• Jardin du Luxembourg : Marie de Médicis

    La statue de Marie de Médicis fait partie des statues des Reines de France implantées autour du bassin du jardin du Luxembourg. Elle est l’œuvre de Louis-Denis Caillouette (1790-1868) en 1844.

    Jardin du Luxembourg : statue de Marie de Médicis

    Marie de Médicis (en italien Maria de' Medici), née le 26 avril 1575 à Florence et morte le 3 juillet 1642 à Cologne, est une reine de France et de Navarre de 1600 à 1610 par son mariage avec Henri IV. Veuve en 1610, elle assure la Régence au nom de son fils, Louis XIII, jusqu'en 1614. Elle devient alors chef du Conseil du Roi à la suite du lit de justice du 2 octobre 1614, et ce jusqu'en 1617, date de la prise de pouvoir de son fils. Marie est le sixième enfant de François Ier de Médicis (1541–1587), grand-duc de Toscane, et de Jeanne d'Autriche (1548–1578), archiduchesse d'Autriche, fille de Ferdinand Ier du Saint-Empire et d’Anne Jagellon.

    Jardin du Luxembourg : statue de Marie de Médicis

    Elle passe une enfance triste et solitaire, au palais Pitti car elle est orpheline de mère à 5 ans et de père à 12 ans. Son oncle Ferdinand Ier de Médicis monte sur le trône de Toscane et épouse Christine de Lorraine, petite-fille de la reine de France Catherine de Médicis. Nonobstant son désir de donner un héritier à sa dynastie, il fait donner à ses neveux et nièces orphelins une bonne éducation. Marie apprécie particulièrement les disciplines scientifiques et notamment les sciences naturelles, et se passionnera pour les bijoux, les pierres précieuses. Proche des artistes de sa Florence natale, elle est formée au dessin par Jacopo Ligozzi, où elle se montre très douée ; elle joue aussi de la musique (chant et pratique de la guitare et du luth), apprécie le théâtre et la danse.

    * sources : http://www.paristoric.com/index.php/paris-d-hier/statues/statues-du-luxembourg/2870-les-statues-du-luxembourg-la-statue-de-marie-de-medicis

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  • Jardin du Luxembourg : La Fontaine Médicis

    La fontaine Médicis est l’un des éléments décoratifs les plus importants du Jardin du Luxembourg. Peu de gens savent que c’est à la veuve d’Henri IV, Marie de Médicis, que l’on doit ce beau morceau d’architecture dénommé alors "grotte du Luxembourg".

    Jardin du Luxembourg : La Fontaine Médicis

    Au cours des siècles, la grotte connaîtra plusieurs transformations, la principale consistant, au XIXe siècle, en son déplacement pur et simple.

    Jardin du Luxembourg : La Fontaine Médicis

    Marie de Médicis avait envisagé pour la décoration du jardin du palais qu’elle venait de faire construire à Paris, dans le faubourg Saint-Germain-des-Prés, nombre de grottes, fontaines, bassins et terrasses avec jeux d’eau. Aujourd’hui, seule la fontaine Médicis est le témoignage des réalisations souhaitées par la reine.

    Jardin du Luxembourg : La Fontaine Médicis

    La reine voulait retrouver l’atmosphère des nymphées et fontaines des jardins italiens de son enfance, en particulier celle de la grotte de Buontalenti dans les jardins de Boboli à Florence.

    Jardin du Luxembourg : La Fontaine Médicis

    Elle en confia la réalisation à l’ingénieur florentin Thomas Francine, qu’elle avait par ailleurs chargé de conduire les eaux de Rungis jusqu'à Paris.

    Jardin du Luxembourg : La Fontaine Médicis

    C’est probablement lui qui, vers 1630, dessina les plans de la grotte et non Salomon de Brosse, l’architecte chargé de la construction du Palais du Luxembourg. 

    Jardin du Luxembourg : La Fontaine Médicis

    * sources : http://www.senat.fr/visite/fontaine/

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  • Jardin du Luxembourg : Le Marchand de Masques

    Le Marchand de Masques de Zacharie Astruc (1835-1907) faite en 1883 présente à la base des effigies de 10 personnalités : Victor Hugo, Léon Gambetta, Corot, Dumas fils, Hector Berlioz, Jean-Batiste Carpeaux, Gabriel Fauré, Eugène Delacroix, Honoré de Balzac et Jules Barbey d'Aurevilly.

    Zacharie Astruc, est  né à Angers le 8 février 1835, il est mort à  Paris le 24 mai 1907. Critique d’art, poète, peintre et sculpteur, c’est en 1883 qu’il  réalise le marchand de Masques. 

    Jardin du Luxembourg : Le Marchand de Masques

    Acquise par l’Etat,  l’oeuvre est attribuée au jardin du Luxembourg en novembre 1886.

    Jardin du Luxembourg : Le Marchand de Masques

    Le socle de la  statue est entouré de huit masques représentant des hommes célèbres, contemporains de Zacharie Astruc.

    Le personnage central le bras gauche levé, brandit dans sa main gauche le masque de Victor Hugo.

    Jardin du Luxembourg : Le Marchand de Masques

    Léon Daudet dans « Paris vécu » prétend perfidement que Astruc a choisit ses modèles en fonction de leur générosité à son égard.

    ** La statue à perdu 3 masques qui étaient suspendus à son poignet droit : celui de l’homme politique Gambetta, du musicien  Gounod et du poète Théodore de Banville.

    * sources : http://www.paris-a-nu.fr/le-marchand-de-masques-au-jardin-du-luxembourg/

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  • La Liberté quitte les Jardins du Luxembourg pour le Musée d'Orsay

    Désormais la statue de la Liberté éclaire aussi le musée d'Orsay : le Sénat a accepté de lui restituer la sculpture fondue en 1889 par le sculpteur Frédéric-Auguste Bartholdi et qui était en dépôt depuis plus d'un siècle dans les jardins du Sénat. 

    La Liberté quitte les Jardins du Luxembourg pour le Musée d'Orsay

    Dès sa création en 1986, le musée d’Orsay, dédié aux arts du XIXe siècle et « héritier » des collections du musée du Luxembourg, a tenté de récupérer cette statue, inscrite à son inventaire. Anne Pingeot, qui était chargée à l’époque des sculptures au musée, s’est notamment démenée pour que cette oeuvre importante soit présentée à Orsay.

    La Liberté quitte les Jardins du Luxembourg pour le Musée d'Orsay

    Pendant plus de vingt-cinq ans le Sénat, majoritairement à droite, a fait la sourde oreille. Peu avant les élections sénatoriales de septembre 2011 – qui ont fait basculer à gauche la Haute Assemblée -, le précédent président du Sénat avait encore rejeté une demande de restitution formulée par le musée, indique M. Badetz.

    « Mais quelques jours plus tard, le musée a été informé que le flambeau de la statue venait d’être volé », dit Yves Badetz.

