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Versailles : Le Domaine de Marie-Antoinette : La maison de la Reine et billard
La maison de la Reine est située au centre du hameau. Son allure pittoresque est renforcée par l'originalité de sa structure : un double corps de bâtiments non alignés et simplement reliés par une passerelle couverte, une tour ronde, des escaliers extérieurs soutenus par des poteaux de bois et des toitures d'inclinaisons diverses.
Elle est la seule, avec la laiterie de propreté, à être couverte de tuiles. Sa décoration est simple mais élégante, éloignée du luxe flamboyant du château. Composée de deux étages, elle comprend au niveau supérieur une antichambre en forme de « cabinet chinois », le petit salon, dit aussi « salle des nobles », et le grand salon aux lambris tendus de tapisseries de style suisse brodées en laine et vannerie.
Des six croisées de la pièce, la reine peut aisément contrôler les travaux des champs et l'activité du hameau. Au centre de la pièce est installé un clavecin sur lequel Marie-Antoinette aime à jouer. L'accès à l'étage se fait soit par un ample escalier intérieur, soit par celui de la tour ronde, s'arrêtant à mi-hauteur et suivi d'une passerelle puis d'une volée de dix marches atteignant la galerie extérieure.
Au rez-de-chaussée, le bâtiment comprend un salon de trictac décoré d'un parquet en échiquier et une salle à manger à simple dallage de pierre blanche, les coins abattus faisant place à de petits carrés noirs. Les chaises, au dossier-lyre en acajou massif et garnies de maroquin vert, ont été créées par Georges Jacob.
À gauche, un autre bâtiment est relié à la maison de la Reine par une galerie de bois vert-olive agrémentée de treilles et de centaines de pots de fleurs en faïence de Saint-Clément, marqués en bleu du chiffre de la Reine, dans un médaillon suspendu à un ruban environné de roses, qui rappelle à la Reine son ascendance Habsboug-Lorraine.
Une jardinière de quatre-vingt-huit pieds posée le long de la galerie permet de cultiver des fleurs et de laisser pousser jusqu'au toit des plantes grimpantes. Un escalier hélicoïdal y accédant par la gauche s'enroule à l'origine autour d'un peuplier présent avant la construction de l'édifice.
À l'étage, au-dessus de la grande salle de billard, flanquée de deux garde-robes, se trouve un petit appartement, qui semble avoir été habité par l'architecte des lieux Richard Mique et qui comprend cinq pièces dont une bibliothèque. Malgré l'apparence rustique des façades, l'ameublement et l'aménagement intérieurs sont luxueux et ont été créés par les ébénistes Georges Jacob et Jean-Henri Riesener.
La maison de la reine et le billard sont renommés sous le Premier Empire "maison seigneuriale et bailliage". En mauvais état général, le double édifice est restauré dès 1810. La maçonnerie est refaite de fond en comble, de même que les charpentes et les boiseries. La peinture extérieure en trompe-l'œil est restaurée.
Les intérieurs, au contraire, sont remis au goût de l'époque. Le cabinet de trictrac du rez-de-chaussée est repeint en couleur abricot, puis en vert. Le salon principal est tendu de soie jaune peinte en arabesque et des rideaux jaunes bordés de violet sont accrochés aux croisées. Tout le mobilier est assorti, en soie à fond jaune paille avec une bordure violette. Les tentures de 1811 sont remplacées en 1957 à la suite d'actes de vandalisme. La maison de la reine et le billard sont, en 2011, au centre d'un projet de restauration estimé à cinq millions d'euros.
* sources : https://fr.wikipedia.org/wiki/Hameau_de_la_Reine#Maison_de_la_Reine_et_billard