• 16 juillet 1942 - 16 juillet 2017 : 75ème  Anniversaire de la Rafle du Vel' d'Hiv

    Nous sommes à l’aube du 16 juillet 1942 et les riverains sont réveillés par des ronflements de moteurs, des coups de frein, des bruits de bottes martelant le bitume : « Les 16 et 17 juillet 1942, 13 152 juifs furent arrêtés dans Paris et sa banlieue, déportés et assassinés à Auschwitz. Dans le vélodrome d'hiver, 4 115 enfants, 2 916 femmes, 1 129 hommes furent parqués dans des conditions inhumaines par la police du gouvernement de Vichy sur ordre des occupants nazis». Clin d’œil ignominieux de l’Histoire, cette plaque rappelant la plus grande arrestation massive de Juifs en France appelée Rafle du Vel’ d’Hiv’ fut déplacée dans un jardinet voisin.

    16 juillet 1942 - 16 juillet 2017 : 75ème Anniversaire de la Rafle du Vel'd'Hiv

    Le 17 juillet 1994 a été inauguré un monument commémoratif de la rafle, sur une promenade plantée en bordure du quai de Grenelle, nommée square de la " Place des Martyrs-juifs-du-Vélodrome-d'Hiver, à Paris (15e). 

    16 juillet 1942 - 16 juillet 2017 : 75ème Anniversaire de la Rafle du Vel'd'Hiv

    Il est dû au sculpteur et peintre Walter Spitzer et à l'architecte Mario Azagury et représente des civils innocents : enfants, femme enceinte, personnes âgées, symbolisant les victimes de la rafle. Le socle de la statue est incurvé, rappelant la piste du Vélodrome d'Hiver. Chaque année y est organisée une cérémonie commémorative, le dimanche suivant le 16 juillet.

    16 juillet 1942 - 16 juillet 2017 : 75ème Anniversaire de la Rafle du Vel'd'Hiv

    Lors de la commémoration du cinquantième anniversaire de cette tragédie, le président Mitterrand tandis qu’il fleurissait la plaque, fut sérieusement conspué pour son indulgente amitié avec René Bousquet, secrétaire général de la police nationale sous Vichy, et son refus de reconnaître, au nom de la République, les responsabilités françaises dans la rafle. Il désenfla la polémique par le décret du 3 février 1993 qui institua que chaque dimanche le plus proche du 16 juillet serait une " Journée nationale commémorative des persécutions racistes et antisémites commises sous l'autorité de fait dite" Gouvernement de l'Etat français 1940-1944.

    16 juillet 1942 - 16 juillet 2017 : 75ème Anniversaire de la Rafle du Vel'd'Hiv

    Le 16 juillet 1995, le président Jacques Chirac rompt avec la position de ses prédécesseurs et reconnaît devant le monument commémoratif la responsabilité de la France dans la rafle et dans la Shoah.

    16 juillet 1942 - 16 juillet 2017 : 75ème Anniversaire de la Rafle du Vel'd'Hiv

    Le 22 juillet 2012, lors de la commémoration du 70e anniversaire de la rafle, le président de la République François Hollande déclare que « Ce crime fut commis en France, par la France » et que ce crime « fut aussi un crime contre la France, une trahison de ses valeurs. Ces mêmes valeurs que la Résistance, la France libre, les Justes surent incarner dans l’honneur »

    16 juillet 1942 - 16 juillet 2017 : 75ème Anniversaire de la Rafle du Vel'd'Hiv

    Moins de cent personnes, dont aucun enfant, survécurent à la déportation.

    16 juillet 1942 - 16 juillet 2017 : 75ème Anniversaire de la Rafle du Vel'd'Hiv

    * Sources : Wikipédia et sites internet - Cliquez sur les photos pour les voir en grand format.

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  • Notre Dame de Paris : Hier et aujourd'hui

    Voici deux photos de Notre Dame de Paris

    La première photo, est de moi, et l'autre, une magnifique illustration qui représente Notre Dame vers le Moyen-âge. 

    Notre Dame de Paris : d'hier et d'aujourd'hui

     

    Notre Dame de Paris : d'hier et d'aujourd'hui

    Cliquez sur les photos pour les voir en grand format.