    L’élection du socialiste Jean-Pierre Bel à la présidence de la Haute Assemblée le 1er octobre 2011 a changé la donne.

    « M. Bel a accepté rapidement la demande du musée lorsque celui-ci l’a représentée », indique-t-on dans l’entourage du président du Sénat. « Il a pensé qu’Orsay était une place idéale pour cette sculpture et par ailleurs des actes de vandalisme sur la statue s’étaient produits ces derniers temps », ajoute cette source.

    La statue, après avoir subi un siècle d’intempéries, a été repolie, ce qui lui redonne de la superbe. Son flambeau a été refait.

    La Liberté quitte les Jardins du Luxembourg pour le Musée d'Orsay

    Le Sénat a fait fondre, à ses frais, une copie qui prendra la place de l’original. (celle de mes photos)

    * sources :  http://www.musee-orsay.fr/fr/collections/bienvenue/actualites/la-liberte-a-orsay.html

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  • Journées Européennes du Patrimoine : La salle des "Marianne"

    Notre civilisation a toujours donné une figure humaine aux idées abstraites.

    Journées Européennes du Patrimoine : La salle des "Marianne"

    La femme au bonnet phrygien a d'abord été la figure de la Liberté. 

    Journées Européennes du Patrimoine : La salle des "Marianne"

    La Révolution a emprunté, puis quasiment accaparé cette image pour en faire l'emblème de notre République.

    Journées Européennes du Patrimoine : La salle des "Marianne"

    D'où lui vient ce nom de Marianne, qui apparaît dès 1792 ? L'explication la plus plausible est la suivante : c'était un prénom très répandu dans le "petit peuple" à la fin du 18ème siècle. On en très vite affublé, familièrement, cette "fille du peuple" qu'était la jeune République.

    Journées Européennes du Patrimoine : La salle des "Marianne"

    Marianne fait l'objet d'une véritable dévotion qui s'est exprimée dans un grand nombre de statuettes et de bibelots à son effigie. 

    Journées Européennes du Patrimoine : La salle des "Marianne"

    La coutume d'installer son buste dans les mairies s'est généralisée à partir de 1875.

    Journées Européennes du Patrimoine : La salle des "Marianne"

    Il n'y a jamais eu de modèle officiel. Récemment, la mode a voulu qu'on donne à Marianne les traits d'artistes célèbres. Mais elle a eu bien d'autres visages, aimables ou sévères, parfois caricaturaux, comme en témoigne cette exposition.

    Journées Européennes du Patrimoine : La salle des "Marianne" 

    Catherine DENEUVE en "Marianne"

    Journées Européennes du Patrimoine : La salle des "Marianne" 

    Sculpteur : Marielle POLSKA- 1989 - Plâtre à l'effigie de Catherine DENEUVE

    Journées Européennes du Patrimoine : La salle des "Marianne"

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    LA MARIANNE DE L'AN 2000 (à l'effigie de Laetitia CASTA)

    Offerte au Sénat le 4 juillet 2000 par l'association des Maires de France et Dexia Crédit Local de France. Cette Marianne renferme les voeux des Maires de France pour le nouveau millénaire.

    Journées Européennes du Patrimoine : La salle des "Marianne" 

    * Sources : Documentations Sénat

    Journées Européennes du Patrimoine : La salle des "Marianne"

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  • Journées Européennes du Patrimoine : A la découverte du Sénat

    Annexe de la Bibliothèque 

    Avant d'arriver à cette annexe, des vitrines présentent un panorama de l'histoire politique et institutionnelle de l'Ancien Régime à la IVe République au travers des collections de la Bibliothèque et des Archives. 

    Journées Européennes du Patrimoine : A la découverte du Sénat

    La grande Galerie, aujourd'hui désignée "Annexe de la Bibliothèque", achevée en 1630-presque à la fin de la construction du Palais -s'étend sur toute la longueur de l'aile est. Elle devait, originellement, recevoir 24 tableaux de Rubens (1577-1640) à la gloire d'Henri IV, pour faire pendant à ceux de la Galerie Ouest, dédiés à Marie de Médicis. Mais ce projet n'aboutira pas, par suite des différents entre la Reine et le peintre.

    Journées Européennes du Patrimoine : A la découverte du Sénat

    Cette galerie a été occupée par plusieurs hôtes illustres, notamment la "Grande Mademoiselle" (la fille de Gaston d'Orléans, qui y célébra en 1683 son mariage secret avec Lauzun), les filles du Régent-la Duchesse de Berry de 1715 à 1719 puis à sa soeur Louise-Elisabeth d'Orléans, Reine d'Espagne pendant quelques mois-qui y habita de 1725 à 1742 et, en 1780, le Conte de Provence, frère de Louis XVI et futur Louis XVIII.

    C'est ici, de 1750 à 1780, que fut installé le premier musée de peinture d'Europe ouvert au public. Sous la Révolution, cette partie du Palais est transformée en "maison nationale de sûreté" où seront emprisonnés maints détenus célèbres (Georges-Jacques Danton, Camille Desmoulins, Fabre d'Eglantine, Thomas Paine ...). Un deuxième musée y sera établi de 1803 à 1815, puis de 1818 à 1886 : le Musée du Luxembourg dédié à "l'art moderne". En 1886, ce Musée s'installe dans de nouveaux locaux aménagés par le Sénat rue de Vaugirard, face à la rue Férou. 

    Journées Européennes du Patrimoine : A la découverte du Sénat

    Ces locaux accueillent actuellement une galerie d'exposition qui a gardé le nom de Musée du Luxembourg.

    L'ancienne galerie fut transformée en annexe de la bibliothèque en 1887. Des cellules y seront aménagées durant le procès de Paul Déroulède et d'autres ligueurs, jugés en 1899 par le Sénat constitué en Haute Cour du Justice.

    Journées Européennes du Patrimoine : A la découverte du Sénat

     Buste représentant Anatole France. Buste en bronze de Jo DAVIDSON (1883-1952). L'oeuvre représente Anatole France qui travailla à la Bibliothèque du Sénat de 1876 à 1890 et obtint le prix Nobel de littérature en 1921.

    * Sources : Site du Jardin du Luxembourg et du Sénat

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  • Journées Européennes du Patrimoine : A la découverte du Sénat

    Galerie des Bustes

    Edifié à l'endroit où se trouvait primitivement la terrasse sur le jardin, ce long couloir, tire son nom des bustes des hommes d'Etat qui la bordent. Ces bustes ont été réalisés par les plus grands sculpteurs académiques du XIXe siècle : A. Falguière, L.E. Barrias, A. Carrier-Belleuse, A. Mercié, D. Puech, J.A. Injalbert. 

    Journées Européennes du Patrimoine : A la découverte du Sénat

    Le président de séance emprunte cette galerie, en passant entre deux haies de gardes républicains, pour rejoindre l'hémicycle au moment de l'ouverture de la séance publique.

