• Musée du Louvre : descente de gouttière "Dauphin"

    En longeant la Grande Galerie avant d'arriver à la Porte des Lions, Quai François Mitterrand, j'ai remarqué des descentes de gouttières remarquables.

    Musée du Louvre : Descente de gouttière "Dauphin"  

    Grande Galerie, Musée du Louvre, Quai François Mitterrand

    Musée du Louvre : Descente de gouttière "Dauphin"

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Musée du Louvre : Descente de gouttière "Dauphin"

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Ces descentes de gouttières appelées "Dauphin" sont vraiment magnifiques !

    Musée du Louvre : Descente de gouttière "Dauphin"

     

    Musée du Louvre : Descente de gouttière "Dauphin"

     Malgré mes recherches je n'ai rien trouvé à leurs sujets, et je suis preneuse si vous avez des renseignements.

    Musée du Louvre : Descente de gouttière "Dauphin"

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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  • Musée du Louvre : La Porte des Lions : Lionnes du Sahara

    Musée du Louvre-Porte des Lions - Extérieur Denon - Rez-de-chaussée - Architecture extérieure

    Artiste : Auguste Caïn - Modèle : Lionne - Date : 1867 - Matériaux : Bronze - Acquisition : Commande (1867)

    Donc après avoir franchi la Porte des Lions nous arrivons au Jardin des Tuileries. Au nord deux Lionnes du Sahara réalisées par Auguste Caïn en 1867, nous y attendent, ainsi que deux autres Lionnes, se reposant sur le perron de l'Ecole du Louvre plus à l'ouest.

    Musée du Louvre : La Porte des Lions : Lionnes du Sahara

    Auguste Caïn (Paris, 10 novembre 1821 - Paris, 25 août 1894), fils d'un boucher, travaille plusieurs années comme apprenti avec son père. Puis il s'initie à la sculpture dans l'atelier d'Alexandre Guionnet, sculpteur sur bois, puis de François Rude (1784-1855). Il fréquente régulièrement le Jardin des Plantes à Paris pour dessiner sur le vif des attitudes de fauves qui lui serviront plus tard de modèles.

    Musée du Louvre : La Porte des Lions : Lionnes du Sahara

    A partir de 1846, Auguste Caïn participe de manière assidue au Salon de Paris. En 1852, il épouse la fille du sculpteur animalier Pierre Jules Mène dont il subira fortement l'influence. Il travaille dans la fonderie de son beau-père qui édite en bronze nombre de ses sculptures.

    Musée du Louvre : La Porte des Lions : Lionnes du Sahara

     Spécialisé dans la sculpture animalière de petite taille, Auguste Caïn a une prédilection pour montrer, avec le souci du détail, des animaux dans des situations dramatiques et de combat pour la vie. A partir des années 1860, il reçoit des commandes de l'Etat pour des œuvres monumentales en bronze. Considéré comme un grand sculpteur animalier, il est surnommé en 1879 "le statuaire des lions et des tigres".

    Musée du Louvre : La Porte des Lions : Lionnes du Sahara

     Après sa mort la fonderie fut fermée et les moules vendus à Ferdinand Barbedienne qui continua à effectuer des tirages au XXe siècle.

    Musée du Louvre : La Porte des Lions : Lionnes du Sahara

     Œuvres d'Auguste Caïn à Paris :

    Jardin des Tuileries :

    Deux lionnes attaquant un taureau, bronze, 1882

    Rhinocéros attaqué par deux tigres, bronze, 1882

    Lion et lionne se disputant un sanglier, bronze, (aussi à Cophenhague, 1878)

    Tigre terrassant un crocodile, bronze, 1873 ou 1869, Thiébaut fondeur

    Tigresse apportant un paon à ses petits, bronze, 1873

    Musée du Louvre : La Porte des Lions : Lionnes du Sahara

    Palais du Louvre :

    Deux Lionnes du Sahara, bronze, 1867, Thiébaut fondeur, ornant la Porte des lions côté Nord du pavillon de Flore, l'entrée du côté Sud est flanquée par les deux Lions assis de Barye.

    Musée du Louvre : La Porte des Lions : Lionnes du Sahara

     Jardin du Luxembourg :

    Le Lion de Nubie et sa proie, bronze, 1870, Thiébaut fondeur

    Hôtel de ville :

    Deux Lion assis, bronze, Thiébaut fondeur, portail droit, au n°5 de l'hôtel de ville de Paris. Les deux autres sont de Henri-Alfred Jacquemart.

    Musée du Louvre : La Porte des Lions : Lionnes du Sahara

     * Sources : Wikipédia

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  • Musée du Louvre : la Porte des Lions

    Depuis septembre 1998, la Porte des Lions de l'aile de Flore constitue le deuxième accès au musée pour tous les visiteurs. Le nouveau hall donne directement accès aux collections d'Art premier, au rez-de-chaussée, et aux salles de peinture italienne et espagnole, au premier étage.

    Musée du Louvre : la Porte des Lions

     La partie occidentale de la Grande Galerie, achevée ainsi que le Pavillon de Flore au cours des dernières années du règne d'Henri IV, sera entièrement reconstruite par Hector Lefuel entre 1861 et 1869. La communication entre le quai, au sud, et la cour des Tuileries, au nord, sera établie par un passage unique du guichet de l'Empereur. Cette sorte de porte cochère ménagera un accès direct du château aux rives de la Seine tout en desservant les nouveaux bâtiments initialement conçus dans la partie méridionale du palais impérial des Tuileries. 

    Musée du Louvre : la Porte des Lions

     La riche décoration du passage répondait à cette fonction. Encadrées par des colonnes baguées rappelant celles dressées par Philippe Delorme au palais de la Renaissance, et supportant un balcon, les deux façades du passage sont précédées par deux groupes de statues animalières en bronze. Au sud, les deux lions sont d'Antoine-Louis Barye.

    Musée du Louvre : la Porte des Lions

     L'un avait été réalisé pour le jardin en 1847 et l'autre est une réplique de 1867. Le modèle original des lions, commandé par Louis-Philippe en 1846 pour faire pendant au Lion au serpent placé dans le jardin des Tuileries, se trouve aujourd'hui exposé dans l'allée centrale du musée d'Orsay.

    Musée du Louvre : la Porte des Lions

     Au nord, il s'agit des deux lionnes du Sahara réalisées par Auguste Caïn en 1867, comme celles du perron de l'Ecole du Louvre plus à l'ouest (Lionnes du Sahara qui sera mon prochain article). 

    Musée du Louvre : la Porte des Lions

     Du coté du quai, la façade est couronnée d'un fronton du sculpteur Gruyère. Dans le passage, la voûte est ornée d'écoinçons et de clés par Morand, tandis que les petites portes sont de Leprêtre.

