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Quartier de la Défense : La Grande Arche de la Fraternité
La Grande Arche de la Fraternité, connue sous le nom d'usage de l'Arche de la Défense ou Grande Arche, est un monument situé dans le quartier d'affaires de La Défense à l'ouest de Paris, sur le territoire de la commune de Puteaux.
Les présidents Georges Pompidou (projet de Ieoh Ming Pei) et Valéry Giscard d'Estaing (ministre des finances) (projet de Jean Willerval) eurent pour projet de marquer l'axe historique parisien par une œuvre architecturale monumentale. C'est le président François Mitterrand qui concrétise finalement ce projet, sous le nom de projet Tête Défense.
L'EPAD lance donc en 1982 un concours international d'architecture. Ce concours réunit 424 projets anonymes venus du monde entier, dont quatre sont sélectionnés par l'EPAD et présentés au Président. C'est le projet de l'architecte danois Johann Otto von Spreckelsen et de l'ingénieur concepteur danois Erik Reitzel, qui proposaient de construire une grande arche, qui est sélectionné.
Conduits par l'entreprise française de travaux publics Bouygues, les travaux débutent réellement en 1985. Deux mille ouvriers qualifiés travaillent sur ce chantier (deux d'entre eux perdent la vie lors de la construction des structures supérieures). Pendant l'été 1986, Johann Otto von Spreckelsen demande à être libéré pour des raisons de santé de toutes ses obligations concernant l'Arche. La Maîtrise d'ouvrage accepte cette demande de désengagement, et Spreckelsen confie la responsabilité pour l'architecture à Paul Andreu. Reitzel prend la décision de continuer le travail jusqu'au bout. La construction des deux piliers dure un an environ, deux équipes indépendantes travaillant en parallèle sur chacun d'eux.
L'inauguration a lieu en juillet 1989, deux ans après la mort de Johann Otto von Spreckelsen. L'an 1989, marquée par des célébrations d'envergure telles que les cent ans de l'inauguration de la Tour Eiffel, le bicentenaire de la Révolution française et de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen (l'ouverture au public le 26 août 1989 intervient justement pour célébrer ce dernier évènement). Le sommet du G7 intervient au même moment.
Construite dans l'axe est–ouest parisien de l'axe Historique, elle rejoint d'autres monuments tels que l'Arc de triomphe de l'Étoile, l'Obélisque, les jardins des Palais des Tuileries et l'Arc de triomphe du Carrousel.
L'Arche a à peu près la forme d'un cube évidé, étant en son centre 112 m de long, 106,9 m de large, pour une hauteur de 110,9 m. Le vide intérieur permettrait d'abriter la Cathédrale Notre-Dame de Paris. Il a été suggéré que la structure ressemble à un hypercube en quatre dimensions (un tesseract) qui est projeté sur le monde tridimensionnel.
Le monument possède une mégastructure conçue de telle sorte que les forces soient exercées dans toutes les directions : tel un dé, la Grande Arche pourrait reposer sur n'importe quelle face[réf. nécessaire]. Chaque face horizontale du cube est composée de quatre fois quatre traverses de béton de 75 mètres de long.
Le toit de la Grande Arche pèse 30 000 tonnes et contenait, jusqu'à sa fermeture au public, un centre de congrès et d'exposition, un musée de l'Informatique, un restaurant ainsi qu'un belvédère offrant une vue panoramique sur tout le quartier de la Défense et l'ouest de Paris. Ces aménagements étaient accessibles par une batterie d'ascenseurs panoramiques presque entièrement vitrées et situées dans le creux de l'Arche.
Depuis le 24 avril 2010, l'accès au toit de la Grande Arche est fermé au public. En effet, la chute d'une poulie le 4 avril avait contraint le ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer à suspendre immédiatement l’utilisation des ascenseurs panoramiques pour des raisons de sécurité. Du 4 au 24 avril, il a été toléré que des visiteurs se rendent dans les musées en passant par les ascenseurs situés dans les colonnes de l'Arche. Le ministère, qui gère le bâtiment pour le compte de l'État, a engagé un audit pour connaître les causes exactes de cet accident. Les ascenseurs ont néanmoins été réparés pendant l'été.
Le ministère du développement durable a tout d'abord annoncé un délai de fermeture de quatre mois, puis une réouverture en janvier 2011. Il indique finalement qu'il compte fermer définitivement la Grande Arche au public et récupérer les locaux du Toit de la Grande Arche pour les transformer en bureaux et salles de réunion, privant ainsi les Hauts-de-Seine du monument le plus visité du département, avec 250 000 visiteurs par an. Le toit hébergeait le musée de l'Informatique, le musée du jeu vidéo, un club d'élus de comités d'entreprise, le « Toit Citoyen », un restaurant gastronomique. Sa fermeture provoque le licenciement d'une quarantaine de personnes.
En 2013 aboutit le processus juridique d'expulsion de la société d'exploitation du toit de la grande arche, qui rend le ministère du développement durable officiellement propriétaire du toit.
* Sources : Wikipédia et le site de La Défense