Mes balades dans Paris
La tour Eiffel prépare un nouveau coup d'éclat pour la fin 2014
Une dizaine d'équipes vont plancher sur le renouvellement des 20.000 ampoules qui scintillent toutes les heures chaque nuit. L'emblème de la Ville Lumière se cherche une nouvelle parure électrique. La tour Eiffel, qui embrase les nuits parisiennes depuis l'an 2000, a lancé un appel à candidatures afin de renouveler son éclairage. Du moins en partie.
Pas question en effet de toucher aux 336 projecteurs équipés de lampes à sodium qui illuminent depuis 1985 l'intérieur de la structure du monument, une fois le soir venu. " L'objectif de ce concours consiste à créer une nouvelle mise en lumière évènementielle ", confie Jean-Bernard Bros, président de la Société d'exploitation de la tour Eiffel (Sete) et adjoint au maire de Paris en charge du tourisme. En clair, il s'agit d'imaginer un système qui pourrait succéder à l'actuel scintillement des 20.000 lampes à éclat, déclenché cinq minutes à heure fixe chaque nuit.
La tâche s'annonce pour le moins délicate. Depuis sa mise en place, afin de célébrer le passage à l'an 2000, ces flashs réitérés ont suscité un formidable engouement. La preuve : à l'origine, cet éclairage provisoire composé de guirlandes lumineuses sommairement accrochées aurait dû s'éclipser au bout de six mois. Devant le succès rencontré, il perdurera finalement dix-huit mois, jusqu'en 2001. On l'éteint ? Les passants et les touristes insistent pour qu'on le rallume. Résultat : le crépitement lumineux réapparaîtra deux ans plus tard, en 2003, sous la forme qu'on lui connaît encore aujourd'hui. Autant dire qu'il est maintenant bien ancré dans le paysage de la capitale et dans le coeur de ses habitants.
«La difficulté, reconnaît Jean-Bernard Bros, c'est qu'il faut tout changer sans rien changer. Car les Parisiens sont très attachés à ce scintillement. A priori, le principe restera mais sera plus inventif. On peut imaginer de le mixer avec d'autres techniques. On pourrait aussi intervenir sur sa durée. Ceci étant dit, il ne s'agit pas non plus de faire n'importe quoi en tombant dans la surenchère.» Et de rappeler que le monument doit conserver son statut de symbole de Paris aux yeux du monde.
* Source : Le Figaro