Mes balades dans Paris
16 juillet 1942 - 16 juillet 2017 : 75ème Anniversaire de la Rafle du Vel' d'Hiv
Nous sommes à l’aube du 16 juillet 1942 et les riverains sont réveillés par des ronflements de moteurs, des coups de frein, des bruits de bottes martelant le bitume : « Les 16 et 17 juillet 1942, 13 152 juifs furent arrêtés dans Paris et sa banlieue, déportés et assassinés à Auschwitz. Dans le vélodrome d'hiver, 4 115 enfants, 2 916 femmes, 1 129 hommes furent parqués dans des conditions inhumaines par la police du gouvernement de Vichy sur ordre des occupants nazis». Clin d’œil ignominieux de l’Histoire, cette plaque rappelant la plus grande arrestation massive de Juifs en France appelée Rafle du Vel’ d’Hiv’ fut déplacée dans un jardinet voisin.
Le 17 juillet 1994 a été inauguré un monument commémoratif de la rafle, sur une promenade plantée en bordure du quai de Grenelle, nommée square de la " Place des Martyrs-juifs-du-Vélodrome-d'Hiver, à Paris (15e).
Il est dû au sculpteur et peintre Walter Spitzer et à l'architecte Mario Azagury et représente des civils innocents : enfants, femme enceinte, personnes âgées, symbolisant les victimes de la rafle. Le socle de la statue est incurvé, rappelant la piste du Vélodrome d'Hiver. Chaque année y est organisée une cérémonie commémorative, le dimanche suivant le 16 juillet.
Lors de la commémoration du cinquantième anniversaire de cette tragédie, le président Mitterrand tandis qu’il fleurissait la plaque, fut sérieusement conspué pour son indulgente amitié avec René Bousquet, secrétaire général de la police nationale sous Vichy, et son refus de reconnaître, au nom de la République, les responsabilités françaises dans la rafle. Il désenfla la polémique par le décret du 3 février 1993 qui institua que chaque dimanche le plus proche du 16 juillet serait une " Journée nationale commémorative des persécutions racistes et antisémites commises sous l'autorité de fait dite" Gouvernement de l'Etat français 1940-1944.
Le 16 juillet 1995, le président Jacques Chirac rompt avec la position de ses prédécesseurs et reconnaît devant le monument commémoratif la responsabilité de la France dans la rafle et dans la Shoah.
Le 22 juillet 2012, lors de la commémoration du 70e anniversaire de la rafle, le président de la République François Hollande déclare que « Ce crime fut commis en France, par la France » et que ce crime « fut aussi un crime contre la France, une trahison de ses valeurs. Ces mêmes valeurs que la Résistance, la France libre, les Justes surent incarner dans l’honneur ».
Moins de cent personnes, dont aucun enfant, survécurent à la déportation.
* Sources : Wikipédia et sites internet - Cliquez sur les photos pour les voir en grand format.