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  • Les colonnes de la barrière du Trône

    En sortant du métro "Nation", vous découvrirez sur l'avenue du Trône jaillir les deux colonnes des barrières du Trône, bordées de deux étranges pavillons qui ont survécu à tous les réaménagements de la capitale. 

    Les colonnes de la barrière du Trône

     Ces constructions appartiennent au fameux "mur des fermiers généraux" enceinte fiscale encerclant Paris à partir de 1785. On y percevait des droits de douanes sur les marchandises entrant dans la capitale.

    Les colonnes de la barrière du Trône

    Le bureau de la ville acceptera le projet élaboré par Lavoisier, qui sera avalisé par Louis XVI le 23 janvier 1785. Les Fermiers Généraux confieront le chantier à Claude-Nicolas Ledoux, auteur pour leur compte de la saline d'Arc-en-Senans.

    Les colonnes de la barrière du Trône

     Le nouveau mur, édifié en 1785, doit avoir 6 lieues de tour (24 kilomètres) et comportera 60 barrières (54 dans le projet Ledoux et la barrière de Chartres ou du parc Monceau) servant de bureaux de perception.

    Les travaux sont menés tambour battant pour couper court aux protestations de la population parisienne ; 
    Un perspicace observateur contemporain, Louis Sébastien Mercier, écrivain et journaliste note alors la formule populaire qui circule : « Le mur murant Paris rend Paris murmurant»

    Les colonnes de la barrière du Trône

    "Le mur murant Paris rend Paris murmurant"

    Les colonnes de la barrière du Trône

     Louis XVI manifestera le souhait que la barrière du Trône perpétue l'idée du projet de Perrault qui avait dressé sur la place de la Nation, en 1669, un arc de Triomphe provisoire en plâtre et en bois à la gloire de Louis XIV. Ledoux édifiera deux colonnes de 28 mètres de hauteur, reposant sur une guérite de plan cruciforme. Reliées à l'origine par des grilles aux bureaux, elles devaient présenter un fut lisse et être ornées de trophées et de figures allégoriques représentant la Liberté du commerce et de la Fortune publique.

    Les bureaux comprendront deux pavillons carré en pierre de taille hauts de 17 mètres et larges de 14 mètres. Les quatre façades symétriques seront couronnées par une corniche à console saillante, surmontée d'un fronton triangulaire.

    Les colonnes de la barrière du Trône

    Les colonnes de la barrière du Trône

    Ledoux sera déchargé de sa tâche après enquête par Necker en 1789, pour avoir engager des sommes considérables. Les Parisiens pilleront les barrières dès le 13 juillet 1789 et en incendieront certaines. L'Assemblée nationale supprimera l'octroi le 19 février 1791. Il sera rétabli sept années plus tard. Les barrières resteront actives jusqu'en 1860. Elles seront ensuite repoussées aux fortifications de Thiers par le baron Haussmann. 

    Les colonnes du Trône, inachevées, seront terminées sous Louis-Philippe en 1843. Elles seront dotées de cannelures et surmontées de deux statues de rois, hautes de quatre mètres. Antoine Etex, qui recevra la commande de ces sculptures, proposera de représenter saint Louis, à cause du chêne de Vincennes, et Philippe Auguste. Rambuteau, préfet de la Seine, confiera la réalisation de l'un des souverains à Augustin-Alexandre Dumont, auteur du Génie de la Liberté. Etex relatera dans ses mémoires : 

    "J'allais trouver monsieur Dumont. Nous tirâmes au sort. Je pris le saint Louis." 

    Les colonnes de la barrière du Trône 

    Les colonnes sont ornées de trophées d'armes, oeuvre d'Antoine-André Marneuf, et de figures allégoriques. La colonne située dans le XIème arrondissement présente la Justice (Pierre-Charles Simart) coté place de la Nation, et la Paix (Antoine Desboeuf) coté cours de Vincennes. La colonne située dans le XIIème arrondissement présente l'Abondance (Pierre-Charles Simart) coté place de la Nation, et la Victoire (Antoine Desboeuf) coté cours de Vincennes.

