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Ménagerie du jardin des Plantes : La grande volière : le Cormoran pie
Ce petit cormoran possède un bec plus bref et une queue plus allongée que le cormoran noir.
Le dessus de la tête porte une petite touffe de plumes ébouriffées formant une sorte de petite crête. En dehors de la période nuptiale, cette dernière s'estompe et disparaît.
Les juvéniles ont un plumage plus terne que les adultes. Les juvéniles en phase pie ont le noir du capuchon qui descend jusqu'en dessous de l'œil. Ils ont des cuisses noires.
Le cormoran pie est un espèce plutôt silencieuse, ce qui explique qu'on possède peu de descriptions de cris ou de chants. Néanmoins, pendant la période nuptiale, il émet un faible roucoulade.
Cormoran pie juvénile
Le cormoran pie est très adaptable. Néanmoins, il préfère les étendues d'eau douce comme les marécages, les lacs, les étangs, les cours d'eau, les eaux qui débordent du lit des rivières et les pièces d'eau artificielles y compris les bassins ornementaux des villes. On le trouve également dans les eaux côtières, leslagunes, les estuaires, les mangroves marécageuses, les ports abrités, les marais salants et les îles situées légèrement au large du littoral. Tous ces habitats requièrent des arbres et des buissons situés à proximité de l'eau pour la nidification et la recherche de nourriture. Sur les pièces d'eau de grande surface, le cormoran pie a tendance à pêcher sur les rives qui ont des eaux peu profondes.
Les cormorans pies pêchent en solitaire. S'ils forment des rassemblements en cas d'abondance de nourriture, ils ne forment pas des groupes coopératifs. Ces oiseaux sont des prédateurs benthiques, c'est à dire qu'il trouvent leur nourriture sur le plancher au fond des lacs ou des océans. Ils plongent dans des eaux peu profondes et leur immersion est généralement assez brève, ne durant pas plus de de 15 à 20 secondes.
Cet oiseau n'est pas vraiment menacé. Il est même assez répandu en Australie où on peut observer des centaines de colonies. La population de Nouvelle-Zélande (race brevirostris) était estimée entre 10 000 et 50 000 individus dans les années 80. Cette espèce a souffert de la destruction ou de l'altération des zones humides, déficit qui a été en partie compensé par la colonisation des réservoirs. Dans les Nouvelles-Galles du Sud, son alimentation est très dépendante de l'abondance des poissons exotiques importés comme les carpes. Or une campagne est en cours pour tenter de supprimer ces espèces non indigènes. Une telle politique peut avoir des conséquences assez néfastes sur la survie de cette espèce dans cette région. Un comptage partiel réalisé en 1990 en Nouvelle-Guinée avait recensé plus de 1000 oiseaux.
La position du cormoran, ailes déployées à la sortie de l’eau lui permet entre autres de sécher ses plumes. Il s’avère que ce comportement permet également au cormoran une meilleure thermorégulation et facilite sa digestion.
* Pour en savoir plus sur cet oiseau : http://www.oiseaux.net/oiseaux/cormoran.pie.html