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Par Une fleur de Paris le 21 Décembre 2015 à 06:00
Les Invalides - Le Tombeau du Maréchal Foch
La mort du Maréchal Foch clôt une partie de l’histoire de la Grande Guerre. Disparu le 20 mars 1929, ses funérailles furent l’occasion d’une grande cérémonie nationale. La dépouille du Maréchal de France fut déposée sous l’Arc de Triomphe, sous lequel brillait déjà depuis 1923 la flamme du Souvenir incrustée dans la Tombe du Soldat inconnu, corps martyr et symbolique des disparus de la Grande Guerre. La dépouille de Foch fut ensuite transférée en l’église Saint Louis, où elle demeura jusqu’à sa translation en 1937 dans l’enceinte des Invalides, ancien asile créé pour les invalides de l’Armée sous Louis XIV devenu nécropole militaire. Dans ce cadre prestigieux et honorifique, le corps de Foch a rejoint celui des grands chefs militaires depuis la période monarchique. Installé sous la Coupole, dans une chapelle, elle fait partie de l’ensemble des tombeaux élevés pour plusieurs commandants en chef de la Première Guerre Mondiale : Foch, Lyautey, Nivelle et Mangin. Ces tombeaux des grands militaires représentent, la part la plus exceptionnelle des monuments funéraires et commémoratifs de la Grande Guerre. Objet de recueillement, ce tombeau est un objet unique qui témoigne de la stature héroïque du personnage militaire et maréchal de France, Ferdinand Foch.
Le tombeau qui sert d’écrin à la dépouille du Maréchal de France Ferdinand Foch est l’œuvre de Paul Landowski, sculpteur officiel très réputé de l’entre-deux-guerres, membre de l’Académie des Beaux-Arts, et directeur de l’Académie de France à Rome depuis 1933. Réalisée en 1937, cette œuvre à vocation funéraire et commémorative appartient à la statuaire publique dédiée aux grands hommes de la nation. Landowski a choisi de créer un tombeau de caractère narratif, qui met en association le défunt avec son histoire.
De façon réaliste, l’artiste a représenté le corps sans vie de Foch porté par des poilus de la Grande Guerre, dans une forme de procession laïque et militaire qui précède la mise en terre. La massivité des corps, renforcée par l’utilisation du bronze, donne un caractère pérenne à l’ensemble de la représentation. Elle se distingue par son caractère particulièrement solennel, évoquant tout à la fois le respect du aux morts et la grandeur du défunt. Sans idéalisation, l’héroïsme de Foch est mis en exergue au travers de sa stature de chef militaire d’exception. Cette partie en ronde-bosse ne représente cependant qu’une partie de la sépulture. Le cercueil en lui-même, au-dessous, est décoré de scènes militaires de bataille. Elles évoquent les procédés narratifs en frise existant dans la statuaire funéraire gréco-romaine. La complexité du tombeau de Foch contraste avec d’autres formes de tombeaux ne portant aucune représentation historiée, à l’instar de celui du grand ami de Foch, le Maréchal Lyautey, ou encore de celui plus célèbre de Napoléon Ier.
La nation, pour célébrer ses hommes illustres, peut choisir de donner leurs noms à des avenues, des bâtiments, et de leur élever une statue ou un monument. Les grands chefs militaires de la Grande Guerre n’ont pas manqué à cette politique de l’hommage public, très largement affectionné par la Troisième République. Héros et hommes d’exception, ils représentent des exemples à suivre et incarnent des idéaux de réussite. Tout le talent d’un statuaire est sans doute de retranscrire et d’évoquer les traits de caractère et de bravoure qui ont distingué ces hommes parmi leurs contemporains. Il existe de nombreuses statues et monuments élevés à la mémoire du Maréchal Foch, dont l’une se trouve à Rethondes où fut signé l’armistice. Le tombeau de Foch, qui se situe dans le cœur des Invalides, est d’une autre nature. Il se présente tout à la fois comme un monument de commémoration national et individuel. Paul Landowski est parvenu par le choix d’une représentation réaliste et historiée à faire valoir la dimension de rigueur militaire, de respect du protocole et de droiture volontaire unanimement reconnus comme les grandes qualités de l’homme de guerre.