    Musée du Louvre : la Porte des Lions

     * Sources : http://www.insecula.com

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  • Le quartier Palais Royal-Louvre : Les Guichets du Louvre

     Sur la rive droite de la Seine, les Guichets du Louvre dessinent un passage à travers un bâtiment majestueux, vitrine des arts qui se niche entre deux pavillons néo-renaissance. Au débouché du Pont du Carrousel, ces trois grandes ouvertures voûtées nous invitent à découvrir les visages d'un palais devenu musée.

    Le quartier Palais Royal-Louvre : Les Guichets du Louvre

    La Grande Galerie longeant la Seine fut construite, entre 1595 et 1610, sous le règne d'Henri IV, par Louis Métezeau (du côté est) et Jacques II Androuet du Cerceau (du côté ouest). Coupant l'enceinte de Charles V, elle permettait au roi d'accéder aux Tuileries depuis ses appartements du Louvre et se terminait par le Pavillon de Flore.

    Entre 1861 et 1870, Hector Lefuel aménagea la nouvelle façade du Louvre, côté Seine. De 1865 à 1868, il l'agrémenta de Guichets monumentaux ouverts sur la Place du Carrousel, entre le Pavillon Lesdiguières et le Pavillon de la Trémoille.

    Le quartier Palais Royal-Louvre : Les Guichets du Louvre

     Le Génie des Arts d'Antonin Mercié

    La statue impériale fut remplacée, en 1877, par le Génie des Arts d'Antonin Mercié mais les allégories aquatiques qui encadraient la figure équestre de Napoléon III ont été conservées.

    La couronne napoléonienne et l'aigle impérial aux ailes déployées sont toujours en place au sommet du fronton, sculpté par Théodore-Charles Gruyère (1813-1885). 

    Le Génie des Arts rayonne tel Apollon, le dieu du soleil. Il chevauche Pégase, le cheval ailé, qui se cabre vers le ciel dans un mouvement de conquête. A côté d'eux, voltige la Renommée, muse drapée tenant à la main un rameau de laurier.

    Le quartier Palais Royal-Louvre : Les Guichets du Louvre

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    La Marine Marchande, 1866

    De part et d'autre de l'arche centrale, le sculpteur François Jouffroy (1806-1882) a réalisé deux groupes allégoriques: la Marine Guerrière et la Marine Marchande.

    Le quartier Palais Royal-Louvre : Les Guichets du Louvre

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    La Marine Guerrière, 1866

    Conçues comme des piliers de la puissance nationale, ces allégories aquatiques se parent de chérubins gracieux, de fruits, de rostres de navires et de têtes de bélier, emblèmes solaires de force et de courage.

    Le quartier Palais Royal-Louvre : Les Guichets du Louvre

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Des chérubins gracieux, de fruits de chaque côté de ces allégories. Chérubin entourant "La Marine Marchande"

    Le quartier Palais Royal-Louvre : Les Guichets du Louvre

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Chérubin entourant "La Marine Marchande"

    Le quartier Palais Royal-Louvre : Les Guichets du Louvre

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Chérubin entourant "La Marine Guerrière"

    Le quartier Palais Royal-Louvre : Les Guichets du Louvre

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Chérubin entourant "La Marine Guerrière"

    Les trois arches carrossables des Guichets s'insèrent entre deux pavillons dont le décor s'inspire des ornements de la Renaissance.

    Le quartier Palais Royal-Louvre : Les Guichets du Louvre

     Les Guichets du Louvre vers 1900

    Le quartier Palais Royal-Louvre : Les Guichets du Louvre

     * Sources : http://laerteperedulysse.blogspot.fr/2013/10/le-pont-du-carrousel-et-les-guichets-du.html

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  • Louvre : plus de 9 millions de visiteurs en 2013

    Le plus grand musée du monde le demeure mais annonce 9,2 millions d'entrées en 2013, soit 500 000 de moins que l'année précédente. Cette baisse de fréquentation s'explique par le fait que 2012 avait été exceptionnnelle.

    Louvre: plus de 9 millions de visiteurs en 2013

    Le Louvre avait alors décroché un record absolu à 9,7 millions d'entrées, grâce à l'ouverture des nouveaux espaces dévolus au département des Arts de l'Islam sous la cour Visconti, et grâce à deux expositions consacrées à deux stars de la Renaissance: Léonard de Vinci (avec la présentation de sa Sainte Anne restaurée) et Raphaël.

    Louvre: plus de 9 millions de visiteurs en 2013

    En 2011, pour mémoire, 8,89 millions de personnes s'étaient promenées dans l'ancien palais aux 12 000 peintures et autres trésors de papier ou de pierre. Comparés aux musées de province, on demeure donc toujours dans les scores stratosphériques observés depuis cinq ans. Toutefois, il y a gros à parier que Jean-Luc Martinez, le nouveau président, ne pourra se prévaloir de la courbe de progression de son précécesseur. En 2001 Henri Loyrette  avait en effet pris les commandes à 5,1 millions pour, donc, quasiment doubler ce chiffre.

    Louvre: plus de 9 millions de visiteurs en 2013

    Les étrangers représentent près de 70 % des visiteurs du Louvre.

    Cela semble avoir déjà pour conséquence un «recentrage» du public. Parisiens et Franciliens ne sont jamais venus aussi nombreux en 2013 (1,3 million), même si les étrangers représentent près de 70 % des visiteurs. Aux premiers rangs desquels les Américains, les Chinois et les Brésiliens.

    Autre chiffre en progression: 700 000 scolaires sont passés devant la Joconde, soit près de 28 000 groupes. Mieux accueillir les élèves est un objectif déclaré. Des salles spécialement dédiées aux enseignants vont être aménagées, cette année, dans l'aile Richelieu. Notons que près de 50% des entrants ont moins de 30 ans.

    Louvre: plus de 9 millions de visiteurs en 2013

    Côté expositions, dans le hall Napoléon qui est l'espace principal, «L'Allemagne de Friedrich à Beckmann» puis «Le printemps de la Renaissance dans la sculpture florentine» ont accueilli respectivement 209 000 et 215 000 visiteurs. Ce qui n'est pas à la hauteur des espérances ni de la qualité déployée.

    Louvre: plus de 9 millions de visiteurs en 2013

    * Sources : www.lefigaro.fr

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  • Le Louvre : son histoire - Partie 4

    1827 Inauguration du musée Charles X - Installation du musée de la marine

    En 1827, est inauguré le musée Charles X au 1er étage de l'aile méridionale de la Cour Carrée. Y sont présentés des antiquités égyptiennes, des bronzes antiques, des vases étrusques et des objets d'art médiévaux et de la Renaissance. Les salles sont décorées de plafonds peints. La même année est ordonnée la création d'un Musée de la Marine. Installé tout d'abord au premier étage, il est ensuite logé au second étage de l'aile nord de la Cour Carrée. Il y demeure jusqu'en 1943.