    Journées Européennes du Patrimoine : A la découverte du Sénat 

    La salle des Conférences

    Avec une surface de près de 650 M2 (57 m de long, 10,60 m de large, 11 m de hauteur) égale à celle de la galerie d'Apollon du Louvre, la salle des Conférences occupe un espace dont la fonction a évolué au fil de l'histoire. C'est tout d'abord en son centre que débouchait l'escalier de Salomon de Brosse. C'est là encore qu'a pris place pendant la première moitié du XIXe siècle l'hémicycle du Sénat conservateur.

    Journées Européennes du Patrimoine : A la découverte du Sénat

    Photo prise sur le site du Sénat. C'est dans cette salle que tous les visiteurs s'affalent sur les canapés et fauteuils pour se reposer. Trop de monde donc, sans compter les poussettes.  Pour que vous vous rendiez bien compte de la splendeur de cette Salle des Conférences, j'ai préféré vous mettre une photo trouvée sur le net.

    Journées Européennes du Patrimoine : A la découverte du Sénat

    En 1852, Napoléon III demande à Alphonse de Gisors (1796-1861) de réaliser une galerie du Trône pour le Sénat impérial. L'architecte réunit alors d'un seul tenant l'ancienne salle des Séances et les deux salons attenants.

    Journées Européennes du Patrimoine : A la découverte du Sénat

     Cul-de-four (extrémité est) Dans le cul-de-four est, Lehmann peint L'épopée française de la première croisade à Louis XIV.

    Le décor actuel réalisé entre 1852 et 1854 est l'un des plus riches du Second Empire comporte de nombreuses oeuvres : coupole de Jean Alaux (1786-1804) et culs-de-four d'Henri Lehmann (1814-1882).

    Journées Européennes du Patrimoine : A la découverte du Sénat

    On y a récemment replacé le trône de Napoléon Ier en bois doré réalisé par François-Honoré-Georges Jacob-Desmalter (1770-1841) en 1804.

    * Sources : Le site du Jardin du Luxembourg et du Sénat

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  • Journées Européennes du Patrimoine : A la découverte du Sénat

    L'hémicycle : la salle des Séances

    L’hémicycle actuel a été construit entre 1836 et 1841 sur les plans d’Alphonse de Gisors (1796-1866).

    Journées Européennes du Patrimoine : A la découverte du Sénat

    La salle du Sénat conservateur construite par Chalgrin (1739-1811) s'avère en effet vite trop petite pour la chambre des pairs de la Restauration, puis de la monarchie de Juillet dont les effectifs, de 1815 à 1827, passent de deux cents à près de trois cent quatre-vingts pairs. A cet accroissement, viennent s'ajouter les contraintes liées à la publicité des délibérations, jusqu'alors secrètes, instaurée par la Charte de 1830. Cette mesure suppose que le public puisse assister aux séances de la Chambre, notamment lorsque celle-ci se constitue en Haute Cour de Justice pour juger des crimes de haute trahison ou d'attentats à la sûreté de l'Etat.

    Journées Européennes du Patrimoine : A la découverte du Sénat

    Devant l'impossibilité d'ouvrir les procès des cent vingt prévenus des insurrections parisiennes d'avril 1834 dans la salle des séances, Adolphe Thiers, ministre de l'Intérieur, demande que soit établi un projet de salle provisoire. Faite de charpente et de planches, la salle des séances provisoire est bâtie entre février et avril 1835.

    Journées Européennes du Patrimoine : A la découverte du Sénat

    Le projet d'un nouvel hémicycle présenté par l'architecte Alphonse de Gisors, est adopté par une loi du 15 juin 1836. Les travaux dureront un peu plus de quatre ans pour s'achever en 1841.

    L’hémicycle comporte deux hémicycles opposés, l’un pour les membres de l’Assemblée et l’autre pour le Président et les secrétaires du Sénat.

    Le grand hémicycle est lambrissé et orné de statues monumentales de deux souverains emblématiques, Charlemagne et Saint Louis, ainsi que, sur des consoles, de bustes de quatre maréchaux d’Empire (Lannes, Mortier, Massena et Gouvion Saint-Cyr).

    Journées Européennes du Patrimoine : A la découverte du Sénat

    Le 28 octobre 1859, un incendie dévaste en partie la salle (voir les photos de la coupole effondrée et des dégâts dans l'hémicycle) et nécessite sa reconstruction. A l'exception de certaines peintures, le décor de la salle est restitué à l'identique.

    Les tribunes ont été agrandies en 1879 par la création d’un second étage pour accueillir près de 500 personnes, tandis qu’aux baies latérales était substitué l’éclairage zénithal que l’on connaît aujourd’hui.

    Journées Européennes du Patrimoine : A la découverte du Sénat

     Dans le petit hémicycle, sept statues de marbre réalisées en 1844 et 1846, sont placées entre les huit colonnes. Elles représentent des grands législateurs et hommes d'Etat de l'Ancien Régime et de l'Empire (Turgot, Molé, d'Aguesseau, L'Hospital, Colbert, Malesherbes et Portalis).

    Journées Européennes du Patrimoine : A la découverte du Sénat 

    Turgot, Molé, d'Aguesseau, L'Hospital, Colbert, Malesherbes et Portalis

    Journées Européennes du Patrimoine : A la découverte du Sénat 

    * Sources : Site du Jardin du Luxembourg et du Sénat

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  • Journées Européennes du Patrimoine : A la découverte du Sénat

    Bureau de Questeur

    Aménagée par Alphonse de Gisors en même temps que la bibliothèque, cette pièce était un salon de travail des Pairs de la Monarchie de Juillet puis des Sénateurs du Second Empire.

    Journées Européennes du Patrimoine : A la découverte du Sénat

    C'est actuellement le bureau où se tiennent les réunions hebdomadaires du Conseil de Questure, composé des trois Questeurs, élus par leurs collègues pour diriger l'administration du Sénat et gérer son budget. La décoration est constitué de portraits de grands magistrats de l'Ancien Régime peints vers 1840. 

    Journées Européennes du Patrimoine : A la découverte du Sénat 

    Je n'ai pas pu en voir plus, l'accès étant interdit au public

    La Bibliothèque

    L'actuelle salle de lecture de la bibliothèque est le fruit des travaux d’agrandissement du Palais du Luxembourg décidés en 1836 et commencés en 1837, à la suite de l'augmentation massive du nombre de pairs. La façade sud est alors avancée de 31 mètres sur le jardin.

    Journées Européennes du Patrimoine : A la découverte du Sénat

    Buste de Victor Hugo

    En 1834, à la demande du ministre de l'Intérieur, Thiers, ordonnateur des dépenses de bâtiment relatives au Palais, Alphonse de Gisors (1796-1866), qui venait d'être nommé architecte de la Chambre des Pairs, avait entrepris de travailler au projet d'une nouvelle salle des Séances de 300 places et d'une nouvelle bibliothèque.