Placé dans le cadre privilégié et exceptionnel des Invalides, ce tombeau ne peut pas être à proprement considéré comme un monument aux morts de la Grande Guerre, à l’image de ceux élevés sur le territoire national en commémoration du sacrifice des simples soldats sur l’autel de la Patrie. A leur différence, il n’est pas le point de ralliement lors des cérémonies commémoratives du 11 novembre, telles que celles ayant lieu sur la tombe du soldat inconnu, sous l’arc de triomphe. En étant la tombe du maréchal, cette sculpture funéraire est un hommage de dimension nationale et intime.
Auteur : Claire MAINGON
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Par Une fleur de Paris le 19 Décembre 2015 à 06:00
Statue de Napoléon aux Invalides
L'histoire de la statuaire de Napoléon est tourmentée et à la mesure de l'homme d'Etat. La première statue de Napoléon est exécutée en 1810 par Antoine Chaumet et installée sur la colonne Vendôme. Napoléon est représenté en empereur romain. En 1814, cette statue est renversée par les alliés, lors de leur entrée dans Paris.
Une nouvelle version est réalisée en 1833 par Emile Seure, à la demande de Louis-Philippe, avec un Napoléon en petit amiral. Cette statue est celle que l'on retrouve aujourd'hui aux Invalides. Napoléon III remet à l'honneur la dynastie des Bonaparte, en commandant à Augustin Dumont une copie de la première incarnation de Napoléon, en empereur romain.
Cette version mise en place en 1863, est abattue avec la Colonne Vendôme en 1871, pendant la commune. La statue est jetée dans la Seine. Elle est retrouvée et à nouveau installée sur la Colonne Vendôme en 1875.
* sources : infos livre personnel
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Par Une fleur de Paris le 18 Décembre 2015 à 06:00
Les Invalides - L'Aiglon, le retour des cendres par André Castelot
Le retour de L'Aiglon près de l'Aigle ...
Le 15 décembre 1940, par un temps pluvieux, cent ans après l'inhumation de l'Empereur aux Invalides, l'Aiglon est enfin de retour auprès de son père, mais dans quelles conditions hélas ?
La France vient de connaître la pire débâcle de son histoire et se retrouve occupée par les Allemands. Adolf Hitler espère, en faisant ce geste se rallier les Français à sa cause. Deux ans auparavant, Otto Abetz (ambassadeur du Reich à Paris, en 1940) avait déjà émis cetté idée de restitution pensant que celà servirait à un rapprochement franco- allemand, mais le climat politique était alors peu favorable. C'est Félicien Faillet, qui, au cours d'une conversation avec les autorités militaires allemandes rappela cette idée et insista pour qu'elle fût réalisée.
Le projet, cette fois, fut adopté, et, c'est le baron Méchin, qui s'occupant alors de la question des prisonniers, se chargea des prisonniers. Le Furher, par un télégramme personnel, avisa le maréchal Pétain de son intention, à l'occasion du centenaire du retour des cendres de Napoléon, de remettre à la France la dépouille mortelle de son fils, pour qu'elle reposât désormais auprès de lui, sous le même dôme.
Le maréchal lui adressa aussitôt ses remerciements "et ceux du peuple Français" . La nouvelle fut tenue secrète jusqu'au dernier moment, afin d'éviter les curiosités inopportunes. C'est seulement dans la journée de la veille qu'un petit nombre de journalistes parisiens reçurent une invitation les conviant à se rendre à l'ambassade d'Allemagne, à 23 h., et beaucoup d'entre eux, en y arrivant, ignoraient encore la raison de cette convocation à une heure aussi tardive.