    Les colonnes de la barrière du Trône

    Les colonnes de la barrière du Trône

    Les colonnes de la barrière du Trône 

    * Sources : http://www.insecula.com 

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  • Place de la Nation ou la place de la "Grande Terreur"

    Si cette jolie et grande place doit son aménagement au baron Haussmann, il ne faut pas oublier que celle qui s'appelait auparavant Place du Trône  (puis du "Trône Renversé"sous la Révolution) servit de théâtre à l'une des pages les plus sombres de notre histoire. C'est sur cette place en effet que la guillotine fonctionna à plein, avec pas moins de 1 306 exécutions du 14 juin au 27 juillet 1794, pendant la Grande Terreur.

    Maximilien de Robespierre

    Un massacre qui ne cessa qu'avec l'arrestation et l'exécution de son instigateur Maximilien de Robespierre. Tombèrent notamment sous l'échafaud : le vicomte de Beauharnais, premier époux de la future impératrice Joséphine, Adrienne de Noailles, l'épouse de La Fayette, ou encore le poète André Chênier.

    Place de la Nation ou la place de la "Grande Terreur"

    Pour l'instant, ne manquons pas d'admirer ce qui fait aujourd'hui la beauté de la place actuelle : la monumentale statue à la gloire de la République de Jules Dalou, entouré d'un beau jardin fleuri.

    Place de la Nation ou la place de la "Grande Terreur"

    C'est le 14 juillet 1880 que le site prit le nom de place de la Nation et que cette même année le conseil municipal commanda à Dalou sa sculpture "Le Triomphe de la République". Cette monumentale oeuvre en bronze de 22 mètres de haut ne fut achevée qu'en 1899. La République est représentée par une femme au bonnet phrygien, Marianne, se tenant debout sur un globe terrestre placé sur le char de la Nation tiré par deux lions guidés par le Génie de la Liberté. Une seconde femme représente la Justice et un forgeron le Travail.

    En 1908, cette statue était entourée d'un bassin orné de crocodiles crachant de l'eau.

    Place de la Nation ou la place de la "Grande Terreur"

    Ces éléments seront fondus pendant la Seconde Guerre mondiale pour récupérer le métal. Le bassin, quand à lui, disparaît dans les années 1960 avec la construction du RER et est remplacé par un jardin.

    * Sources : Paris, de Lutèce à nos jours (Livre personnel)

    Place de la Nation ou la place de la "Grande Terreur"

     

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  • Place de la Nation : Le Triomphe de la République

    Tout le monde connaît la place de la Nation, mais plus personne ne se soucie de savoir ce que représente l'ensemble monumental qui trône en son centre. Pourtant, que de symboles autour de ce monument !

    Place de la Nation : Le Triomphe de la République

    La statue est inaugurée en 1889 ... du moins sa maquette en plâtre, car il faudra encore 10 ans pour terminer l'ensemble monumental en bronze. Mais il fallait absolument cette inauguration, pour les célébrations du centenaire de la Révolution française : c'est bien le "Triomphe de la République" que l'on veut célébrer ici. 

    Place de la Nation : Le Triomphe de la République

     La République

    Place de la Nation : Le Triomphe de la République

    Un triomphe longtemps attendu :

    - La République est proclamée en 1792, mais abattue en 1799 par le coup d'état de Bonaparte.

    - Lorsque l'empire de Napoléon s'écroule en 1815, c'est la Monarchie qui revient, et qui se maintient en 1830 malgré la Révolution.

    - La Seconde République de 1848 est éphémère : dès 1852, elle est renversée par le coup d'état du futur Napoléon III.

    - Après la chute du Second Empire en 1870, les milieux conservateurs préparent activement une restauration monarchiste, qui a failli réussir. 

    - Ce n'est que vers 1880 que la République est solidement établie. Le centenaire de 1889, marqué par une Exposition universelle à Paris, veut célébrer ce "Triomphe de la République". 

    Place de la Nation : Le Triomphe de la République

    le sculpteur Aimé-Jules Dallou (1838 - 1902), artiste emblématique de la gauche républicaine du XIX° siècle.   Elevé dans une modeste famille d'artisans, il a chevillé au corps l'amour de la  laïcité et de la république. Artiste précoce, il se lie d'amitié avec Auguste Rodin. En 1871 il se rallie à la Commune, et devient administrateur du musée du Louvre, avec comme objectif principal de protéger les collections du vandalisme. L'écrasement de la Commune le contraint à l'exil en Angleterre. Il est condamné par contumace aux travaux forcés à perpétuité. Mais l'amnistie des communards est l'un des grands combats du camp républicain dans les années 1870. Elle est obtenue, partielle en 1879, totale en 1880. Dalou peut rentrer en France. 