    1837-1848

    Galerie espagnole de Louis-Philippe
    Peu exposé en France avant la Révolution, l'art espagnol est révélé au public du Louvre grâce à l'ouverture de la Galerie espagnole de Louis-Philippe. Installée au Louvre de 1838 à 1848 - avant d'être dispersée à Londres en 1853 - celle-ci offre au regard des visiteurs plus de quatre cents tableaux dont l'influence sera très importante sur des artistes tels que Corot ou Manet. 

    1847 Ouverture du musée assyrien

    Le 1er mai 1847 est inauguré le premier Musée assyrien d'Europe qui occupe deux salles dans l'aile nord de la Cour Carrée. Il a été créé grâce à l'envoi de Paul-Emile Botta (1802-1870), consul de France à Mossoul.

    1850 Ouverture des musées mexicain, algérien et ethnologique

    L'engouement pour les mondes lointains, et surtout pour l'étude scientifique des productions artisanales, entraîne, en 1850, la création du musée mexicain - installé au rez-de-chaussée de la Cour Carrée - ainsi que des musées algérien et ethnographique, distincts du musée de la Marine, au second étage du pavillon de Beauvais.

    1848-1851 Restauration de la Galerie d'Apollon, décoration du Salon Carré et de la Salle des Sept cheminées

    A l'époque du Prince-Président, d'importants travaux d'aménagement sont menés. Félix Duban est chargé en 1848 de la restauration complète de la Galerie d'Apollon dont il fait achever le décor ; en 1851, on pose le compartiment central de la voûte peint par Delacroix. Dans le même temps, Duban aménage la Salle des Sept-Cheminées avec l'imposant décor de sa voûte ainsi que le Salon Carré. Le musée gagne trois espaces dont le décor est de première importance.

    1852-1857 Le nouveau Louvre

    Visconti, puis Lefuel à sa mort en 1854, sont chargés par Napoléon III des travaux d'achèvement de la liaison Louvre Tuileries, côté Nord. Le projet repose sur la construction de bâtiments le long de la rue de Rivoli, prolongeant ceux élevés sous Napoléon Ier et Louis XVIII, et l'édification de deux ailes dotées de cours intérieures. La cour Napoléon, au coeur de cet ensemble, est achevée en 1857. Les décors intérieurs seront complétés jusqu'en 1861.

    1852-1870 Musée des Souverains

    Le 15 février 1852, à l'initiative du Prince-Président, est créé le Musée des Souverains, installé à l'étage de la colonnade. Il présente les souvenirs des dynasties régnantes (de Childéric jusqu'à Napoléon) et permet aux collections d'objets d'art de se développer de manière spectaculaire.

    1861-1869

    Reprise des travaux (pavillon de Flore, des Sessions, guichets)
    En 1861, l'empereur charge Lefuel de reconstruire la partie ouest de la Grande Galerie et le pavillon de Flore qui menacent ruine. On démolit certaines parties dressées sous Henri IV pour les remplacer par des bâtiments copiant ceux élevés plus à l'est par Louis Métezeau : la Grande Galerie gagne en unité, elle perd la diversité voulue par ses concepteurs. Au centre de la nouvelle façade sur la Seine, Lefuel aménage des guichets monumentaux, ornés d'une figure équestre de Napoléon III.

     

    1863 Musée Napoléon III

    Sous le Second Empire, les collections du musée connaissent de nombreux enrichissements. La principale acquisition faite à l’époque est celle de la collection Campana, en 1861. Ses 11 385 œuvres (peintures et antiques), forment le musée Napoléon III. Dès 1863, la plupart des pièces archéologiques sont déposées au Louvre dans des salles de la Cour Carrée dont celles qui prennent le nom de Galerie Campana, les objets du marquis constituant une part importante des collections de céramiques grecques, d’antiquités étrusques et de tableaux primitifs italiens.

    1871 Incendie des Tuileries

    En mai 1871, pendant les derniers jours de la Commune de Paris, la ville est en voie d'être reprise par l'armée régulière. Des communards parcourent la ville pour préparer la destruction de l'Hôtel de ville, de la Cour des comptes et du Château des Tuileries, symbole de la monarchie. Un incendie est allumé qui consume l'intérieur des bâtiments et menace le Louvre. Les vestiges du palais seront démolis, après une longue polémique, en 1883.

    L'apogée du musée

    La disparition des Tuileries, démolies en 1882, marque l'acte de naissance du Louvre moderne : le pouvoir quitte définitivement le Louvre qui peut alors se vouer essentiellement à la culture. Seul le ministère des finances, provisoirement installé dans l'aile Richelieu au lendemain de la Commune, fait figure de corps étranger au sein du monument. A partir de cette période, le musée gagne lentement mais sûrement la presque totalité de l'énorme complexe.

    1875-1878 Reconstruction des Pavillons de Flore et de Marsan

    Les pavillons de Flore et de Marsan qui faisaient partie du palais des Tuileries sont restaurés à partir de 1874. Le Pavillon de Flore sert de modèle au pavillon de Marsan qui remplace celui de Le Vau ; on double alors en largeur l'aile nord, le long de la rue de Rivoli.

    1888 Inauguration des salles de Suse

    En 1888, on inaugure de nouvelles salles consacrées aux antiquités rapportées du site de Suse, en Iran, par les missions Dieulafoy : elles consacrent l'extraordinaire développement des collections proche-orientales du musée et marquent une étape importante dans le développement de la muséographie.

    1905

    Inauguration du musée des Arts décoratifs
    Créé à la suite des expositions universelles du XIXème siècle, et abrité jusqu'alors au palais de l'Industrie ou au pavillon de Flore, le musée des Arts décoratifs est inauguré le 29 mai 1905. Ses collections, gérées par l'Union centrale des Arts décoratifs (U.C.A.D.), sont déployées dans l'aile longeant la rue de Rivoli, entre les guichets du Louvre et le Pavillon de Marsan.

    Le Louvre : son histoire - Partie 4

    1922 Ouverture de la permière salle islamique

    A l'origine, les collections d'objets islamiques étaient éparpillées dans les salles d'objets d'art. Le legs, en 1912, de la Baronne Delort de Gléon, enrichit considérablement ces collections dont le regroupement est amorcé et conduit à l'ouverture en 1922, d'une salle entièrement consacrée à l'Orient islamique, située dans le dôme du Pavillon de l'Horloge.

    1932-1938 Mise en oeuvre du plan de restructuration de 1926

    En 1926, Henri Verne, directeur des Musées nationaux, met sur pied un projet ambitieux d'agrandissement du musée à l'intérieur du palais. Les travaux débutent en 1930 et se poursuivront pendant et après la guerre : pose d'une verrière sur la Cour du Sphinx pour exposer les sculptures antiques ; ouverture de salles de sculpture européenne dans l'aile de Flore et de salles d'objets d'art et de peintures dans la Cour Carrée ; aménagement complet des salles des Antiquités égyptiennes et orientales.