Parmi ces journalistes, un dénommé André Castelot qui devait raconter cette journée dans son livre "L'Aiglon", écoutons-le nous la décrire : Il fait froid cette nuit du 14 au 15 décembre 1940. Plaçé sur une prolonge d'artillerie, le cercueil traverse Paris endormi-un Paris sans lumière, suit la Seine, les Tuileries où le petit roi était né, longe cette terrasse du bord de l'eau où il s'était si souvent promené dans sa petite voiture que traînaient les moutons dressés par Franconi....
Il est près d'une heure du matin, lorsque le cortège précédé de motocyclistes va s'immobiliser devant l'esplanade qui précède le dôme des Invalides.La neige commence à tomber. Dans la vaste cour, une double haie de gardes républicains portant des torches éclairent la scène. Devant la grille, les officiels échangent quelques paroles. Mais les soldats allemands n'iront pas plus avant. Vingt gardes républicains se saisissent du lourd cercueil de bronze et c'es sur des épaules françaises que les restes du fils de Napoléon franchissent lentement la cour où la neige a formé un tapis immaculé.
Une sonnerie de clairons se fait entendre. Puis les tambours battent aux champs comme autrefois... Le corps du duc de Reichstadt contourne maintenait la balustrade de marbre et est déposé devant l'autel au-dessus du tombeau où, depuis un siècle, l'Empereur attend son fils.
Napoléon II est désormais veillé par les gardes républicains en grande tenue. Il sera disposé , après la grande cérémonie officiel, dans la chapelle où se trouve Jérôme Bonaparte. Il y restera près de trente années…
Un vaste drapeau tricolore enveloppe le cercueil gris.
Les plis retombent en cascade, couvrant les marches violettes semées d'abeilles d'or ; D'une torchère s'échappent des volutes d'encens. Les quelques assistants-nous étions bien peu nombreux-s'éloignent la gorge serrée par l'émotion, laissant la petite ombre blanche entourée de dix gardes républicains sabre au clair, dix gardes en grande tenue, revêtus de cet uniforme qui rappelle ceux portés jadis par les soldats de la Grande Armée...
Dans la pénombre des chapelles latérales, Foch, Vauban, Turenne, veillent eux aussi, sur le colonel à l'uniforme blanc. Le Roi de Rome, dans son long cercueil d'airain placé près du rouge sarcophage au porphyre, allait désormais reposer sous le dôme étincelant d'or " au bord de la Seine, au milieu de ce peuple francais", qu'il aurait tant voulu connaître et aimer. L'Aiglon était revenu près de l'Aigle.
Le cercueil de l'Aiglon, tel qu'on pouvait le voir aux Invalides avant 1969-1970
En 1969, on transfère finalement la sépulture à son emplacement actuel, lacella, petite salle dans la galerie entourant le tombeau de Napoléon Ier. Aux pieds d'une statue de Napoléon, le cercueil, une bière de bronze à têtes de lions, est enfoui dans le sol. On ne voit aujourd'hui qu'une dalle avec une brève inscription, intégrée dans un décor conçu dans les années 1840 ; la cella accueillait auparavant des objets personnels de Napoléon.
Dans le calme de cette petite scella uniquement troublé par les pas des visiteurs qui tournent autour du tombeau de son père, l'âme de l'Aiglon n'entendra pas "siffler autour de ses os les balles qu'elle a si souvent souhaitées", ainsi qu'il l'avait écrit à sa mère, mais le fils de l'Empereur pourra lire les noms éclatants des victoires gravées sur les murs de ce qui sera désormais son tombeau." Tiré de " L'Aiglon" de André Castelot.
Aujourd'hui (Photos prises le 1er septembre 2015)
* sources : extraits : André Castelot : L'Aiglon
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Par Une fleur de Paris le 17 Décembre 2015 à 06:00
Les Invalides : Le Tombeau de Napoléon.