    Dans les années 1880 la victoire républicaine marque le paysage urbain : changement de noms de rues, érection de statues, construction de mairies (dont les maires sont élus depuis 1882, et non plus nommés par le préfet). Dalou participe au concours pour l'érection d'une statue de la République place ... de la République. Son projet n'est classé que second. Mais la municipalité veut quand même voir son projet réalisé, et choisit pour lui la place du Trône, rebaptisée place de la Nation en 1880.

    Place de la Nation : Le Triomphe de la République

    Dalou est déçu par l'inauguration de 1889, cérémonie très officielle qui tient le peuple à l'écart. Il aura sa revanche avec l'inauguration du groupe définitif en 1899. Au sortir de l'affaire Dreyfus, C'est une grande manifestation populaire et républicaine dont Charles Péguy a rendu compte.

    Place de la Nation : Le Triomphe de la République

    L'artiste continuera d'apporter sa contribution au camp républicain : au Père Lachaise, gisants de Victor Noir et d'Auguste Blanqui ("élevé par souscription populaire"...); au jardin du Luxembourg, monument à Scheurer-Kestner (un des leaders du camp dreyfusard) ... Et aussi un vaste projet jamais abouti, un " Monument aux Travailleurs " dont nous n'avons qu'une esquisse. 

    Place de la Nation : Le Triomphe de la République

    La composition du groupe

    La République avance sur un globe terrestre, affirmant sa vocation universelle. Son char est traîné par des lions symbolisant, comme on voudra, la force du Peuple ou la marche de l'Histoire.  Le génie de la Liberté indique la voie avec son flambeau. Plusieurs personnages encadrent le char. A la droite du char, le Travail et l'instruction (un enfant soulevant un livre). A gauche, la Justice. A l'arrière du char, la Paix distribue les fruits de l'abondance.

    Place de la Nation : Le Triomphe de la République

     A gauche de la photo :  le Travail et l'Instruction. 

    Place de la Nation : Le Triomphe de la République

    Une idée de Dalou ne sera réalisée qu'en 1908 : un bassin avec des statues de crocodiles représentant les ennemis de la République .... Mais comme les animaux étaient en bronze, ils ont été fondus en 1942 sur ordre du gouvernement de Vichy. Le bassin lui même a disparu en 1960.

    Le Triomphe de la République vers 1910

    Place de la Nation : Le Triomphe de la République

    Le Génie de la Liberté montre la voie à la République

    Place de la Nation : Le Triomphe de la République

    * Sources : http://www.uia95.com

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  • Les Colonnes Morris - Histoires de Paris

    Les Colonnes Morris ont été créées en 1868 par l’imprimeur Gabriel Morris qui leur a donné son nom, mais l’invention en revient au Berlinois Ernst Litfass qui les avait introduites à Berlin, dès 1854.

    Colonne Morris 1

    A Paris, au début du 19ème siècle, les théâtres se multiplient à vive allure. A cette époque, l’affichage public n’est pas réglementé et l’affichage de toute sorte de publicité a lieu sur des urinoirs dotés d’un panneau d’affichage à l’extérieur mais aussi sur les murs et les arbres. Cela sent mauvais,  et il faut donc régler ce problème d’hygiène. Les « colonnes urinoirs » sont ainsi remplacées par les colonnes Morris pour l’affichage et par les vespasiennes pour les lieux d’aisances.

    Colonne Morris 2

    Ces colonnes de forme cylindrique avaient pour vocation première l’affichage théâtral et cinématographique, mais servaient aussi d’entrepôt au matériel de nettoyage des rues de la capitale. En fonte verte, leur toiture était composée d’une marquise hexagonale, décorée aux angles de six mufles de lions, le tout surmonté d’un dôme bombé, décoré d’écailles et d’une flèche ornée de feuilles d’acanthe.

    Aujourd’hui, les colonnes Morris sont devenues des objets emblématiques de l’image de Paris, au même titre que les fontaines Wallace et les entrées de métro d’Hector Guimard.

