Mes balades dans Paris
Montmartre : La maison de Francisque Poulbot
Au N° 13 de l'avenue Junot, vous êtes face à l’hôtel particulier de Poulbot, le peintre de Montmartre et de ses gamins.
Le succès venu, il se fit construire cette maison, avec sa frise de Pierrots gourmands en façade. C’est comme un hommage rendu aux enfants déguenillés de la butte qui l’inspirèrent tant et pour lesquels il ouvrit, en 1921, un dispensaire.
Francisque Poulbot en 1913
Francisque Louis Gustave Poulbot, né à Saint-Denis le 6 février 1879 et mort à Paris (18e) le 16 septembre 1946, est un affichiste, goguettier, dessinateur et illustrateur français.
Né dans une famille d'enseignants — ses parents sont instituteurs —, Francisque Poulbot est l'aîné de six enfants. Doué pour le dessin, il n'ose cependant pas se présenter à l'École des beaux-arts. À partir de 1900, ses dessins commencent à être publiés dans la presse. Il s'installe à Montmartre et épouse, en février 1914, Léona Ondernard, avant de partir pour le front ; il est cependant réformé l'année suivante. Durant la Grande Guerre, il signe des affiches et des cartes postales patriotiques, ce qui lui vaudra, pendant la Seconde Guerre mondiale, sous l'occupation allemande, d'être assigné à résidence.
Francisque Poulbot ligue contre les taudis.
Très attaché à la vie montmartroise, Poulbot s'associe, en 1920-1921, à la création de la « République de Montmartre » avec ses amis Adolphe Willette, Forain et Maurice Neumont. Il est à leur côté membre de la goguette du Cornet. En 1923, pour venir en aide aux enfants nécessiteux de Montmartre, il ouvre un dispensaire rue Lepic.
Affiche Francisque Poulbot
Affiche Francisque Poulbot
Il meurt dans sa maison, au 13 avenue Junot à Montmartre le 16 septembre 1946 et est inhumé au cimetière de Montmartre.
Il était marié depuis février 1914 à Léona Ondernard (1881-1958). Le couple n'a pas eu d'enfant.
La nièce de Francisque Poulbot, Paulette dite « Zozo » (1912-1985), fille de son frère Paul, et qui perdit sa mère alors qu'elle n'avait pas trois ans, fut probablement élevée par lui. Elle est souvent présentée comme sa fille adoptive. Elle épousa le dessinateur Jean Cheval, fils d'Adrien Cheval, un de ses amis (il y a par ailleurs eu des séries de cartes postales de Poulbot et de Cheval).
La guerre vu par les "Poulbots"
Joueurs mais pas méchants ...
Le néologisme « poulbot » a été créé en référence à ses nombreuses illustrations représentant des titis parisiens : les gamins des rues. Une illustration de Gavroche, le célèbre personnage du roman Les Misérables de Victor Hugo, en est le parfait exemple.
Au 43 bis de la rue Damrémont, on peut voir un remarquable ensemble de faïences murales décorées par Poulbot sur le thème de la vie des poulbots dans le Montmartre de 1910. Cet ensemble décorait l'accès d'un ancien bain-douches.
En 1967, l'impasse Trainée, sur la butte Montmartre à Paris, prend le nom de rue Poulbot.
Cliquez sur les illustrations pour les voir en grand format.
* Sources : https://fr.wikipedia.org/wiki/Francisque_Poulbot