Le 5 mai 1821 Napoléon 1er s'éteint dans l'Île de Saint-Hélène, où il était exilé depuis 1815. Il est inhumé aux abords d'une source, à l'ombre de quelques saules pleureurs dans la "Vallée du Géranium". Sa dépouille mortelle y demeure jusqu'au 15 octobre 1840.
C'est en 1840 que fut décidé par le roi Louis-Philippe le transfert du corps de l'Empereur. Des marins français, placés sous les commandements du prince de Joinville, ramènent son cercueil en France à bord du navire la "Belle Poule".
Des funérailles nationales accompagnent le retour de l'Empereur Napoléon 1er, transférées aux Invalides le 15 décembre 1840 en attendant l'édification du tombeau. Celui-ci est commandé en 1842 par le roi Louis-Philippe à l'architecte Visconti (1791-1853), qui fait réaliser sous le Dôme d'importantes transformations en perçant une immense excavation pour accueillir le tombeau.
Le corps de l'Empereur Napoléon 1er, y est déposé le 2 avril 1861. Le tombeau, façonné dans des blocs de quartzite rouge, placé sur un socle de granit vert des Vosges, est cerné d'une couronne de lauriers et d'inscriptions rappelant les grandes victoires de l'Empire. Dans la galerie circulaire, une suite de bas-reliefs sculptés par Simart figurent les principales actions du règne. Au fond de la crypte, au-dessus de la dalle sous laquelle repose le Roi de Rome, est érigée une statue de l'Empereur portant les emblèmes impériaux.
* Sources : Wikipédia et plusieurs livres sur les Invalides (livres personnels)
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Par Une fleur de Paris le 16 Décembre 2015 à 06:00
Les Invalides - Tombeaux de Joseph Bonaparte et de Jérôme Bonaparte
Joseph (1768-1844), roi de Naples et de Sicile en 1806 puis roi d’Espagne de 1808 à 1813.
Inhumé en la basilique Santa-Croce de Florence (Italie), il fut transféré en l’église du Dôme des Invalides le 14 juin 1862 sous le règne de son neveu Napoléon III.
Sur son tombeau est indiqué « Joseph Napoléon I », toute la famille de l’empereur reconnu dynaste ayant pris par la volonté de ce dernier le patronyme Napoléon. Son épouse, Marie-Julie Clary (1771-1845) fut également inhumée à Santa-Croce où elle se trouve toujours. Dans la chapelle Bonaparte de Santa-Croce se trouvent également plusieurs de leurs enfants.
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Jérôme (1784-1860), roi de Westphalie de 1807 à 1813
Maréchal de France et gouverneur des Invalides. Inhumé sous le règne de son neveu Napoléon III dans la chapelle Saint-Jérôme de l’église du Dôme des Invalides.
Sa première épouse, Elisabeth Patterson (1785-1879) fut inhumée dans le Green Mount cemetery de Baltimore, dans le Maryland (Etats-Unis). Sa seconde épouse, Catherine de Wurtemberg (1783-1835) fut inhumée auprès de sa famille dans la Schlosskirche de Ludwigsburg (Allemagne), mais son coeur fut déposé dans la chapelle de Jérôme Bonaparte dans l’église du Dôme des Invalides. On ignore où se trouve sa troisième épouse, Giustina Pecori (1811-1903).
* Sources : "Les Bonaparte" le site des Invalides
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Par Une fleur de Paris le 15 Décembre 2015 à 06:00
Les Invalides - Graffiti du Grand Siècle
Montons les marches : elles nous conduisent au premier étage, et donnent accès aux anciennes chambres qui donnaient sur la galerie.
Cet escalier a des marches très peu inclinées, elles nous rappellent qu’elles étaient destinées à des mutilés.“Arrivé en haut, on découvre des noms et des dessins gravés sur les murs. On voit aussi des témoignages des nombreuses petites occupations qui se sont développées ici pour tromper l’ennui des invalides.