    Colonne Morris 3

    Colonne Morris avec le blason de Paris

    * Sources : http://blogs.paris.fr/histoiresdeparis/2012/08/06/la-colonne-morris/

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  • L'inondation de 1910

    L'inondation de Paris en janvier 1910 fut la catastrophe qui acheva de désorganiser les transports parisiens. Tous les réseaux de tramways subirent des interruptions de service, partielles ou totales, excepté le Funiculaire de Belleville et le Paris -Arpajon, situés complètement en dehors des zones inondées et disposant de leurs propres usines.

    51-3Inondations de Paris, avenue Daumesnil (XIIème arr.), 1910.

    L'exploitation des tramways dans Paris et en banlieue subit de graves perturbations en raison de l'étendue des zones envahies par les eaux. Tous les points bas de la Capitale, même éloignés de la Seine, se trouvèrent rapidement inondés car les eaux refluant par les égouts ou par les tunnels du Métropolitain, se répandirent dans des quartiers tout entiers, notamment autour de la gare Saint-Lazare. Le délabrement des chaussées, l'ébranlement des ponts conduisirent les pouvoirs publics à interdire la circulation en de nombreux endroits, ce qui obligea les compagnies à détourner leurs voitures sur des voies éloignées de leur itinéraire normal. Parfois, des véhicules circulant sur des voies recouvertes par les eaux, se trouvèrent immobilisés par la distorsion des rails et ne purent être dégagés qu'à la fin de la crue.

    Inodation 1

     Si on put maintenir la circulation des voitures à traction animale ou mécanique tant que la hauteur des eaux sur la chaussée fut inférieure à 30 cm, la situation des tramways électriques, empira : les motrices à prise de courant par plots ou caniveau furent immédiatement arrêtées en raison des courts-circuits survenus au niveau des conducteurs superficiels ou souterrains ; les motrices à fil aérien ou accumulateurs continuèrent leur service jusqu'au moment où l'eau atteignit le niveau des moteurs.

    Inondation 2

     Parfois, le matériel roulant se trouva bloqué dans des dépôts inondés. De nombreuses lignes non recouvertes par les eaux durent cesser leur exploitation par défaut d'alimentation en énergie électrique. Plusieurs usines génératrices de courant électrique durent cesser de fonctionner dans les zones inondées, les chaudières étant noyées ; dans les zones non inondées, ce fut le manque d'eau qui, par une fâcheuse ironie du sort, vint contraindre les usines à s'arrêter ou à tourner au ralenti. Toutes les lignes de tramways électriques alimentés par l'usine de Vitry durent s'arrêter lorsque celle-ci fut recouverte par les eaux.

    Inondation 3

     Des changements de modes de traction furent mis en oeuvre dans certaines zones lorsque les matériels non autonomes généralement utilisés se trouvèrent immobilisés par défaut d'alimentation, soit en air comprimé, soit en électricité. Mais ces pratiques furent limitées en raison des difficultés rencontrées pour la formation du personnel à l'utilisation de matériels qu'il ne connaissait jusqu'alors pas. Des lignes temporaires furent néanmoins créées sur des itinéraires encore praticables avec du matériel à vapeur ravitaillé en coke par des dépôts établis en pleine rue...

    Après la crue, le bilan des inondations montra l'ampleur des dégâts causés par les eaux :

    • les motrices inondées ont été très endommagées, en particulier les motrices à accumulateurs. Cependant, à la fin du mois de février, tout le matériel était remis en état tant bien que mal, à l'exception des motrices Rive Gauche prises en charge par la CGPT ;
    • les voies furent le plus endommagées par les inondations. En maints endroits les pavés de bois saturés d'eau se gonflèrent jusqu'à disjoindre les rails. Le caniveau souterrain posé par la CGPT, en communication avec les égouts, se trouva submergé même en dehors des zones envahies et se remplit de tous les détritus charriés par les eaux. Un peu partout, les feeders d'alimentation furent court-circuités et mis hors d'usage ;
    • l'inondation se montra fatale pour les plots. Trois compagnies utilisaient encore ce mode de traction en 1910 : le Nord-Parisien sur la partie intra-muros de la ligne Enghien - Trinité, l'Est-Parisien sur les lignes de la Concorde, le CFBB sur sa ligne Suresnes - Porte Maillot entre le pont de Suresnes et le pont de Puteaux, dans le Bois de Boulogne. Une fois les eaux retirées tous les plots de l'Est-Parisien et du CFBB étaient hors service : ces compagnies en profitèrent pour demander l'autorisation d'installer le trolley provisoire, vu l'urgence de reprendre l'exploitation : le trolley provisoire devint définitif de droit sur le CFBB, de fait sur l'EP puisqu'il subsista jusqu'à la suppression de la ligne des quais en 1926. 
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    • * Source : Musée des Transports et merci à la "Parisienne de Photographie"
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    L'anarchie des exploitations de tramways