    1939-1945 Evacuation des collections et fermeture du musée

    Dès la déclaration de guerre (septembre 1939), les collections du musée sont évacuées à l'exception des plus pondéreuses protégées par des sacs de sable. Les oeuvres sont tout d'abord expédiées au château de Chambord avant d'être réparties dans de très nombreux lieux, des châteaux surtout. Par mesure de sécurité, les oeuvres sont transférées souvent plusieurs fois. Bien que vidé, où ne pouvant présenter que des moulages, le Louvre rouvre ses portes sous l'Occupation, en septembre 

    1943 Transfert des collections du musée de la marine

    Dans le cadre du plan Verne, les collections ne cessant d'augmenter, le musée de la marine est destiné à trouver un lieu plus vaste. Rattachées en 1919 au Service historique du Ministère de la Marine, les collections quittent définitivement le Louvre en 1943 pour trouver place dans une aile du nouveau palais de Chaillot.

    1945 Départ des collections asiatiques vers le musée Guimet

    En 1945, alors qu'est établi un nouveau plan de regroupement des collections nationales, les collections asiatiques jusqu'alors conservées au Louvre (notamment les donations Isaac de Camondo, Raymond Koechlin, Grandidier, ainsi que le legs Marteau) sont transférées au musée Guimet à Paris, place d'Iéna

    1947 Inauguration du Jeu de Paume

    L'ancienne salle de jeu construite au nord-ouest du jardin des Tuileries (1861), après avoir accueilli différentes expositions, devient en 1947 une annexe du Louvre en accueillant le Musée de l'Impressionnisme. L'espace venant à manquer, le 18 août 1986, le musée ferme ses portes et les collections sont transférées au musée d'Orsay.

    1953 Plafond Braque

    L'ancienne antichambre du roi conserve toujours son plafond d'origine richement sculpté, réalisé en 1557 par le menuisier Scibec de Carpi. Un décor peint, Les Oiseaux, est commandé au peintre cubiste, Georges Braque (1882-1963) pour venir orner les trois compartiments de ce plafond, décor inauguré en 1953.

    1961-1968 Affectation du Pavillon de Flore

    En 1961, le pavillon de Flore est abandonné par le ministère des Finances. Le département des sculptures investit le rez-de-chaussée et le sous-sol, les peintures, dans le prolongement de la Grande Galerie, occupent le 1er étage, tandis que les dessins investissent le second étage. Enfin le laboratoire prend place dans les étages supérieurs. Le retour de cette partie du palais au musée devient effectif en 1968, célébré par l'inauguration, la même année, de l'exposition sur l'Europe gothique. 

    1964 Creusement des fossés devant la colonnade

    En 1964, André Malraux, ministre de la culture, ordonne le creusement de fossés devant la Colonnade de Perrault. Reprenant un modèle souvent utilisé dans l'architecture française à l'époque classique, ils ne répondent pas à un projet ancien : Louis XIV n'en a sans doute jamais envisagé l'aménagement.

    Septembre 1981 François Mitterrand annonce le projet du Grand Louvre

    L'amélioration des installations du Musée et une meilleure présentation des collections sont une évidente nécessité, lorsque, le 26 septembre 1981, le président de la République, François Mitterrand annonce que le Palais du Louvre sera entièrement dévolu au Musée. Le Ministère des Finances, logé jusque-là dans l'aile Richelieu, est transféré dans de nouveaux locaux. Le projet « Grand Louvre », qui va entraîner un remodelage complet du Musée, est lancé.

    Juillet 1983 Nomination de Pei comme architecte du projet. Début des fouilles et création de l'EPGL

    Le 2 novembre 1983, l'Etablissement public du Grand Louvre (EPGL) assume la charge effective de la conduite des travaux. L'architecte américain d'origine chinoise, Ieoh Ming Peï, célèbre pour ses nombreuses réalisations et notamment celle de la nouvelle aile de la National Gallery à Washington, est désigné pour mener à bien l'agrandissement et la modernisation du Louvre. Des fouilles archéologiques précèdent l'aménagement du sous-sol de la Cour Napoléon et la construction de la pyramide.

    1986 Inauguration du musée d'Orsay

    Le musée d'Orsay est inauguré le 9 décembre 1986 ; installé dans l'ancienne gare d'Orsay bâtie par Lalou en 1900, le musée présente, dans toute sa diversité, la seconde moitié du XIXe siècle avec des oeuvres allant de 1848 à la naissance du cubisme. Le musée fait ainsi la transition entre, les collections du Louvre - dont il récupère les oeuvres des artistes nés entre 1820 et 1870 et celles du musée d'Art moderne. Y sont également transférées les oeuvres provenant du musée du Jeu de Paume

    30 mars 1989 Ouverture de la Pyramide

    Le 30 mars 1989 est inaugurée la Pyramide de verre construite par I. M. Peï. Erigée au centre de la Cour Napoléon, elle détermine les grands axes de circulation du palais et conduit en sous-sol à un vaste hall d'accueil d'où l'on accède aux espaces dévolus aux expositions temporaires, aux salles relatant l'histoire du Palais et du musée, ainsi qu'aux fossés du Louvre de Charles V, à un auditorium et enfin à différents services pour les visiteurs (vestiaires, librairie, cafétéria, restaurant)

    18 nov. 1993 Le musée du Louvre devient établissement public, ouverture de l'aile Richelieu et des galeries du Carrousel

    Le 1er janvier 1993, le Louvre devient établissement public attaché au ministère de la culture ; le changement de statut permet au musée de jouir d'une plus grande autonomie. La même année voit l'ouverture au public de l'Aile Richelieu qui constitue son plus important agrandissement depuis sa fondation deux siècles plus tôt. La couverture des trois cours intérieures permet l'aménagement d'espaces monumentaux adaptés à la présentation de pièces de grandes dimensions, les départements des peintures et des objets d'art augmentent considérablement leur superficie alors que les arts d'islam disposent enfin de salles permanentes. Quelques temps plus tard, on inaugure les galeries du Carrousel, vaste espace commercial situé aux portes du musée ainsi qu'un parking public destiné aux visiteurs.

    1997 2e grande phase de restructuration du musée (1997)

    Le musée connaît en 1997 de nouveaux aménagements importants autour de la Cour Carrée avec l'inauguration des salles de l'aile Sackler (Antiquités orientales) et surtout l'ouverture des deux étages totalement réaménagés du département des Antiquités égyptiennes qui double sa superficie d'exposition. Le projet de réaménagement de la Salle des Etats est alors lancé, comme celui de la création de nouvelles salles dites « des trois antiques » creusées sous la cour Visconti.
    En 1998, l'Ecole du Louvre s'installe dans l'aile de Flore (5000 m²) où se trouvaient les anciennes collections de sculpture.