Au nord-ouest, vers le corridor du Quesnoy, derrière la statue du Grenadier et au-dessus du parapet de droite, est gravé une chaussure avec talon rabattu; elle rappelle la mode des talons rouges réservés à la noblesse sous Louis XIV. C’est un graffiti du Grand Siècle”.
* Sources : " Métronome " de Lorant Deutsch
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Par Une fleur de Paris le 14 Décembre 2015 à 06:00
Les cadrans solaires de l'Hôtel des Invalides
L'hôtel des invalides est situé à Paris au bout de l'esplanade des Invalides, non loin de la Tour Eiffel. C'est un bâtiment construit à la fin du XVIIe siècle pour abriter les invalides de guerre. Sa cour d'honneur contient des cadrans solaires sur 3 côtés. La façade méridionale dispose de deux cadrans verticaux en demi-cercles et un cadran méridional double, à cheval sur deux piliers.
Les façades occidentale et orientale sont ornées chacune de deux cadrans. L'édifice a été construit en 1671, les cadrans datent d'environ 1679, sauf le cadran méridional double, ajouté un siècle plus tard, vers 1770. Ces cadrans ont été restaurés en 1975 et sont facilement visibles aux heures d'ouverture des Invalides. Les Invalides sont situées à 48°51' de latitude Nord et 2°19' de longitude Est.
Façade méridionale
Sur la façade méridionale (déclinaison 5° ouest), on trouve deux cadrans en demi-cercle, identiques et un grand cadran double, dont chaque moitié est peinte sur un pilier, au dessus de l'entrée principale de la cour d'honneur. Les cadrans du haut datent de la construction des Invalides (vers 1679) mais le cadran double a été ajouté un siècle plus tard, vers 1770.
Chaque moitié du cadran double mesure 4 mètre de haut et 1,50 mètre de large. Celui de gauche comporte une courbe de temps moyen. Les heures sont indiquées en chiffres romains au dessus (X à XII sur la moitié de gauche, I à III sur la moitié de droite). Les chiffres romains placés à droite et à gauche du cadran indiquent les heures de lever du soleil (IIII à VIII, à gauche) ou de coucher du soleil (V à VIII, à droite), mais aucune référence à une date n'est indiquée.
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Façade occidentale
Les deux cadrans occidentaux (déclinaison 95° ouest) indiquent les mêmes lignes horaires classiques (II à VIII) et les mêmes lignes de déclinaison avec les signes du zodiaque. En plus de cela, le cadran de gauche donne les heures babiloniques (comptées à partir du lever du soleil) graduées de 11 à 16 et prolongées de lignes pointillées. Le cadran de droite donne les heures italiques (comptées à partir du coucher de soleil, la veille) graduées de 18 à 24 et prolongées aussi par des lignes en pointillés. Les cadrans mesurent environ 3 mètre de large.
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Façade orientale
Les deux cadrans orientaux (déclinaison 85° est) donnent l'heure classique (de IIII à XI). A la place des lignes de déclinaison, les cadrans indiquent la durée du jour (cadran de gauche) ou la durée de la nuit (cadran de droite). En dessous des cadrans, au bout des lignes pointillées, on trouve les heures temporaires, appelées à gauche "planétaires" et à droite "artificielles". Les heures temporaires qui sont comptées entre le lever et le coucher du soleil, valent 1/12 de la durée du jour et sont donc de durée variable selon la saison. Ces cadrans mesurent environ 2,50 mètre.
Cliquez sur mes photos pour les voir en plus grand format.