    Journées Européennes du Patrimoine : A la découverte du Sénat

    Formé par le célèbre architecte de l'Empire, Charles Percier (1764-1838), de Gisors adopte une formule classique aussi bien pour les volumes extérieurs qu'intérieurs, et conserve intacte l'harmonie générale du bâtiment. Sur les recommandations de Thiers, Gisors confie l'exécution du décor central de la bibliothèque à Delacroix (1798-1863), qui réalise en même temps celui de la bibliothèque du Palais Bourbon.

    A partir de 1841, la bibliothèque installe ses collections dans une galerie longue de 52 mètres (65 mètres avec les cabinets Est et Ouest) et large de 7 mètres, voisine de la salle des séances et percée de sept fenêtres donnant sur le jardin du Luxembourg.

    Journées Européennes du Patrimoine : A la découverte du Sénat

    Plusieurs écrivains éminents ont, au XIXe siècle, été employés à la bibliothèque du Sénat : le poète parnassien Leconte de Lisle (1818-1894) et Anatole France(1844-1924). Celui-ci a exercé les fonctions de « commis surveillant » de 1876 à 1890, date à laquelle il démissionne du Sénat pour se consacrer à son oeuvre littéraire.

    * Sources : Le site du Jardin du Luxembourg et du Sénat

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  • Journées Européennes du Patrimoine : A la découverte des trésors du Sénat

    Le salon des messagers d'Etat

    Cette salle a gardé le nom qui était le sien au temps du Consulat et de l'Empire, lorsqu'y étaient installés les "messagers d'Etat", chargés de la transmission des plis officiels entre les pouvoirs publics.

    Journées Européennes du Patrimoine : A la découverte des trésors du Sénat

    Elle est aujourd'hui une antichambre, comme au temps de Marie de Médicis.

    Journées Européennes du Patrimoine : A la découverte des trésors du Sénat

    Si l'ordonnance générale avec ses colonnes de marbre antiques est encore proche de celle voulue par Chalgrin (1739-1811), le décor mural date de Louis-Philippe, avec une série de tableaux historiques parmi lesquels ceux de Flandrin (1809-1864) - Saint Louis dictant une ordonnance - et de Cabanel (1823-1889)- Richelieu et Louis XIII.

    Journées Européennes du Patrimoine : A la découverte des trésors du Sénat

    Harpocrate, ou le Silence 1789 - Louis-Philippe Mouchy (1734-1801) Marbre 

    Au Salon de 1789, Louis-Philippe Mouchy présente la statue d'Harpocrate, dieu du Silence, commandée par Louis XVI. L'oeuvre, tout d'abord placé dans la salle des Antiques du Louvre, est ensuite déposé au Sénat conservateur.

    Le Cabinet de Départ

    Le prestigieux Cabinet de Départ, ancien "cabinet doré" ou "des mariages Médicis", aujourd’hui bureau réservé au Président de Séance, d’où il gagne l'Hémicycle en traversant la " galerie des bustes " (ainsi nommée en raison des effigies de grands hommes du XIXème siècle qui la bordent de chaque côté).

    Journées Européennes du Patrimoine : A la découverte des trésors du Sénat

    Sur la cheminée, un buste antique en marbre blanc.

    Journées Européennes du Patrimoine : A la découverte des trésors du Sénat

     Il est meublé d'un bureau Empire et de fauteuils de style Louis XV datant du Second Empire.

    Journées Européennes du Patrimoine : A la découverte des trésors du Sénat 

    Le Cabinet de Départ n'est pas ouvert au public, c'est derrière une porte vitrée que mes photos ont été prises.

    Journées Européennes du Patrimoine : A la découverte des trésors du Sénat 

    * Sources : Le site du Jardin du Luxembourg et du Sénat

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  •  Journées Européennes du Patrimoine : Le Palais du Luxembourg - Le Sénat

    Le palais du Luxembourg, situé dans le 6ème arrondissement de Paris dans le nord du jardin du Luxembourg, est le siège du Sénat français, qui fut installé en 1799 dans le palais construit au début du XVIIe siècle, à la suite de la régence de la reine Marie de Médicis. Il appartient au domaine de cette assemblée qui comprend également, à proximité du palais, l'hôtel du Petit Luxembourg, résidence du président du Sénat, le musée du Luxembourg, et l'ensemble du jardin.

    Journées Européennes du Patrimoine : Le Palais du Luxembourg - Le Sénat

    Le palais du Luxembourg doit son nom à l'hôtel bâti au milieu du XVIe siècle et qui appartenait à François de Piney, duc de Luxembourg.

    La régente Marie de Médicis, veuve de Henri IV, achète l'hôtel et le domaine dits « de Luxembourg » en 1612 et commande en 1615 la construction d'un palais à l'architecte Salomon de Brosse. Elle s'y installe en 1625, avant la fin des travaux. La partie droite du palais était réservée à la reine mère et celle de gauche à son fils, le roi Louis XIII. Une série de toiles avait été commandée à Rubens pour chacun de ces appartements mais seules treize d'entre elles destinées au logement de Marie de Médicis furent réalisées. Elles sont aujourd'hui exposées au Louvre.

    Journées Européennes du Patrimoine : Le Palais du Luxembourg - Le Sénat

    Le chantier n'est pas achevé en 1631 lorsque Marie de Médicis doit le quitter, exilée sur ordre de son fils à la suite de la « journée des Dupes ».

    Marie de Médicis, à sa mort en 1642, lègue le domaine à son enfant préféré, son second fils Gaston duc d'Orléans, frère ruiné du roi Louis XIII. Il passe par succession à sa veuve, Marguerite de Lorraine, puis à sa fille aînée la duchesse de Montpensier qui le vend à sa sœur cadette, la duchesse de Guise (1660). Celle-ci en fait don au roi, son cousin en 1694.

    Journées Européennes du Patrimoine : Le Palais du Luxembourg - Le Sénat

    En 1715, le Luxembourg revient au régent Philippe d'Orléans, qui l'abandonne à sa fille aînée Marie Louise Élisabeth d'Orléans (duchesse de Berry), puis à sa cadette Louise Élisabeth d'Orléans (1709-1742), reine douairière d'Espagne.

    Journées Européennes du Patrimoine : Le Palais du Luxembourg - Le Sénat

    Le 14 octobre 1750, la Galerie royale de peinture du Palais du Luxembourg est ouverte à l'initiative de Charles François Paul Le Normant de Tournehem, directeur des Bâtiments du Roi, à l’emplacement même de la galerie de Marie de Médicis, dans l'aile Est du palais du Luxembourg. Exposant une sélection des Tableaux du Roi à proximité du cycle de Rubens, il s'agit du premier musée d'art ouvert au public en France, qui préfigura la création du musée du Louvre en 1793. L'actuel musée du Luxembourg a hérité de cette tradition muséale.