    1999 Ouverture du Pavillon des Sessions

    En 1996, le Président de la République, Jacques Chirac, décide que soit créé un musée des Arts des civilisations et qu'une sélection de chefs d'oeuvre soit présentée au Louvre. Le rez-de-chaussée de l'ancien pavillon des Sessions est alors choisi pour montrer ces oeuvres provenant d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et des Amériques. Les salles, aménagées par J. M. Wilmotte, ont été inaugurées en avril 2000, constituant ainsi l'antenne du futur musée du quai Branly.

    2005

    Le département des arts de l'Islam
    L'aménagement du département des Arts de l'Islam connaît une étape décisive avec l'annonce le mardi 26 juillet 2005, par le Président de la République, du projet architectural lauréat des salles du 8e département du Louvre. Il s'agit de celui des architectes Rudy Ricciotti et Mario Bellini. Le département des Arts de l'Islam s'installera dans les nouveaux espaces de la cour Visconti.

     © Musée du Louvre 

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  • Le Louvre : son histoire - Partie 3

    1678

    Louis XIV quitte définitivement les Tuileries et le Louvre.
    L'aménagement progressif de Versailles, où le roi s'installe définitivement en 1678, marque, sur ordre de Colbert, l'arrêt des travaux dans les résidences parisiennes. Les bâtiments de la Cour Carrée sont laissés en l'état, sans toitures et ouverts à tous vents ; ils le resteront presque un siècle.

    Le Louvre : son histoire - Partie 3 

    1692

    Transfert des collections de sculpture antique dans la salle des Caryatides
    En 1692, Louis XIV ordonne l'installation des sculptures antiques dans la salle des Caryatides. La même année, le palais déserté par la cour reçoit de nouveaux occupants. Après l'Académie française et celle des Inscriptions et Belles Lettres, l'Académie royale de Peinture et de Sculpture s'y installe ; elle y restera jusqu'en 1792. Sept ans plus tard, en 1699, l'Académie organise au Louvre le premier d'une longue série de salons : ils attireront des foules de visiteurs.

    1699 Première exposition de l'Académie de Peinture et de Sculpture au Louvre

    En 1699, les artistes membres de l'Académie royale de Peinture et de Sculpture (fondée en 1648) exposent pour la première fois au Louvre, dans la Grande Galerie. A partir de 1725, cette manifestation se déroule dans le Salon Carré, près des locaux de l'Académie : l'exposition sera nommée le « Salon ».

    Le Louvre : son histoire - Partie 3

    1756 Dégagement de la colonnade. Reprise du décor de la Cour Carrée

    A partir de 1756, Louis XV ordonne la reprise des travaux au Louvre. Ils vont permettre l'achèvement partiel des ailes bâties sous Louis XIV. On pose enfin les toitures définitives au nord, à l'est et au sud et parallèlement, on commence la démolition des immeubles situés aux pieds de la colonnade qui, enfin dégagée, s'affirme dans toute sa monumentalité. On entame aussi à ce moment l'arasement de toute une série d'édifices parasitaires installés dans la Cour Carrée.

    1791

    Le Louvre consacré par décret à la "réunion de tous les monuments des sciences et des arts"
    En 1791, par décret de l'Assemblée, le Palais du Louvre est dévolu à la «réunion de tous les monuments des sciences et des arts».

    1793 Ouverture du Museum central des Arts

    Le Museum central des Arts ouvre ses portes le 10 août 1793. Placé sous l'autorité du ministre de l'Intérieur, il est administré par les peintres Hubert Robert, Fragonard, Vincent, le sculpteur Pajou et l'architecte de Wailly. Gratuit, il est ouvert en priorité aux artistes, et au public en fin de semaine. Les oeuvres, pour la plupart des peintures des collections royales ou des saisies des biens des émigrés sont disposées dans le Salon Carré et la Grande Galerie.

    Le Palais devient musée

    Au début de la Révolution, le Louvre entame une phase d'intenses transformations. Louis XVI s'installe pour trois ans aux Tuileries, puis la Convention lui succède. En 1793, le Museum central ouvre au public dans la Grande Galerie et le Salon Carré. D'année en année, le musée s'étend : les appartements d'été  d'Anne d'Autriche accueillent les sculptures antiques, puis naissent les salles du musée Charles X et de nombreux espaces. Les collections envahissent peu à peu l'édifice.

    1798 Arrivée des tableaux et antiques d'Italie. Ouverture du musée Napoléon

    Les traités de Tolentino et Campo Formio attribuent à la France les plus belles pièces des collections pontificales et de Venise. Tableaux et antiques sont acheminés en grande pompe au Louvre. Dès lors le musée ne cessera de s'enrichir des conquêtes de Napoléon. Le Musée Napoléon est dirigé par Denon à partir de 1802 et l'année suivante le buste de l'Empereur par Bartolini en domine l'entrée. A la chute de l'Empire en 1815, chacune des nations vient récupérer son bien et le musée est démantelé.

    SWEBACH Jacques François Joseph - Arrivée au Louvre des trésors d'art de la Grande Armée. RF 6061, Arts graphiques

    1800 Ouverture du musée des antiques dans les Appartements d'été d'Anne d'Autriche

    Le 9 novembre 1800, anniversaire du coup d'Etat du 18 brumaire, Bonaparte et Joséphine inaugurent le musée des Antiques, aménagé dans l'ancien appartement d'été d'Anne d'Autriche, au rez-de-chaussée du Palais, dont le sol peut supporter le poids des marbres. On y admire les antiques provenant du Vatican, du musée du Capitole et de Florence, mais aussi des anciennes collections royales ou d'émigrés. 

    1804-1811 Aménagement de la Grande Galerie. Décor de la Cour carrée. Début des travaux reliant le Louvre et les Tuileries au Nord

    L'architecte Fontaine est chargé d'agrandir le musée et d'embellir le palais : un escalier monumental dessert le Salon Carré et la Grande galerie dont la voûte percée de fenêtres crée un éclairage zénithal. Les ailes de la Cour Carrée sont en chantier pour unifier et décorer les façades. Des escaliers s'élèvent à chaque extrémité de la Colonnade dont le pavillon central reçoit une porte de bronze et un tympan. Une aile part des Tuileries le long de la rue de Rivoli pour rejoindre le Louvre.

    1806-1807 Construction de l'Arc de Triomphe du Carrousel

    En 1806, Percier et Fontaine édifient, dans l'axe du pavillon de l'Horloge et du pavillon central des Tuileries, un petit arc de triomphe, inauguré en 1808. Denon conçoit un décor de bas-reliefs et de statues à la gloire des armées victorieuses. Au sommet, il fait placer les chevaux de bronze antiques de la basilique Saint-Marc de Venise, qui y retourneront en 1815.