* sources : http://www.shadowspro.com/photos/paris/inval10.html
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Par Une fleur de Paris le 12 Décembre 2015 à 06:00
Les Invalides - Le loup, lucarne de la cour d'Honneur
Les lucarnes, réparties au bord des toits de la cour d’honneur, permettaient de ventiler les combles dans lesquelles étaient stockées des céréales. Pour empêcher que les oiseaux ne viennent chaparder et salir les grains dans les greniers, des grilles de pierre avaient été placées devant les ouvertures. Le pourtour sculpté des lucarnes représente des trophées d’armes composés de drapeaux, d’instruments de musique, d’armes et d’animaux symboliques.
Connaissez-vous la légende du " Loup voit " des Invalides ?
L'hôtel des Invalides a été construit par le roi Louis XIV à partir de 1671. C'est le puissant Louvois, ministre de la Guerre puis surintendant des bâtiments du roi, qui a dirigé les travaux de construction de l'Hôtel.
" un loup qui voit " serait le jeu de mot évoquant le nom de Louvois.
On raconte que ce dernier, fier du bâtiment, a orné le bâtiment de ses armoiries (3 lézards étoilés) en guise de signature. Louis XIV les aurait fait supprimer. C'est alors que Louvois aurait demandé à l'un des sculpteurs travaillant sur les lucarnes de réaliser un rébus de pierre. L'une de ces lucarnes, la seule sur les 60 lucarnes de la cour d'honneur, représente un animal posant ses pattes sur le rebord de l'oculus aussi appelé œil de bœuf.
Il s'agirait d'un loup qui regarde à travers les hautes herbes : " un loup qui voit " serait le jeu de mot évoquant le nom de Louvois. Les travaux de restauration entrepris en 1998 réfutent complètement cette belle légende. Il s'agirait plutôt d'un ours. Pour trouver cette lucarne, lorsque vous viendrez visiter les Invalides, il vous suffira de compter la 5ème lucarne de la cour d'honneur en partant du fronton de l'Orient.
* Sources : Site "Musée de l'Armée" - "Hôtel National des Invalides" et "Métronome" de Lorant DEUTSCH
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Par Une fleur de Paris le 11 Décembre 2015 à 06:00
Les Invalides : le Dôme - Monuments et lieux de Mémoire
Anecdote incroyable !
Le premier coup de pioche a été donné en 1671, sous Louis XIV, à partir des plans dressés par Libéral Bruant, sous la direction de Louvois. La volonté du roi était de prendre en charge les soldats devenus invalides à son service.
En 1676, l'architecte Mansart créait l' église et en 1690, achevait le dôme sous lequel se trouve le tombeau de Napoléon, dont les cendres y ont été déposées en 1840.
Le dôme est revêtu de plus de 555.000 feuilles d'or (d'un poids total de 12 kilos), de même que les parois et le sol du "pinacle" (lanternon). Les dorures ont été refaites en 1813, en 1937, et en 1989. L'édifice culmine à 107 mètres.
Chaque parisien connait ce magnifique Dôme et les Invalides. Mais ce que le parisien ne sait pas, à part quelques uns, c'est que le Dôme des Invalides, a une inscription ... insolite !
Nous sommes en 1943, la Seconde Guerre Mondiale fait rage. Des aviateurs anglais, de la Royal Air Force, survole Paris. Ils sont abattus par la Flak et atterrissent sur le Dôme des Invalides.
Ils seront secourus par les réseaux de la Résistance française. Ils avaient pu trouver refuge dans les superstructures de ce monumental édifice, au nez et à la barbe des troupes d'occupation allemandes, avant de s'échapper vers l'Angleterre.
Avant de quitter le Dôme des Invalides, un des aviateurs, a gravé au couteau dans la feuille de plomp d'une des coupoles :
JGAT of the R.A.F. Visited here 1943
,when escaping to England
having been shot down by german A/A Fire.
* Sources : FNCV - Fédération Nationale Combattants Volontaires France Association.
Cliquez sur les photos pour les voir en grand format.