    Cette période de 1900 à 1910 est la «belle époque » des tramways parisiens. La Capitale était alors sillonnée en tous sens par une extraordinaire multiplicité de véhicules électriques, à vapeur, à air comprimé, à chevaux, funiculaires.


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    Les accumulateurs, les plots, le fil aérien ou le caniveau se disputaient l'honneur d'équiper les lignes à traction électrique. La distribution anarchique des concessions avait conduit à un enchevêtrement de lignes parcourues par les voitures les plus disparates qui soient : chaque compagnie avait étudié son matériel sans guère se préoccuper des réalisations des entreprises voisines et l'on voyait se côtoyer des voitures de toutes formes et de toutes couleurs, avec ou sans impériale, circulant seules ou avec des remorques, changeant de modes de traction pendant leur parcours suivant les exigences de l'administration : tramways à perche passant à la prise de courant par plots ou caniveau, ou encore tractées par des locomotives à vapeur dans les zones où le fil aérien avait été proscrit, voitures à chevaux remorquées par motrices à accumulateurs, etc.

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    Le résultat de cette anarchie apparut bientôt dans le bilan financier des différentes compagnies. Maintenant, non seulement les nouvelles sociétés étaient en déficit, mais les anciennes entreprises, et la CGO elle-même, ne voyaient pas sans inquiétude leurs résultats financiers empirer chaque année.

    La rivalité devenait de plus en plus vive entre les compagnies. Un nouveau concurrent redoutable s'élevait : le Métropolitain, dont le développement prodigieusement rapide venait bouleverser les comptes d'exploitation des lignes de tramways les mieux établies.

    Devant la faillite possible de certaines entreprises, les pouvoirs publics s'émurent et, durant plusieurs années étudièrent les remèdes à apporter à cette situation : en avril 1905 fut élaboré un premier projet de réorganisation des transports qui prévoyait la fusion d'un certain nombre de compagnies. Une étude détaillée prévoyait la reprise des TMEP par la TPDS, le partage des réseaux RG et OP entre la CGO et la CGPT, et le morcellement du réseau Est-Parisien entre la CGO, la TPDS, la CGPT et même peut-être les Nogentais. Ces premiers projets restèrent sans suite devant l’opposition des compagnies.

    En définitive, la situation financière des compagnies ne s'améliorait guère : une réorganisation s'imposait. On profita du fait qu'en 1910 les concessions de la CGO, de la TPDS et de la ligne circulaire de la CGPT arrivaient à expiration pour modifier les cahiers des charges de la plupart des compagnies

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    * Source : Musée des Transports et merci à la "Parisienne de Photographie"

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  • Avec la construction du tramway dans mon quartier (petite ceinture), j'ai décidé de faire quelques articles sur le tramway parisien de la belle époque. Après quelques articles sur l'histoire du tramway, je vous montrerais l'avancement des travaux du tramway d'aujourd'hui dans mon quartier. 

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    Jusqu'à la fin du xixe siècle, les réseaux de tramways parisiens s'étaient développés dans le désordre le plus complet : les concessions avaient été accordées au fur et à mesure des besoins, sans aucun plan d'ensemble. L'approche de l'Exposition de 1900 fit sentir l'insuffisance des transports dans Paris, et contribua à leur extension rapide.

    On prévoyait pour la nouvelle Exposition une foule bien plus considérable que pour 1889. Il fallait donc doter Paris d'un réseau de transports adaptés à la circonstance. En fait, l'Exposition de 1900 bouleversera les transports de la Capitale : elle entraînera divers remaniements des réseaux de chemins de fer, l'établissement de nombreuses lignes de tramways et, surtout, la création du Métropolitain, événement essentiel qui marque l'histoire des transports parisiens.

