ténacité du père du plus grand manège mobile du monde : Marcel Campion. 

    Pour célébrer le second millénaire, une roue spéciale a été implantée, toujours par Marcel Campion, du 1er décembre 1999 au 31 décembre 2000 sur la place de la Concorde, côté Tuileries.

    La Grande Roue de la Concorde à Paris

    Il reçoit le soutien de nombreuses personnalités pour son maintien ! Depuis, la Mairie de Paris accorde 3 mois d’installation.En dehors de cela, c'est une sortie qui ravi les petits, dont l'idée d'un manège géant en quête de sensations fortes est loin de déplaire.

    Un spectacle visuel que vous pouvez découvrir dès le 15 novembre 2013 jusqu'au 5 février 2014 !

    * Sources : link

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  • Place de la Concorde : La Fontaine des Fleuves

    La Fontaine des Fleuves fera appel à Gechter (Le Rhône et le Rhin), Husson (La Moisson des vendanges), Lanno (La Récolte des fleurs et la Récolte des fruits) et Brion (L'Agriculture, l'Industrie, la Navigation fluviale).

    Place de la Concorde : La Fontaine des Fleuves

    Moine, Elshoecht et Merlieux sculpteront les trois Tritons et les trois Néréides tandis que Hoegler prendra en charge la sculpture ornementale.

    Place de la Concorde : La Fontaine des Fleuves

    La fontaine des Fleuves représente les statues du Rhin, du Rhône et récoltes agricoles. Tout autour, les statues représentent quant à elles, 8 villes françaises : Bordeaux, Brest, Lille, Lyon, Marseille, Nantes, Rouen et Strasbourg. Au centre de la place, un obélisque vieux de plus de 3300 ans est offert à la France en 1831.

    Place de la Concorde : La Fontaine des Fleuves

    Les fontaines de Paris ont d'abord eu une fonction de distribution de l'eau avant leur fonction décorative. Aujourd'hui elles sont surtout observées aux quatre coins de la ville, pour leurs qualités architecturales et artistiques.

    Place de la Concorde : La Fontaine des Fleuves

    On les retrouve dans les parcs, les jardins, les squares ou les places de la capitale.

    Place de la Concorde : La Fontaine des Fleuves

    Je trouve quand même que les deux fontaines, la Fontaine des Mers et la Fontaine des Fleuves se ressemblent beaucoup, faut vraiment bien regarder pour voir la différence !

    Place de la Concorde : La Fontaine des Fleuves

    * Sources : link

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  • «Le soir tombe et ne se relève pas. C'est ça qu'on appelle la nuit.» de Camille Bilodeau

    La photo du weekend : Le soir

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  • Place de la Concorde : La Fontaine des Mers

    La place de la Concorde et la promenade dite des Champs-Elysées deviendront propriété de la Ville de Paris le 20 août 1828. La municipalité demandera quatre ans plus tard à l'architecte Jacques-Ignace Hittorff d'établir un plan d'embellissement de la place. Le projet sera accepté en avril 1835. Les deux fontaines seront inaugurées le 1er mai 1840 par le Préfet Rambuteau.

    Place de la Concorde : La Fontaine des Mers

    La fontaine du Nord prend le nom de Fontaine des Fleuves et celle du Sud celui de Fontaine des Mers.

    Place de la Concorde : La Fontaine des Mers

    Les bassins, réalisés en pierre de Saint-Nom reçoivent un poli leur donnant l'aspect du marbre. Le fond des bassins est enduit par un ciment romain.

    Place de la Concorde : La Fontaine des Mers

    Les vasques, les figures et les ornements sont réalisés en fonte de fer et peints avec un nouveau procédé de peinture couleur de bronze. Les chairs des statues sont de couleur bronze florentin (brun foncé), les vêtements bronze vénitien (vert), les accessoires et les ornements sont dorés. Les éléments en fonte de fer, comme tout le mobilier de la place seront coulés dans les usines de Monsieur Muel, à Fusey dans la Meuse. 

    Place de la Concorde : La Fontaine des Mers

    La Fontaine des Mers fera appel à Debay (L'Océan et la Méditerranée), Desboeufs (La Pêche des perles, la Pêche des coquillages, la Pêche des poissons, La Pêche des coraux) Feuchères (L'Astronomie, le Commerce et la Navigation maritime). Moine, Elshoecht et Merlieux sculpteront également les trois Tritons et les trois Néréides tandis que Hoegler prendra en charge la sculpture ornementale. 

    Place de la Concorde : La Fontaine des Mers

    La place de la Concorde, fontaines comprises, sera classée monument historique le 23 août 1937. 

    Les fontaines subiront des nombreux travaux d'entretien et de réfection. Les peintures des fontaines, déjà altérées en 1844, seront refaites. Les dorures des vasques ne seront pas conservées. La corrosion des fontes obligera la Ville de Paris à démonter les fontaines pour les protéger par un dépôt électrochimique de cuivre en 1861. Un vernis spécial déposé sur le cuivre redonnera un aspect bronze florentin, rehaussé de quelques tons de vert antique, aux fontes cuivrées.

    Place de la Concorde : La Fontaine des Mers

    Les fontaines seront très endommagées eu cours de la Commune. Celle des Mers, presque entièrement détruite, sera déposée. Certaines pièces seront coulées en 1871 et 1872, pour remplacer celles qui ont été brisées. Les deux fontaines bénéficieront d'une nouvelle protection à base de dépôts électrolytiques de cuivre. 

    Place de la Concorde : La Fontaine des Mers

    En raison de l'insuffisance des crédits et l'absence de main d'oeuvre qualifiée, l'entretien annuel de fontaines sera abandonné en 1914. La dégradation des figures sera alors régulièrement camouflée par de la peinture. Les tritons et néréides en fonte des deux fontaines seront remplacés par des statues en bronze en 1932. Les vasques des fontaines seront restaurées entre 1951 et 1955. Il faudra attendre 1998 pour que la ville de Paris approuve le projet présenté par Etienne Poncelet, Architecte en chef des Monuments Historique, et entreprenne la restauration complète des fontaines et vote un crédit de plus de vingt-deux millions de francs, financés pour un tiers par l'Etat. Le chantier de restauration de la Fontaine des Fleuves, commencé au cours de l'été 2000, a pris fin douze mois plus tard.

    * Sources : Insécula : link

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