    Journées Européennes du Patrimoine : Le Palais du Luxembourg - Le Sénat

    Par un édit du mois de décembre 1778, le roi Louis XVI accorde le domaine et le château à son frère Louis-Stanislas-Xavier,comte de Provence et futur Louis XVIII, à titre d'augmentation d'apanage. Après sa fuite en 1791, le palais du Luxembourg est déclaré « propriété nationale ».

    Journées Européennes du Patrimoine : Le Palais du Luxembourg - Le Sénat

    Le « Luxembourg » devient une prison pendant la Terreur avant d'être affecté, en 1795, au Directoire. À la fin de 1799, le Directoire fait place au Sénat conservateur, assemblée créée par la Constitution de l'an VIII. En 1814 il est attribué à la Chambre des pairs. Par la suite, il garde sa vocation parlementaire, excepté durant quelques courtes périodes.

    Journées Européennes du Patrimoine : Le Palais du Luxembourg - Le Sénat

    L'hôtel initial, désormais appelé Petit Luxembourg, est devenu depuis 1825 la résidence officielle du président du Sénat. Le bâtiment de droite, appelé aussi hôtel de la présidence, abrite son bureau et ceux de ses collaborateurs, ses salons et sa salle à manger privés. Le bâtiment de gauche, appelés salons de Boffrand, abrite des salles de restaurant et des salons pour les grandes réceptions organisées par le Président ou par le Sénat dont l'accueil des personnalités étrangères.

    * Sources : Le site du Sénat et du Jardin du Luxembourg

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  • Jardin du Luxembourg : Joies de la famille de Horace DAILLION

    L'homme et la femme, tendrement enlacés, soutiennent leur enfant. Les personnages, jeunes et beaux, semblent sortis d'un âge d'or et évoquent l'image d'une famille idéale.

    Jardin du Luxembourg : Joies de la famille de Horace DAILLION

     Le modèle en plâtre de ce groupe a été présenté au Salon de 1885, sous le titre "Bonheur" et le marbre a figuré à l'Exposition Universelle de 1889 avec le titre définitif "Joies de la famille".

    Jardin du Luxembourg : Joies de la famille de Horace DAILLION

     L'achat du modèle en plâtre et la commande du marbre de ce groupe ont été faits à l'artiste par l'Etat, en vertu d'une décision ministérielle en date de 30 mars 1888. Par un arrêté du 3 février 1890, le marbre a été attribué au Jardin.

    Jardin du Luxembourg : Joies de la famille de Horace DAILLION

    Horace Daillion, né en 1854 à Paris, il est mort en 1937. 

    Jardin du Luxembourg : Joies de la famille de Horace DAILLION

    * Sources : http://habadisdonc.1cd2.com/files/visites/Jardin_%20du_%20Luxembourg.pdf

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  • Jardin du Luxembourg : Fryderyk Franciszek Chopin (Statue de Georges DUBOIS)

    Le modèle en plâtre du buste de Chopin fut présenté au Salon de 1899 (n° 3418). Ce monument a été inauguré le 17 octobre 1900, date anniversaire de la mort du compositeur.

    Jardin du Luxembourg : Fryderyk Franciszek Chopin

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le buste de Chopin qui surmontait la stèle a disparu. Il a été retiré du jardin le 20 mars 1942 en vue de sa fonte par la Commission départementale de la Seine (application de la loi du 11 octobre 1941 et du décret du 16 octobre 1941). Pour le remplacer, le gouvernement polonais a fait don au Sénat d'une réplique en bronze d'un buste représentant Chopin réalisé en 1872 par le sculpteur Boleslaw Syrewicz (1835-1899).

    Jardin du Luxembourg : Fryderyk Franciszek Chopin (Statue de Georges DUBOIS)

    L'original, en marbre, est conservé depuis 1929 dans les collections du Musée National de Varsovie. La réplique a été exécutée en Pologne en décembre 1998.

    Jardin du Luxembourg : Fryderyk Franciszek Chopin (Statue de Georges DUBOIS)

    Le buste a été inauguré dans le Jardin du Luxembourg le 22 février 1999, à l'occasion du 150ème anniversaire de la mort de Frédéric Chopin.

     Jardin du Luxembourg : Fryderyk Franciszek Chopin (Statue de Georges DUBOIS)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Frédéric François Chopin (en polonais : Fryderyk Franciszek Chopin ou Szopen en version phonétique) est un compositeur et pianiste virtuose, né le 1er mars 1810 à Zelazowa Wola  (Pologne), et mort à Paris  le 17 octobre 1849. 

    Jardin du Luxembourg : Fryderyk Franciszek Chopin (Statue de Georges DUBOIS)

    Reconnu comme l'un des plus grands compositeurs de musique de la période romantique, Frédéric Chopin est aussi l'un des plus célèbres pianistes du XIX e siècle. Sa musique est encore aujourd'hui l'une des plus jouées et demeure un passage indispensable à la compréhension du répertoire pianistique universel. Avec Franz Liszt, il est le père de la technique moderne de son instrument et son influence est à l'origine de toute une lignée de compositeurs tels Gabriel Fauré, Maurice Ravel, Claude Debussy, Sergueï Rachmaninov, Alexandre Scriabine.  

    Chopin a passé les vingt premières années de sa vie en Pologne. À son époque, cet élément est suffisant pour lui assurer une identité polonaise : le fait d'avoir quitté la Pologne à l'âge de 20 ans et ne plus jamais y être retourné ne modifie pas cette donnée primordiale. Alfred Cortot accorde une grande importance au rôle éducatif de sa mère : « l'influence exercée par l'atmosphère spécifiquement féminine du foyer familial, où jusque vers la treizième année, il vivra, selon la formule consacrée, dans les jupes de sa mère et de ses sœurs ».

     

     À l'automne 1826, le musicien amateur quitte le lycée pour le Conservatoire de musique de Varsovie, dirigé par Elsner. 

    Au conservatoire, le jeune musicien apprend la rigueur dans la composition. En 1828  Chopin écrit sa première sonate, en ut mineur. Cette obsession de maîtriser parfaitement les techniques de son art dans une œuvre monumentale conduit à des faiblesses et « tout ici l'emporte sur la spontanéité de l'inspiration qui saisit l'auditeur dans les autres œuvres du jeune compositeur. ». À la même époque, le musicien compose deux polonaises, en ré mineur et en si bémol majeur qui « expriment une envie spontanée de composer », mais « elles ont toutefois recours à des fonctions tonales très simples ». C'est néanmoins vers cette époque, que Chopin atteint sa maturité avec des œuvres comme les Variations en si bémol majeur sur le thème de Là ci darem la mano du Don Giovanni de Mozart, à l'origine d'un célèbre article de Shumann qui utilise l'expression « chapeau-bas messieurs, un génie ! ». C’est aussi dans cette période que le musicien parvient à intégrer dans des œuvres déjà matures, une sensibilité polonaise, avec par exemple un Rondeau de concert à la Krakowiak, terminé en 1828. 