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    Le développement des anciens réseaux

    A l'approche de l'Exposition, Les anciennes compagnies procèdent encore à la construction de quelques lignes dont certaines sont censées améliorer la desserte du Champ de Mars. Elles s'engagent surtout sur la modernisation de leur exploitation.

    En 1900-1901, la CGO met en servie une nouvelle ligne ; la TPDS ajoute deux lignes et la CGPT met en service quatre nouveaux services. Les Nogentais pénétraient pour la première fois dans Paris avec la ligne Villemomble - République.

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    Indépendamment de ces lignes régulières, deux lignes spéciales sont construites pour desservir l'annexe de Vincennes de l'Exposition universelle, qui se tient dans le Bois, au droit de la porte de Reuilly : une ligne de tramways électriques et une ligne d'électrobus à chariot automoteur système Lombard - Gérin. La ligne d'électrobus, la première de France, relie la porte de Vincennes au lac Daumesnil en empruntant le boulevard Carnot (de la Guyane) à Saint-Mandé. Les véhicules prennent leur courant sur deux fils aériens par un câble souple solidaire d'un chariot automoteur roulant sur ces fils. Un dispositif assure le synchronisme de marche entre le chariot et l'électrobus. Ces deux lignes seront démontées après l'Exposition.

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  • 70 ans après la rafle du Vel'd'Hiv (16 juillet 1942-16 juillet 2012) la Mairie de Paris vous propose une exposition "C'étaient des enfants". Exposition du 26 juin au 27 octobre 2012.818C36E56289C365FE7EAEEEB8C4AEUn million et demi d'enfants juifs de moins de 15 ans ont été assassinés en Europe durant la Shoah. Le fondement de cette mise à mort des victimes ne repose que sur le crime d'être né et sur lui seul !

    Heinrich Himmler, dans un discours prononcé à Posen en octobre 1943, déclare : " Je ne me sentais en effet pas le droit d'exterminer les hommes [...] et de laisser grandir les enfants qui se vengeraient sur nos enfants et nos descendants. Il a fallu prendre la grave décision de faire disparaître ce peuple de la Terre.995365Parc à jeux, interdit aux Juifs.

    Dès le début des persécutions mises en place par les nazis et leurs collaborateurs, la plupart des enfants basculent d'un monde protégé, celui de leur famille, vers un monde inconnu, auxquels ils doivent faire face malgré leurs souffrances : exil, exclusion, enfermement, peur, faim, isolement, assassinat.

    De ces enfants, ils nous est parvenu des lettres, récits, journaux, dessins ... Ces documents sont la base, parmi d'autres écrits, photographies et films d'époque de l'Exposition proposée par le Mémorial de la Shoah. Ils évoquent le sort et les actes des enfants qui ne sont plus, mais aussi de ceux qui ont survécu.veldhiv-12477354461.1296240095

    exposition-c-etaient-des-enfants-XLPhotos prises au Vel'd'Hiv les 16 et 17 juillet 1942

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  • Place des Vosges - Statue équestre de Louis XIII

     3 mai 2011 Photo 1

    La statue équestre de Louis XIII est un marbre réalisée en 1821 par Jean-Pierre Cortot sur un modèle de Charles Dupaty. Elle est installée au centre du Square Louis XIII (Place des Vosges) depuis 1825, en remplacement d'une précédente statue commandée par Armand Jean du Plessis de Richelieu, inaugurée en 1639 et détruite pendant la Révolution.

    La statue est sur un piédestal entouré de grilles en fer forgé.

    3 mai 2011 Photo 2

    Louis XIII est vêtu en empereur romain, il porte une cuirasse sous son manteau et un glaive à son côté gauche et une couronne de laurier. De la main droite, il tient les rennes, alors qu'il ouvre le bras droit dans un geste de majesté en se tournant vers la gauche. Il monte sans étriers.

    Le cheval lève le pied avant gauche et tourne la tête vers la droite. Un tronc d'arbre a été placé sous son ventre pour éviter l'effondrement de la statue.