    1824 Galerie de Sculpture moderne

    En 1824, est créé le "musée de Sculpture moderne", au rez-de-chaussée de l'aile ouest de la Cour Carrée, entre le pavillon de l'Horloge et celui de Beauvais, dans ce qu'on appela la "Galerie d'Angoulême". Les sculptures, provenant du musée des Monuments français, mais aussi de Versailles, sont disposées dans cinq salles, décorées par l'architecte Fontaine.

    1826 Champollion est nommé conservateur des Antiquités égyptiennes

    Fondateur de l'égyptologie, Jean-François Champollion (1790-1832) découvre en 1822 les principes de l'écriture hiéroglyphique, publiés deux ans plus tard dans son Précis. Après avoir organisé le musée égyptien de Turin (1824), Champollion est nommé le 15 mai 1826 conservateur de la nouvelle section des antiquités égyptiennes du Louvre qu'il organise.

    © Musée du Louvre 

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  • Le Louvre : son histoire - Partie 2

    1564-1572 Construction des Tuileries

    Dans la seconde moitié du XVIe siècle, le Louvre est un palais étonnant qui juxtapose des parties neuves, d'autres en voie d'achèvement et certaines à demi ruinées car vieilles de plus de deux siècles. Catherine de Médicis, veuve d'Henri II, supporte mal son inconfort comme les bruits et les odeurs de la ville ; elle décide la construction, plus à l'ouest, du château des Tuileries dont les plans sont dessinés en 1564 par Philibert Delorme. Sa construction est suspendue quelques années plus tard.

    Le Louvre : son histoire - Partie 2

     

    1566 Début des travaux de la petite galerie

    En 1566, Charles IX commence les travaux de construction du rez-de-chaussée de la Petite Galerie destinée à servir de point de départ pour un long couloir reliant le Louvre aux Tuileries, le long de la Seine. L'aménagement d'une liaison entre les deux édifices commence à voir le jour.

    1595-1610 Travaux de la Grande Galerie

    Henri IV, entre 1595 et 1610 fait édifier la Galerie du bord de l'eau, très long passage qui relie directement les appartements du roi au Louvre aux Tuileries se terminant par le Pavillon de Flore. Le bâtiment s'étire sur 450 m et pour éviter trop de monotonie, on en confie la réalisation à deux architectes : Louis Métezeau, côté est et Jacques II Androuet du Cerceau, côté ouest. Dans le même temps, on ajoute un étage au dessus de la Petite Galerie pour y aménager la Galerie des rois.

    Le Louvre : son histoire - Partie 2

     

    1610 Assassinat d'Henri IV

    La mort tragique du roi, le 14 mai 1610, laisse les travaux inachevés : gros oeuvre de la galerie terminé, toitures posées mais à l'intérieur, aucun décor. Trop jeune encore, Louis XIII ne s'intéressera au Louvre que près de 15 ans plus tard pour mener à bien des travaux que Louis XIV achèvera.

    Le Louvre : son histoire - Partie 2

    Le Louvre classique

    Les règnes de Louis XIII et Louis XIV marquent profondément les structures du Louvre et des Tuileries. Le prolongement sous Louis XIII de l'aile ouest de la Cour Carrée marque le point de départ d'un projet ambitieux qui sera mené à son terme par Louis XIV et complété sous Louis XV. Le coeur du monument prend alors l'aspect que nous lui connaissons encore de nos jours. Le désintérêt marqué par le roi après la construction de Versailles plonge le palais dans une nouvelle période de sommeil.

    1624 Reprise des travaux sous Louis XIII

    En 1625, après plus de dix ans d'arrêt, Louis XIII décide la reprise des travaux du Louvre pour réaliser le Grand Dessein imaginé par Henri IV. Il ordonne la démolition d'une partie de l'aile nord du Louvre médiéval pour prolonger l'aile Lescot dans cette direction en symétrie parfaite avec les mêmes détails de décor.

    1639

    Début de la construction du Pavillon de l'Horloge et de l'aile Lemercier
    Entre le nouveau et l'ancien bâtiment, l'architecte Jacques Lemercier place un pavillon monumental dit de l'Horloge, aujourd'hui Pavillon Sully. Son dernier étage décoré de puissantes cariatides domine l'ensemble du Louvre avec ses hautes toitures ; il servira de modèle aux autres pavillons du palais.

    1655-1659 Décoration des appartements d'été d'Anne d'Autriche

    De 1655 à 1658, Anne d'Autriche, reine et régente pendant la minorité de Louis XIV, fait aménager un appartement d'été au rez-de-chaussée de la Petite Galerie. L'ensemble est constitué de six pièces placées, selon un principe répandu à l'époque, en enfilade : grand salon, antichambre, vestibule, grand cabinet, chambre à coucher et petit cabinet donnant directement sur la Seine. Le décor est confié à l'italien Romanelli qui se charge des fresques des plafonds, et Anguier qui réalise les stucs.

    1660-1664 Projet Le Vau, achèvement de la Cour Carrée, Cour du Sphinx

    En 1660, l'architecte Louis Le Vau est chargé du projet d'achèvement du Louvre : doublement de la Petite Galerie ; achèvement de l'aile nord de la Cour Carrée ; de 1661 à 1663, prolongement de l'aile sud, dotée d'un pavillon oriental, symétrique du pavillon du Roi de style Renaissance et d'un pavillon central. Dès 1668, Le Vau doublant le palais en largeur, la première façade de l'aile sud, face à la Seine, terminée en 1663, disparaît au profit d'une nouvelle façade. Les derniers restes du Louvre médiéval sont démolis.

    Le Louvre : son histoire - Partie 2

     

    1667-1672 La colonnade

    En 1667, une commission à laquelle appartient le médecin Claude Perrault décide de l'édification de la colonnade : face à la ville, une façade monumentale dominée par un péristyle à colonnes doubles occupe tout l'étage. Le gros oeuvre est terminé en 1672, tandis que le roi délaisse peu à peu le Louvre pour Versailles, laissant l'ensemble inachevé.

    Le Louvre : son histoire - Partie 2 

    A suivre ...

    © Musée du Louvre 

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  • Le Louvre : son histoire 

    Depuis la fin du XIIe siècle, les bâtiments du Louvre dominent le coeur de Paris ; situés aux limites de la ville, ils ont été peu à peu rattrapés par elle puis englobés en son centre. Dans le même temps, la sombre forteresse des débuts effectuait sa mutation pour devenir la résidence modernisée d'un François Ier puis le somptueux palais du Roi-Soleil. Je vais essayer de vous conter l'Histoire, avec un grand "H" de cet édifice et ensuite de ce fabuleux musée.

