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Gérard De Nerval (1808-1855) Square Saint-Jacques (Paris 4ème)
Le square Saint-Jacques où domine la tour Saint-Jacques à Paris abrite un portrait de Gérard de Nerval et les deux premières strophes de son poème El Desdichado.
Gérard de Nerval
Né à Paris le 22 mai 1808 - Mort à Paris le 25 janvier 1855
Gérard de Nerval naît sous le nom de Labrunie. Il doit grandir en l'absence d'une mère, morte peu de temps après sa naissance. C'est dans le Valois, lieu qui inspirera particulièrement ses oeuvres, qu'il passe son enfance. Après ses études parisiennes, il s'adonne à l'écriture et, attiré par l'Allemagne, réalise une traduction réussie du Faust de Goethe.
Durant sa jeunesse, de Nerval s'inspire des grands romantiques qu'il côtoie (Hugo, Nodier) et se lie d'amitié avec Théophile Gautier. Il participe même à la célèbre bataille d'Hernani. Dès 1836, il s'éprend passionnément de Jenny Colon, qui en épousera un autre. Nerval en fera alors l'une de ses égéries. Mais l'esprit de l'écrivain commence à défaillir.
Dès 1841, il est sujet à des hallucinations et à des crises de folie dont il s'inspire dans ses écrits. Paraissent ainsi Voyage en Orient (1851), puis les Filles du feu (1854). Dans ce recueil de nouvelles, dont chacune d'entre elles porte un nom féminin, l'auteur cherche à atteindre la figure de la femme inaccessible. Le recueil porte également une dizaine de sonnets regroupés sous le titre les Chimères.
De Nerval est retrouvé pendu en 1855. Après sa mort, une dernière oeuvre paraît : Aurélia, qui marque sa volonté de fuir le réel par le rêve.
Voici les deux premières strophes de son poème El Desdichado :
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DANS LA NUIT DU TOMBEAU, TOI QUI M'AS CONSOLÉ,
RENDS-MOI LE PAUSILIPPE ET LA MER D'ITALIE,
LA FLEUR QUI PLAISAIT TANT À MON COEUR DÉSOLÉ,
ET LA TREILLE OÙ LE PAMPRE À LA ROSE S'ALLIE.
* Sources : http://www.linternaute.com/biographie/gerard-de-nerval/
Petit supplément sur la mort de Gérard de Nerval :
Le 26 janvier 1855, on le retrouva pendu aux barreaux d'une grille qui fermait un égout de la rue de la Vieille-Lanterne (voie aujourd'hui disparue, qui était parallèle au quai de Gesvres et aboutissait place du Châtelet, le lieu de son suicide se trouverait probablement à l'emplacement du théâtre de la Ville), pour « délier son âme dans la rue la plus noire qu’il pût trouver », selon la formule de Baudelaire.
Ses amis émirent l'hypothèse d'un assassinat perpétré par des rôdeurs, au cours d'une de ses promenades habituelles dans des lieux mal famés, mais le suicide est la thèse généralement reconnue.
Toutefois le doute subsiste, car il fut retrouvé avec son chapeau sur la tête alors qu'il aurait normalement dû tomber du fait de l'agitation provoquée par la strangulation.
On retrouva une lettre dans laquelle il demandait 300 francs, somme qui, selon lui, aurait suffi pour survivre durant l'hiver. La cérémonie funéraire eut lieu à la cathédrale Notre-Dame de Paris, cérémonie religieuse qui lui fut accordée malgré son suicide présumé du fait de son état mental. Théophile Gautier et Arsène Houssaye payèrent pour lui une concession au cimetière du Père-Lachaise.
* Sources : https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9rard_de_Nerval
De jolies petites fleurs blanches du Square Saint-Jacques :
Bon dimanche 1er mai à tous ...