Mes balades dans Paris
Exposition Niki de Saint Phalle : "Autoportrait" et "La femme brune"
AUTOPORTRAIT DE 1958-1959
Peinture et objets divers (galets, grains de café, fragments de vaisselle etc) sur bois.
Elle se représente sous les traits cadavériques, quasi-fantomatiques. Son corps est composé de morceaux de céramique brisés, tranchants.
Sa manière d'exorciser ses souffrances...
" Après avoir rejeté mes parents et leur classe, j'ai été confrontée à l'énorme problème de devoir me réinventer et me recréer. Je ne ressentais aucun sentiment national défini. Je me sentais à moitié française, à moitié américaine. " (Niki de Saint Phalle)
L'utilisation du trencadis (collage de céramique et de verre) pour créer cette oeuvre accentue l'image d'un corps en morceaux et d'une âme tourmentée.
La femme brune 1963
Peinture, plâtre, laine, jouets, objets divers sur grillage et panneau de bois.
En 1954 alors que Saint Phalle commence à peindre, elle sympathise avec le poète et mythologue Robert Graves, auteur d'un ouvrage sur les mythes celtes intitulé " The white goddess " (1948).
Elle s'inspire de ce livre pour créer une série de Déesses qui associent au pouvoir naturel de fécondité de la femme celui, surnaturel, de la création de formes, voire du monde.
Puissantes, créatives, ces oeuvres préfigurent ce qui sera l'une des thématiques des artistes et théoriciennes féministes. Les Déesses sont aussi probablement la réponse d'une artiste femme aux Women de Willem de Kooning et aux femmes de Jean Dubuffet.
* Sources : Documentations sur place (Grand Palais).