    Jardin du Luxembourg : Fryderyk Franciszek Chopin (Statue de Georges DUBOIS)

     Varsovie propose au jeune Chopin de nombreux concerts et opéras, qu'il suit attentivement.

    À la fin de cette période, Chopin désire donner de véritables concerts publics rémunérés. Le premier, où il improvise, a lieu le 19 décembre 1829. Le 17 mars 1830, il en donne un second avec, au programme, son Concerto en fa mineur. Chopin est déjà reconnu : le concert est donné à guichet fermé. Cinq jours plus tard, le compositeur se produit de nouveau en public, avec le même concerto et le Rondeau de concert à la Krakowiak. Le Décaméron polonais du 31 mars indique : « M. Chopin est un véritable phénomène. Tous admirent avec enthousiasme le talent exceptionnel de ce jeune virtuose, certains même voient en lui un nouveau Mozart ». Le 11 octobre de la même année, le compositeur donne un grand concert d′adieu à sa ville.

     

    Pour Chopin, l'essentiel en effet ne se joue plus à Varsovie. En 1829, il déclare : « que m'importent les louanges locales ! Il faudrait savoir quel serait le jugement du public de Vienne et de Paris »

     C'est le 2 novembre 1830 que Chopin quitte la Pologne. Le musicologue Boucourechliev s'interroge : « Malgré le zèle nationaliste de ses thuriféraires polonais, poussé à l'excès (et toujours cultivé), malgré les déclarations et les pleurs sur la patrie occupée, malgré sa famille, restée la-bas, qui dut venir un jour à Karlsbad pour revoir son glorieux rejeton, Chopin ne mit jamais plus le pied en Pologne... Pourquoi cet abandon - pour ne pas dire ce refus obstiné ? »

    Chopin arrive à Vienne avec son ami Tytus le 23 novembre 1830.

    La reconnaissance du public n'est pas au rendez-vous avec Chopin, « Mais il s'était attelé à une tâche immense qui lui tint lieu de succès public : c’étaient les Études op. 10, conçues pour la plupart à Vienne, et le début de celles de l′op. 25, chefs-d’œuvre d'un artiste de vingt et un ans ». Pour créer son propre univers sonore dans cette œuvre didactique, le musicien s'inspire de Bach pour les deux premières études et de Mozart pour l'Étude no 6.

    Dégoûté et à court d'argent, Chopin quitte Vienne le 20 juillet 1831 pour tenter sa chance à Paris. L'ambassade russe à Vienne a d'abord refusé un passeport pour la France, puis en accorde un « pour Londres, via Paris.

     Arrivé à Paris en septembre 1831, Chopin s'installe dans le quartier bohème et artiste, au 27 du boulevard Poissonnière.

    Le contexte politique parisien est favorable à la cause polonaise. De nombreux émigrés ont rejoint cette capitale et les plus importants forment une communauté que fréquente le musicien dans les salons de l'Hôtel Lambert, dans l'Île de la Cité ; il devient aussi membre de la Société littéraire polonaise et donnera même en 1835 un concert de bienfaisance au profit des réfugiés.

    En 1836, il déménage au 38, rue de la Chaussée d'Antin, « la vitrine du nouveau régime où l'aristocratie de l'argent remplaçait celle des titres ».

    La relation avec George Sand

    De 1836 à 1847,  il est le compagnon de l'écrivain George Sand  (pseudonyme d'Aurore Dupin, baronne Dudevant). Ils mènent ensemble une vie mondaine, nourris d'une admiration réciproque.

    En novembre 1838, ils partent séjourner à Majorque avec les deux enfants de George Sand, Solange et Maurice. Après un début de séjour très agréable dans une villa, Frédéric est atteint d'une bronchite à l'arrivée de l'hiver et les médecins s'aperçoivent qu'il est tuberculeux ; ils doivent quitter la villa et se réfugient dans de mauvaises conditions au monastère de Valldemossa ; il y compose, entre autres, son cycle des 24 Préludes, op. 28 et sa 2e Ballade, mais sa santé se dégrade considérablement malgré les soins et le dévouement de Sand. Ils rentrent en France avant la date prévue à l'origine et séjournent un moment à Marseille, au moment où le corps d'Adolphe Nourrit y arrive de Naples (cf. supra, concert d'avril 1839). Il retrouve une meilleure santé ; en mai, ils vont passer quelques jours à Gênes, puis rentrent à Nohant (Indre), où se trouve la résidence de campagne de George Sand, non loin de La Châtre.

    De 1839 à 1846, ils séjournent souvent à Nohant. C'est une période heureuse pour Chopin qui y compose quelques-unes de ses plus belles œuvres : la Polonaise héroïque, op. 53, la4e Ballade, la Barcarolle, op. 60, les dernières Valses…

    Mais, au mois de juillet 1847,  le couple qui, depuis un certain temps, ne connaissait plus la passion des débuts, se sépare définitivement, Chopin ayant pris le parti de Solange dans un conflit familial au sujet de son mariage avec le sculpteur Auguste Clésinger. Il ne reverra George Sand qu'une seule fois, par hasard, en avril 1848, mais restera jusqu'à la fin de sa vie très proche de Solange et de son mari.

     

    À partir de 1842, Chopin, dont l'état de santé va en s'aggravant, subit coup sur coup trois chocs importants. Au printemps 1842, Jan Matuszynski, son ami d'enfance, décède des suites de la tuberculose. Puis c'est l'annonce de la mort de Wojciech Zywny, son premier professeur de musique, resté un ami de ses parents ; c'est enfin, au mois de mai 1844, son père qui s'éteint à Varsovie. Avant de mourir, il a demandé avec insistance à ses proches de faire ouvrir son corps avant de l'inhumer, de peur de subir le sort de ceux qui se réveillent dans leur tombe. Cette préoccupation hantera également Chopin à la fin de sa vie.

    La dépression de Chopin à cette époque est inquiétante ; il écrit pourtant aux siens pour essayer de les rassurer : « J'ai déjà survécu à tant de gens plus jeunes et plus forts que moi qu'il me semble être éternel… Ne vous inquiétez jamais de moi : Dieu étend sur moi sa grâce ».

    Après la rupture douloureuse avec George Sand en 1847, son état de santé se dégrade rapidement.

    Il fait tout de même une dernière tournée de sept mois en Angleterre  et en Ecosse, organisée par son élève Jane Stirling. Ce voyage est pour lui épuisant physiquement et moralement.

    Chopin arrive à Londres le 20 avril 1848 ; la forte pollution par le charbon de cette ville n'est pas favorable à son état de santé. Il a malgré tout la joie de rencontrer Charles Dickens  et peut jouer pour des aristocrates anglais, notamment chez lord Falmouth le 7 juillet, et même devant la reine Victoria,  ce qui lui apporte une grande renommée outre-Manche.