    Le Louvre : Son histoire

    Le Louvre médiéval

    Les quarante-trois années du règne de Philippe Auguste (1180 à 1223) marquent un renforcement considérable du pouvoir monarchique à l'intérieur comme à l'extérieur du royaume. Paris, première ville du continent, est dotée d'une nouvelle et puissante enceinte fortifiée à partir de 1190 et le roi décide de la renforcer, à l'ouest, par une protection supplémentaire. Le château du Louvre naît alors, aux portes d'une cité qu'il est censé protéger du danger anglo-normand. 

    1190-1202 - Sous Philippe Auguste construction du donjon et de la forteresse

    Construit par Philippe Auguste à partir de 1190, le château, quadrilatère de 78 x 72 m ceinturés de fossés, n'est pas une résidence royale mais un arsenal. Des tours circulaires protègent les angles et le centre des faces nord et ouest. A l'est et au sud, deux portes d'accès sont encadrées de tours défensives. Au centre la "grosse tour", donjon de 15 m de diamètre, domine le quartier du haut de ses 30 m. Deux bâtiments sont accolés au mur d'enceinte, à l'ouest et sud de la cour.

    Le Louvre : Son histoire

     1358-1365  Enceinte de Charles V à partir du rempart de terre d'Etienne Marcel

     Au milieu du XIVe siècle, Paris se développe largement à l'extérieur du mur de Philippe Auguste. 

    Enceinte de Charles V, XIVe siècle

    Lors de la guerre de cent ans, il est à nouveau nécessaire de protéger la capitale du royaume. Etienne Marcel commence l'édification d'un rempart de terre, développé et continué par Charles V : la nouvelle enceinte ceinture les quartiers de la rive droite. Enfermé à l'intérieur de la ville, le Louvre perd son rôle protecteur.

    1364-1369 Travaux de Raymond du Temple

    A partir de 1364, sous Charles V, le château défensif devient, grâce à l'architecte Raymond du Temple, une somptueuse résidence royale. Miniatures et tableaux nous donnent une image merveilleuse des toitures ornées de décors. Les logis autour de la cour centrale sont percés de larges fenêtres sculptées. La grande vis, majestueux escalier, dessert les étages des nouveaux édifices. On ajoute un jardin d'agrément au nord. Les intérieurs sont ornés de sculptures, de tapisseries et de boiseries.

    1527-1528 Destruction du donjon

    A la mort de Charles VI, le Louvre s'endort pendant un siècle. François Ier le sort du sommeil en décidant, en 1527, de se réinstaller à Paris. Pour donner air et lumière au château destiné à accueillir le roi, on démolit la Grosse tour : le Louvre médiéval laisse place à celui de la Renaissance.

    Du Louvre aux Tuileries

    La démolition de la Grosse Tour marque le début de travaux qui vont se poursuivre jusque sous Louis XIV. Le château renaissant de François Ier sera complété par Henri II et ses fils jusqu'à ce que la construction du palais des Tuileries modifie sensiblement la donne : situé à environ 500 mètres du Louvre, les rois n'auront alors de cesse de relier les deux édifices l'un à l'autre par un passage direct : le grand dessein concrétisera ce souhait par l'aménagement de la Grande galerie.

    1546-1560 Début des travaux de l'aile Lescot, Pavillon du Roi, aile sud

    Le château de Charles V même transformé ne suffisant plus, François Ier décide en 1546 la construction d'un nouvel édifice. L'aile ouest médiévale est démolie et remplacée par un bâtiment de style Renaissance conçu par Pierre Lescot et décoré par Jean Goujon. C'est Henri II qui mène les travaux : il ordonne l'aménagement, au rez-de-chaussée, de la salle des Caryatides et après la démolition de l'aile sud du château médiéval, une nouvelle aile est érigée. Le Pavillon du Roi avec, au premier étage, l'appartement du souverain, sert de point de jonction entre les nouveaux bâtiments. Les façades uniformes de ces édifices sont une référence pour le style renaissant à Paris ; leur décor sera achevé plus tard, sous Henri IV.

    Le Louvre : Son histoire

    Le Louvre ... A demain pour la suite.

    * Sources : www.louvre.fr 

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  • Jardin du Carrousel : L'Histoire (1809)

    Voici l'autre sculpture entourant l'arc de Triomphe du Carrousel : L'Histoire, elle est également du sculpteur Antoine-François Gérard (voir mon article d'hier). 

    Jardin du Carrousel : L'Histoire (1809)

    Antoine-François Gérard (1760-1843)

    Jardin du Carrousel : L'Histoire (1809)

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  • Jardin du Carrousel : La France Victorieuse (1809)

    Deux belles sculptures entourent l'arc de Triomphe du Carrousel : La France Victorieuse et l'Histoire du sculpteur Antoine-François Gérard (1760-1843)

    Jardin du Carrousel : La France Victorieuse (1809)

    Antoine-François Gérard est un sculpteur français, lauréat du Prix de Rome en 1789.

    Antoine-François Gérard est né à Paris en 1760. Admis à l'Académie Royale de peinture et de sculpture, il est l'élève de Jean Guillaume Moitte.

    Jardin du Carrousel : La France Victorieuse (1809)

    En 1785, il reçoit le deuxième prix de sculpture, puis en 1789, il obtient le premier grand prix de Rome avec "Joseph allant au-devant de Jacob".

    Il séjourne au Palais Mancini (siège de l'Académie de France à Rome entre 1789 et 1793) et, avec les autres pensionnaires, il quitte précipitamment la Ville Eternelle à la suite des émeutes anti-françaises et l'assassinat de Nicolas-Jean Hugou de Basseville. Après l'avènement de l'Empire, il reçoit plusieurs commandes de l'Etat et il participe à la décoration grands monuments de Paris, conçus à cette époque. 

    En 1815, il est admis dans la Société des amis des Arts. Après l'achèvement de son ouvrage, en 1830, pour l'Arc de Triomphe, il se consacre exclusivement à la production d'estampes, passion qui ne l'avait jamais quitté.

    Il est décédé à son domicile parisien, le 16 septembre 1843.

    Jardin du Carrousel : La France Victorieuse (1809)

    * Sources : http://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine-Fran%C3%A7ois_G%C3%A9rard

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  • Paris impérial

    Napoléon souhaita faire de Paris "non seulement la plus belle ville qui existât, la plus belle ville qui ait existé, mais encore la plus belle ville qui puisse exister". 

    Ses réalisations sont innombrables : l'Arc de Triomphe bien sûr, inauguré seulement en 1836, et l'Arc du Carrousel, mais aussi le percement de la rue de Rivoli, la fontaine de la place du Châtelet, le Louvre remanié, la colonne d'Austerlitz sur la place Vendôme, l'église de la Madeleine et le palais de la Bourse, le creusement du canal de l'Ourcq et la construction du quai d'Orsay, le pont d'Iéna et le pont d'Austerlitz ... Jusqu'au numérotage des bâtiments ! 

