Mes balades dans Paris
Place Dauphine
La place Dauphine est une place du 1er arrondissement de Paris. Située à l'ouest de l'île de la Cité, la place Dauphine constitue la seconde place royale parisienne du XVIIe siècle, après la place des Vosges.
La place Dauphine occupe un espace triangulaire, dans l'ouest de l'île de la Cité. Elle constitue, avec le Palais, la partie de l'île appartenant au 1er arrondissement de Paris. La pointe du triangle débouche au milieu du pont Neuf, sur la place du Pont-Neuf, via la courte rue Henri-Robert (considéré autrefois comme faisant partie de la place). L'est de la place est séparé du palais de justice par la rue de Harlay. Sur chacun des deux autres côtés de la place, une rangée d'immeubles la sépare du quai de l'Horloge au nord et du quai des Orfèvres au sud.
La place Dauphine est située à proximité de la station Pont Neuf, rive droite, desservie par la ligne 7.
Lors de sa création, la place est nommée en l'honneur du dauphin, le futur roi Louis XIII. Entre 1792 et 1814, elle porte le nom de place de Thionville.
La place est aménagée sur l'emplacement de trois îlots alluvionnaires à fleur d'eau, l'îlot du Passeur-aux-Vaches (ou « île aux Bœufs »), l'île du Patriarche (appelée aussi « îlot de la Gourdaine ») et l'île aux Juifs. C'est sur cette dernière qu'a été brûlé le 11 mars 1314 Jacques de Morlay, grand maître des Templiers. La construction du pont Neuf de 1578 à 1607 entraîne la réunification des îlots et leur rattachement à l'île de la Cité. Elle donne l'idée au roi Henri IV de faire aménager une place résidentielle, à l'emplacement des îlots et du verger du roi, devenu alors jardin du bailliage du palais.
Place Dauphine : passage ouest, le seul qui subsiste
En l'an 1607, après le début des travaux de la place Royale (actuelle place des Vosges) et l’inauguration du Pont Neuf (le plus vieux pont de Paris), le roi Henri IV décida de faire aménager la pointe ouest de l’île de la Cité entre le Palais et le Pont Neuf.
Par un bail à cens et à rentes du 10 mars 1607, le roi fit don à son fidèle et vieux serviteur Achille Ier de Harlay, premier président à mortier du parlement de Paris, des terrains formant l'extrémité occidentale de l'île, en récompense de ses loyaux services pendant la Ligue. Il reçoit l'autorisation de créer une place triangulaire, la seconde place royale de Paris aménagée au XVIIe siècle. À charge pour lui de construire ces nouveaux bâtiments dans l'esprit de la Place Royale et conformes au plan imposé par le roi et le Grand Voyer Sully : un « promenoir » entouré de maisons « d’un même ordre », comprenant deux étages, dont les trumeaux seraient décorés de tables de pierre se détachant sur la brique, et dont les arcades du rez-de-chaussée abriteraient les boutiques.
Des trente-deux maisons uniformes d'origine, il ne reste intacts que les deux pavillons d'angle sur le Pont Neuf qui relie les deux rives de seine en traversant l'île de la Cité. Les autres bâtiments furent, soit modifiés, démolis, reconstruits, ou rehaussés, à partir du XVIIIe siècle. En face de ces deux pavillons originels, se trouve une statue de bronze du roi Henri IV (inaugurée le 25 août 1818, la première ayant été fondue pendant la révolution) et le square du Vert Galant. En 1874, à l'initiative de Viollet-le-Duc, soit 267 ans après sa construction, on fit démolir le côté pair de la rue De Harlay (La base du triangle de la place) pour dégager la façade arrière du palais de Justice construite à partir de 1854. Des arbres sont aujourd'hui plantés à l'espace qu'ils occupaient jadis. La place Dauphine fut donc dénaturée davantage, car amputée de l'un des côtés de son triangle.
Aujourd'hui, même si cette place de l'île de la Cité n'a pas retrouvé son unité architecturale d'origine, le réaménagement sur un parc de stationnement souterrain de son terre-plein central a permis de corriger la déclivité du terrain, et son côté est a été d'une certaine façon refermé à l'aide de grands arbres, afin de reconstituer partiellement de façon harmonieuse son aspect clos. Le calme de cette place reste, lui, inchangé, les murs épais inclinés de façon triangulaire étant des remparts très efficaces contre les nuisances sonores proches. La place Dauphine accueille de nos jours de nombreuses galeries d'art et petits restaurants-cafés, ce qui lui assure une relative fréquentation, mais sans la foule.
Un petit "plus" :
La « roulotte » : le domicile d’Yves Montand et de Simone Signoret.
Le couple cherche un domicile. Grâce au guitariste de Montand, Henri Crolla, qui habite non loin, ils investissent en 1952 une librairie à louer de trois pièces, au 15 de la place Dauphine. Ils la transforment en duplex avec salon au rez-de-chaussée et chambres à l’étage. Au lieu de supprimer la vitrine, ils en font une large fenêtre qui amène de la lumière dans la pièce principale. Ils se contentent de fermer le bas de l’ancienne vitrine. Quelques barreaux aux fenêtres constituent le tribut que le couple doit payer à la célébrité.
Surnommé “la roulotte”, ce logement est de petite taille. L’espace en est d’autant plus réduit qu’à chacun de leurs voyages Montand et Signoret ramènent des objets qui, additionnés aux nombreux cadeaux de leurs amis, se retrouvent sur d’innombrables étagères ou posés un peu partout. Les murs sont couverts de photographies souvenirs.
Cette “roulotte” est fortement marquée par la personnalité de ses propriétaires qui y vivent, y travaillent et y reçoivent leurs amis. Il ne s’agit pas d’un “dortoir” où manger et dormir avant de repartir, mais d’un véritable foyer. La place Dauphine constitue, à leurs yeux, un petit quartier chaleureux, presque un village oublié dans l’appétit de béton de Paris.
* Sources : Wikipédia et Sources personnelles