    En 1639, le cardinal de Richelieu commande une statue de bronze pour occuper le centre de la place Royale ( rebaptisée en 1848 place des Vosges ) afin d'y empêcher les duels fréquents qui s'y déroulaient. Cette statue était constituée d'un cheval fondu pour Henri II sur laquelle avait été placé une effigie trop grande de Louis XIII.

    Elle est fondue pendant la Révolution française pour faire des canons.

    En 1825, une nouvelle statue en marbre blanc réalisée en 1821 par Jean-pierre Cortot sur un modèle de Charles Dupaty datant de 1816 est installée.

    3 mai 2011 Photo 3

     * Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Statue_%C3%A9questre_de_Louis_XIII

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  • Place des Vosges

    Nommée autrefois place Royale, la place des Vosges est la place la plus ancienne de Paris, juste après la Place Dauphine. Elle est la soeur de la place Ducale de Charleville-Mézières.

    2 mai 2011 Photo 1 

    2 mai 2011 Photo 0

    Le 30 juin 1559, près de l'actuelle Place des Vosges, célébrant le mariage de sa fille Elisabeth avec Philippe II d'Espagne, Henri II de France combat contre Gabriel de Montgomery, capitaine de sa Garde écossaise, qui le blesse d'un coup de lance dans l'oeil. Malgré les soins des médecins et chirurgiens royaux dont Ambroise Paré, autorisé à reproduire la blessure sur des condamnés fraîchement décapités afin de mieux le soigner, et de Vésale, envoyé de Bruxelles, il meurt dans d'atroces souffrances le 10 juillet 1559.

    2 mai 2011 Nouvelle Photo 2

      La " place royale " dont la construction débuta en 1605 sous le règne d'Henri IV sur l'emplacement de l'hôtel des Tournelles de triste mémoire, fut inaugurée en 1612, à l'occasion des fiançailles de Louis XIII et d'Anne d'Autriche par un grand carrousel dirigé par Antoine de Pluvinel. Le centre de la place était plat, sablé, dégagé : il servait de terrain aux cavalcades, aux tournois, aux jeux de bagues et parfois aussi à des duels dont certains sont restés célèbres, tel celui qui coûta la tête à François de Montmorency-Bouteville en 1627.

    2 mai 2011 Photo 2

    Lors de la Révolution française, elle fut rebaptisée successivement  "place des Fédérés" ,  "place du Parc-d'Artillerie" , "place de la Fabrication-des-Armes" et "place de l'Indivisibilité". En 1800, elle fut renommée "place des Vosges" en l'honneur du département des Vosges, le premier à s'être acquité de l'impôt sous la Révolution française. Le retour de la monarchie lui rendit son nom initial de "place Royale" de 1814 à 1830 et des 1852 à 1870. Elle portera aussi briévement le nom de "place de la République" en 1830.

    2 mai 2011 Photo 5

    * Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Place_des_Vosges

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  • L'Hôtel de Sens

    1er Mai 2011 Photo 1

    Ce sont des communautés religieuses qui, à partir du Vème siècle, vont assécher les terres marécageuses qui seront transformées en terres maraîchères, d’où le nom du Marais, et qui y construiront de nombreux édifices religieux : couvents, monastères, églises …

    C’est Henri IV qui, en 1598, année où fut signé l’Edit de Nantes, marque le début des constructions civiles dans le Marais

     Le XVIIème siècle constituera l’âge d’or du Marais. A la fin du XVIIème siècle, à la mode du Marais succède Versailles (1682). Le Marais devient alors un quartier populaire jusque dans les années 1960.

    En 1962, c’est André Malraux, alors Ministre de la Culture, qui lancera une campagne de restauration du Marais.

    1er Mai 2011 Photo 2

    Le jardin de l’Hôtel de Sens illustre à la perfection l’art des jardins à la française. Situé en contrebas, vous pourrez admirer ses parterres géométriques de la rue. Les haies de buis semblent taillées au millimètre près. Elles forment des figures géométriques à l’intérieure desquelles s’épanouissent des fleurs saisonnières. Des ifs taillés en cône ponctuent chaque angle du jardin et habillent ses contours formant un carré fermé qui borde l’hôtel de Sens et la rue des Nonnains d’Hyères.

    * Source : http://equipement.paris.fr/full/details/details/details/?eid=2449&tid=14

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