    Malheureusement, ce voyage et ces représentations à répétition le fatiguent énormément. Il se sent oppressé par la foule et les applaudissements : « Elles finiront par m'étouffer par leur gentillesse et moi, par gentillesse, je les laisserai faire ».

    Il rentre à Paris gravement malade et dans une situation financière exécrable, sa maladie entraînant de nombreux frais. Malgré son état de santé, il continue à donner des leçons, le plus souvent allongé sur le sofa près du piano, et à passer du temps avec ses amis, notamment Delacroix.  Lorsqu'il entre dans la dernière phase de la tuberculose, à la suite d'une grave hémoptysie  qui l'a terrassé fin juin 1849, sa sœur aînée Ludwika accourt auprès de lui pour le soutenir dans ces moments difficiles.

    Chopin meurt quelques semaines plus tard, le 17 octobre 1849, au 12 place Vendôme, à l'âge de 39 ans. Il est enterré au cimetière du Père Lachaise, après une cérémonie à la Madeleine, aux sons de sa célèbre marche funèbre. Sa tombe est ornée d'une statue d' Auguste Clésinger, mari de Solange Dudevant, fille de George Sand. Conformément à ses dernières volontés, Ludwika ramène à Varsovie son cœur qui se trouve actuellement dans un cénotaphe encastré dans un pilier de l'église Sainte-Croix. Il reproduit ainsi la tradition capétienne de la bipartition du corps (dilaceratio corporis, « division du corps » entre cœur et ossements) et de la double sépulture.

    * Sources :http://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Chopin

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  • Jardin du Luxembourg : Amantine Aurore Lucile Dupin,  baronne Dudevant, dite George SAND

    Cette statue a été inaugurée en juillet 1904. Le modèle en plâtre avait été provisoirement placé dans le jardin en attendant la réalisation du marbre.

      Amantine Aurore Lucile DUPIN, baronne Dudevant, dite George SAND

     Ce monument fut élevé pour commémorer le centenaire de la naissance de George SAND. Elle est représentée vêtue d'une robe longue, les cheveux sagement arrangés, assise sur un rocher, un livre à la main, les yeux au loin, songeuse, mélancolique.

      Amantine Aurore Lucile DUPIN, baronne Dudevant, dite George SAND

     C'est la "Dame de Nohant", savourant la nature et le calme de ce Berry qu'elle aimait tant que le sculpteur a voulu évoquer ici.

    Cette magnifique sculpture est de l'artiste François SICARD (1862-1934). 

    François SICARD fut pensionnaire de la Villa Médicis à Rome de 1892 à 1895. Il est élu membre de l'Académie des Beaux-Arts en 1930.

      Amantine Aurore Lucile DUPIN, baronne Dudevant, dite George SAND

     Mais qui était vraiment George SAND ?

    Amantine Aurore Lucile Dupin, future George Sand, naît le 1er juillet 1804 à Paris (anciennement au no 15 de la rue Meslay,  no 46 actuellement, dans le 3ème arrondissement). Fille de Maurice François Dupin de Francueil et de Sophie Victoire Delaborde, elle est, par son père, l'arrière-petite-fille du maréchal de France, Maurice de Saxe (1696-1750). Du côté de sa mère, elle a pour grand-père Antoine Delaborde, maître paulmier et maître oiselier, qui vendait des serins et des chardonnerets à Paris, sur le quai aux Oiseaux. Aurore a donc une double ascendance, populaire et aristocratique, qui la marque profondément. Deux origines sociales diamétralement opposées qui expliquent la personnalité d'Aurore Dupin et son engagement politique à venir :

    « On n'est pas seulement l'enfant de son père, on est aussi un peu, je crois, celui de sa mère. Il me semble même qu'on l'est davantage, et que nous tenons aux entrailles qui nous ont portés, de la façon la plus immédiate, la plus puissante, la plus sacrée. Or, si mon père était l'arrière-petit-fils d'Auguste II, roi de Pologne, et si, de ce côté, je me trouve d'une manière illégitime, mais fort réelle, proche parente de Charles X et de Louis XVIII, il n'en est pas moins vrai que je tiens au peuple par le sang, d'une manière tout aussi intime et directe; de plus, il n'y a point de bâtardise de ce côté-là. »

      Amantine Aurore Lucile DUPIN, baronne Dudevant, dite George SAND

     George Sand épouse François Casimir Dudevant, avocat à la Cour Royale, le 17 septembre 1822. De cette union naîtra un fils, Maurice (1823-1889) à Paris. Mais le couple ne s'entend plus. George Sand trouve son mari, violent, vulgaire, peu cultivé,  à l'éducation si dissemblable, dont les goûts diffèrent tellement des siens. Le 13 septembre 1828, Aurore (George Sand) met au monde une fille, Solange (1828-1899) à Nohant, dont la paternité est empreinte d'incertitude du fait de la fréquentation d'Aurore avec Stéphane Ajasson de Grandsagne. De son côté, Casimir se met à boire, devient odieux et entretient des relations avec les servantes. 

     George Sand veut son indépendance et veut travailler. Le 4 janvier 1831, elle quitte Nohant pour rejoindre à Paris une petite société de jeunes Berrichons férus de littérature romantique et qu'elle fréquentait déjà dans l' Indre : Charles Duvernet, Alphonse Fleury et Jules Sandeau. Dans ce Paris de 1831, en pleine effervescence romantique après la révolution de Juillet où les jeunes artistes et poètes du quartier latin portaient des costumes extravagants, Aurore mène une vie de bohème avec ses compagnons, allant dans les théâtres, les musées et les bibliothèques. Ayant obtenu de la préfecture de police de l'Indre une permission de travestissement, elle adopte un costume masculin, plus pratique et moins coûteux : elle endosse une « redingote-guérite », se noue une grosse cravate en laine, se fait couper les cheveux jusqu'aux épaules et met un chapeau de feutre mou. Aurore affiche sa liaison avec Jules Sandeau. Ensemble, ils commencent une carrière de journalistes au Figaro, sous l'œil sévère mais bienveillant d' Henri de Latouche, le directeur du journal. Ils écrivent en commun un roman, Rose et Blanche, publié sous le pseudonyme de J. Sand.

    Amantine Aurore Lucile Dupin, devint George Sand. La transformation est surprenante.

    George Sand rencontre Frédéric Chopin dans les tous derniers mois de 1836, par l'intermédiaire de Franz Liszt et de Marie d'Agoult. Leur liaison commence au mois de juin 1838. À cette époque, Eugène Delacroix  peint le double portrait de Sand écoutant Chopin au piano.