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Par Une fleur de Paris le 10 Décembre 2015 à 06:00
La façade nord de l'Hôtel des Invalides
La façade nord de l'Hôtel est une parfaite illustration du style classique français au commencement du règne personnel de Louis XIV. Le décor n'est pas terminé à la mort du roi, mais les réalisations ultérieures respectent les projets initiaux.
Libéral Bruant, l'architecte choisi pour la construction des Invalides, édifie cette imposante façade nord qui s'étire sur 100 toises du Châtelet (environ 195 m) et culmine à 22 m de hauteur en son pavillon central. Les lignes horizontales dominent, suivant un agencement symétrique rigoureux. Cependant, les pavillons (d'angle et central), le rythme et les variations des séries d'ouvertures, la diversité des corniches évitent toute sensation de monotonie.
L'ornementation est diffusée sur les frontons des pavillons d'angle et sur les toits où alternent les pots-à-feu et les lucarnes richement encadrées de trophées sculptés en relief dans la pierre.
Le pavillon central qui donne accès à la cour royale forme un impressionnant arc triomphal. Sa voûte est soulignée d'une guirlande de trophées dont le point culminant est un soleil à visage humain (directement lié à l'emblématique personnelle du Roi-Soleil). Il surmonte un groupe sculpté,projeté sous cette forme dès 1677, mais réalisé par Guillaume Coustou en 1732-1733. Louis XIV y est représenté en impérator romain. Sur le socle, une inscription en latin rappelle le rôle du roi dans la fondation des Invalides : " Louis le Grand, par munificence royale pour ses soldats et prévoyant pour la suite des temps, a fondé cet édifice en l'an 1675 ". Deux vertus assises de chaque côté du socle, la Justice et la Prudence,valorisent la sagesse du souverain.
Le mascaron dominant la porte d'entrée figure la tête de Hercule,entourée de la dépouille du lion de Némée, le premier des monstres vaincus par le demi-dieu lors de ses douze travaux. Depuis Henri IV (grand-père de Louis XIV) notamment,le roi de France est associé à l'image du héros exterminateur de monstres.
À gauche et à droite de l'entrée, s'élèvent les deux statues de Arès/Mars, dieu des activités guerrières, et de sa soeur, Athéna/Minerve, déesse de la sagesse et de la guerre. Elles constituent deux images traditionnelles de la guerre dans le répertoire classique de la mythologie gréco-romaine. Les statues d'origine, installées en 1732-1733, très dégradées,ont été remplacées par des répliques au début des années 1960.
Le tympan de la porte en bois donnant accès à la cour royale est sculpté de l'emblème monarchique des rois de France depuis le XIIIe siècle : un écusson à trois fleurs de lys sur fond azur (dans le code héraldique, l'azur, si la couleur n'est pas disponible, est rendu par des stries horizontales, ici taillées dans le bois).
* sources : le site de l'Hôtel des Invalides
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Par Une fleur de Paris le 6 Avril 2012 à 08:36
Canons - Les systèmes Gribeauval et Valée
La relève du canon classique français est assurée en 1764 par un système d'artillerie mis au point par le général de Gribeauval. Cette réforme de l'artillerie française se caractérise par trois aspects : division de l'artillerie en quatre distincts (campagne,siège, place et côtes) ; mise en place de modèles réglementaires pour le matériel servant au fonctionnement de la pièce ; recherche de la qualité de fabrication selon des conceptions industrielles.
Les ornementations sont réduites au minimum afin d'abaisser le coût de fabrication. Cette artillerie de conception nouvelle sera l'un des gages de victoires des guerres de la Révolution et de l'Empire. En 1824, le maréchal Valée met au point un nouveau système d'artillerie, qui améliore le système Gribeauval. Le système de montage est créé, ceux de la place et des côtes sont réunis ; la standartisation des affûts est améliorée. Cette époque marque aussi l'avènement du canon-obusier, qui deviendra le canon utilisé couramment à partir du XIXe siècle.
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