    Paris impérial

    Etrangement, alors que Paris évoque en tous lieux la mémoire de l'Empereur : gare d'Austerlitz, avenue de la Grande-Armée, avenue d'Eylau, avenue de Friedland, boulevards des Maréchaux (Berthier, Suchet, Soult, Masséna, Jourdan, Bruné, Ney, Lannes, Murat, etc), rue de Tilsit, rue de Castiglione, rue d'Ulm, rue d'Aboukir, rue d'Arcole, jusqu'à Cambronne qui a lui seul compte une rue, une place, un square et une station de métro, pas une seule rue de la capitale ne porte le nom de Napoléon, sinon la rue Bonaparte ... 

    * Sources : De Napoléon Ier à Napoléon III - La Petite Bibliothèque de l'Histoire de France - Larousse

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  • Arc de Triomphe du Carrousel

    Le Carrousel du Louvre, qui célèbre la victoire de l'Armée française à Austerlitz, sera édifié entre 1807 et 1809. Il sera construit devant le palais, sur l'esplanade précédent l'aile des Tuileries avant sa disparition en 1871.

    Arc de Triomphe du Carrousel

    Edifié en hommage à la Grande Armée de Napoléon Bonaparte entre 1807 et 1809, le monument est situé devant le palais, sur l'esplanade précédant l'aile des Tuileries (avant qu'elle ne brûle en 1871). Célébrant la victoire de l'armée française à Austerlitz, l'arc de Triomphe, dessiné par Charles Percier et Pierre-François-Léonard Fontaine, illustre la campagne de 1805 et la capitulation d'Ulm en 1807. 

    Arc de Triomphe du Carrousel

    Le monument inspiré des arcs de triomphe de l'empire romain, dessiné par Percier et Fontaine, illustre la campagne de 1805 et la capitulation de l'Ulm en 1807.

    Arc de Triomphe du Carrousel

    Les sujets illustrant ces batailles seront choisis par le directeur du musée Napoléon Vivant Denon, et dessinés par Charles Meynier. 

    Arc de Triomphe du Carrousel

    Napoléon devenu Empereur tint à concrétiser cette idée de lui élever des arcs de triomphe. Par décret du 18 février 1806, il décida que deux arcs seraient dressés à Paris, "à la gloire de nos armées" l'un à l'une des entrées de la capitale, l'autre face au pavillon central des Tuileries, et destiné de ce fait à devenir, autant qu'un monument commémoratif, l'entrée principale de la cour du palais.

    Arc de Triomphe du Carrousel

    L'ouvrage fut confié à Percier et Fontaine et la première pierre en fut posée le 7 juillet 1806.Par mesure d'économie, on employa des colonnes de marbre rose conservées dans les magasins (provenant probablement du vieux château de Meudon, détruit depuis peu) qui déterminèrent les propositions du monument.

    Deux ans plus tard, ce dernier était achevé ; les architectes avaient pris à l'arc de Septime Sévère le dessin des faces principales, en ouvrant, innovation remarquée, des passages sur les faces latérales. Une importante équipe de sculpteurs, comprenant, entre autres, Cartellier, Clodion, Lemot, etc. avait réalisé ce décor.

    Arc de Triomphe du Carrousel

    Les chevaux de Saint-Marc de Venise, apportés à Paris en 1798 et placés depuis 1802 sur les piliers de la grille des Tuileries, semblaient avoir trouvé ici une place "définitive", à la tête du quadrige conçu par Lemot pour couronner le monument Baltard  nous montre l'arc tel qu'il apparut, entre 1808 et 1815, avant le départ pour Venise des chevaux antiques. 

    Arc de Triomphe du Carrousel

    En 1798, Napoléon Bonaparte entre à Venise, il emporte le quadrige à Paris et le fait placer sur l'arc de Triomphe du Carrousel. Après Waterloo, les chevaux sont rendus à l'Autriche qui les remet à la cité des doges, alors sous domination autrichienne. Ils retrouvent la basilique Saint-Marc.

    Arc de Triomphe du Carrousel

    En France, en 1828, Charles X fait fabriquer des copies par François-Joseph Bosio pour orner l'arc de triomphe du Carrousel. Ce sont celles que nous voyons encore à présent. 

    Arc de Triomphe du Carrousel

    L'arc de Triomphe du Carrousel avec la pyramide du Louvre et ... les touristes.

    * Sources : Wikipédia et sources personnelles

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  • Le Louvre, Cour Napoléon : Statue équestre de Louis XIV

    Ce fut l'idée de l'architecte du Grand Louvre et de sa pyramide, I.M. Pei, de placer une copie en plomb de la statue équestre de Louis XIV sculptée par le Bernin dans la cour Napoléon, dans l'axe des Champs-Elysées.

    Le Louvre, cour Napoléon : Statue équestre de Louis XIV

    L'original se trouve au château de Versailles.

    Le Bernin (1598-1680) a des relations avec le Palais du Louvre, Louis XIV lui avait demandé de lui soumettre des plans pour la façade occidentale et l'aménagement intérieur, mais finalement le roi n'a pas retenu son projet. Si l'architecte a échoué, le sculpteur a réussi : le Bernin fit un buste de Louis XIV alors âgé de vingt-sept ans qui remporta toutes ses faveurs.

    Le Louvre, cour Napoléon : Statue équestre de Louis XIV

    Colbert commande plus tard au Bernin, en 1665, un projet pour animer le grand vide entre le Louvre et les Tuileries. Ce sera une statue équestre élevée à la gloire du roi. Les pourparlers traînent, l'exécution tarde, l'oeuvre monumentale en marbre se trouve encore à Rome en 1680 à la mort du sculpteur. 

    La statue est enfin acheminée par bateau vers Paris en 1685 et finit dans l'Orangeraie à Versailles. Louis XIV la trouve très moche et veut la faire casser, mais il change d'avis (rare de la part de sa Majesté !).

    Le Louvre, cour Napoléon : Statue équestre de Louis XIV

    Il fait rectifier sa tête par Girardon en 1687, fait ajouter un casque à plumes, des flammes, et décrète officiellement que cette statue représente le général romain Marcus Curtius se jetant dans les flammes pour sauver Rome incendiée. 

    La statue du Bernin agrémentée par Girardon est installée finalement au sud de la pièce d'eau des Suisses dans le parc de Versailles. Elle a survécu à la folie destructive de la Révolution, mais fut victime de vandalisme en 1980, cassée, peinte, couverte d'injures par une bande de voyous. Sa restauration fut minutieuse et dura six ans. Elle est à nouveau remise à l'abri dans l'Orangerie de Versailles aujourd'hui.

    Le Louvre, cour Napoléon : Statue équestre de Louis XIV

    En 1986, Pei commande donc sa copie en plomb.

    * Sources : http://wikimapia.org/13544948/fr/Statue-%C3%A9questre-de-Louis-XIV

     

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