Le héron cendré, poème de THALIE (trouvé sur internet).


Le héron
Il m’a fallut longtemps pour m’arrêter,
Pour contempler,
Ce drôle d’échassier.
Je ne pouvais comprendre ce qu’elle lui trouvait,
Pas de subtil beauté,
Inconnue dans beaucoup de contrées.
Pourtant, en le regardant de plus prés,
Je crus apercevoir ce qui le différencié,
Et lui rendre sa juste vérité.
De couleur indéfinie,
Blanc ou gris,
Toujours indécis.
Il se tient droit, prêt à avertir,
Souvent sur un pied, de peur de se salir,
Souvent prêt à défaillir.
Quand il s’envole,
Blanc sur fond de maïs,
Ou gris sur fond de malice.
J’ai pourtant la nette impression,
Et sans aucune déception,
Qu’il va vers d’autres horizons.
Ses ailes déployées,
Je ne cesse de le comparer,
Goéland ou mouette au-dessus de la mer, je ne sais me décider.
Pourtant il a su conquérir,
Sans se départir,
Ce territoire en devenir.
Il survole le sol,
Avec une grâce qui me désole,
Son ombre sur la terre, telle une auréole.
Alors je comprends,
Ce qu’elle aime tant,
L’observant de son regard pénétrant.
Sans doute sa capacité,
À avoir compris la beauté,
D’un paysage empreint d’éternité.
À ma mère, pour sa faculté de s’émerveiller devant chaque battement d’ailes.


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