      Amantine Aurore Lucile DUPIN, baronne Dudevant, dite George SAND

     Peinture réalisée d'après l'esquisse préliminaire du portrait de George Sand et Frédéric Chopin par Delacroix, dans une tentative de reproduire l'œuvre divisée à la fin du xixe siècle.

    À la fin de l'année 1838, George Sand et ses deux enfants partent pour Majorque et Frédéric Chopin les rejoint au cours de leur trajet à Perpignan. À Barcelone, George Sand visite le palais de l'Inquisition en ruines. Impressionnée par les lieux, elle y fait allusion dans son roman La Comtesse de Rudolstadt. Arrivés à Palma de Majorque, les voyageurs sont ravis par le cadre enchanteur de l'île, mais ils éprouvent de grandes difficultés pour se loger, en raison de l'absence d'hôtels et de chambres meublées. Atteint de phtisie, Chopin voit sa santé se détériorer. Les visiteurs sont chassés de leur logement par les majorquins qui pensaient que la maladie était contagieuse. Le 15 décembre, George Sand et Frédéric Chopin se rendent à l'ancienne Chartreuse de Valldemossa où ils sont hébergés dans des cellules monacales. Le site est magnifique, mais l'approvisionnement en nourriture est difficile, d'autant plus que les voyageurs sont en butte à l'hostilité des insulaires (selon George Sand, parce qu'ils n'assistent pas aux offices religieux). Le 13 février, ils quittent l'île, rejoignent Barcelone après un périple éprouvant au cours duquel la santé de Chopin se dégrade encore. Leur séjour à Marseille permet au musicien de se rétablir et à la fin du mois de mai, ils arrivent à Nohant où ils passent tout l'été. George Sand publie un récit de ce voyage : Un hiver à Majorque  (sur ce que révèle cette expédition, se reporter au chapitre : Le voyage à Majorque).

     

    George Sand et Chopin résident l'été à Nohant et l'hiver à Paris, d'abord rue Pigalle,  puis à partir de l'automne de 1842, au Square d'Orléans, rue Taitbout. En raison de la maladie de Chopin, leur liaison se transforme en une relation mère-fils. 

    Mais Frédéric Chopin se comporte comme un compagnon absorbant et tyrannique. Les malentendus deviennent fréquents, d'autant plus que les enfants de George Sand grandissent et s'imposent comme des individualités. Maurice prend à cœur tous les désaccords entre sa mère et Chopin et les rapports entre le musicien et Maurice deviennent hostiles. 

    George Sand est contrainte d'écrire pour le théâtre à cause d'embarras financiers. À Nohant, il lui arrive même d'exercer les fonctions de médecin de village, ayant étudié avec son premier précepteur, le docteur Deschartres, l'anatomie et les remèdes à base de plantes. Mais elle ne se cantonne pas à Nohant, voyageant aussi bien en France, et notamment chez son grand ami Charles Robin Duvernet au château du Petit Coudray, qu'à l'étranger.

    Elle n'arrête pas d'écrire jusqu'à sa mort qui survient à Nohant, d'une occlusion intestinale, le 8 juin 1876, alors qu'elle a 71 ans.

    Tombeau de George Sand Domaine du château de Nohant.  

     * Sources : http://habadisdonc.1cd2.com/files/visites/Jardin_%20du_%20Luxembourg.pdf

                      http://fr.wikipedia.org/wiki/George_Sand

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  • Jardin du Luxembourg : L'acteur grec (bronze, 1868) Charles BOURGEOIS

    Cette statue fut d'abord placée au théâtre de l'Odéon, avant d'être exposée dans le Jardin du Luxembourg. L'oeuvre fut exposée au Salon de 1868 puis à l'Exposition Universelle de 1878 où elle obtint une médaille de troisième classe.

    Jardin du Luxembourg : L'acteur grec (bronze, 1868) Charles Bourgeois

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Elle représente un jeune homme, léger et gai, prenant la pose, comme tout bon comédien.

    Un masque sur le front, un manuscrit dans sa main gauche, il répète son rôle avec toute la fougue et la passion de la jeunesse. 

    Jardin du Luxembourg : L'acteur grec (bronze, 1868) Charles Bourgeois

    Le bronze a été acquis par l'Etat en vertu d'une décision ministérielle du 18 janvier 1873, moyennant la somme de 7.000 F.

    Jardin du Luxembourg : L'acteur grec (bronze, 1868) Charles Bourgeois

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    En savoir plus sur Charles Bourgeois :

    Reçu à l'Ecole des Beaux-Arts en 1857, il a été l'élève de Francisque Duret et d'Eugène Guillaume. Il remporta le Prix de Rome en 1863.

    Jardin du Luxembourg : L'acteur grec (bronze, 1868) Charles Bourgeois

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Dans les années 1870, il a partagé l'engouement de nombreux artistes pour l'Orient et a sculpté une série d'oeuvres orientales telles que :

    - Le charmeur de serpents (1864)

    - Le chasseur de crocodiles (1883) qui se trouvent au Jardin des Plantes.

    * Sources : http://habadisdonc.1cd2.com/files/visites/Jardin_%20du_%20Luxembourg.pdf

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  • Jardin du Luxembourg : Faune dansant (bronze, 1852) de Eugène Louis Lequesne

    Le faune, descendant de Faunus, dieu protecteur des bergers et des troupeaux, est une divinité champêtre latine.

    Jardin du Luxembourg : Faune dansant (bronze, 1852) de Eugène Louis LEQUESNE

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Contrairement aux satyres grecs, laids et repoussants, ces mi-hommes, mi-chèvres étaient des demi-dieux aux traits fins et réguliers, avec une queue, de petites cornes et des sabots de bouc.

    Aimant la musique et la danse, ils sont réputés avoir inventé la trompette, fabriquée avec une conque marine.

    Jardin du Luxembourg : Faune dansant (bronze, 1852) de Eugène Louis LEQUESNE

    Cette oeuvre pleine de vie inspira à Théophile Gautier ces propos :

    - " C'est une oeuvre de premier ordre. Son Faune musclé vigoureusement, mais sans exagération, est d'une anatomie irréprochable".

    Jardin du Luxembourg : Faune dansant (bronze, 1852) de Eugène Louis LEQUESNE

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Juriste de formation, Eugène Louis Lequesne, abandonna le barreau pour entrer à l'Ecole des Beaux-Arts en 1841, dans l'atelier d'Eugène Pradier. Prix de Rome en 1844, il fut pensionnaire à la Villa Médicis pendant cinq ans.

    Jardin du Luxembourg : Faune dansant (bronze, 1852) de Eugène Louis LEQUESNE

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    C'est là qu'il réalisa son Faune dansant. Il s'inspira d'un modèle antique (une sculpture des II-II av. JC trouvé à Pompéi en 1830) pour réaliser son Faune dansant sur une outre de vin.

    * Sources : http://habadisdonc.1cd2.com/files/visites/Jardin_%20du_%20Luxembourg.pdf

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