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Par Une fleur de Paris le 19 Juillet 2018 à 00:00
Faut-il détester et avoir peur des pigeons ?
Le pigeon suscite souvent des sentiments d’amour-haine auprès des citadins. Les positions sont souvent extrêmes dans un sens comme dans l'autre. Elles sont aussi contradictoires puisque même ceux qui le qualifient de "rat volant" ne souhaitent pas le voir disparaître totalement de nos villes. Une étude sur ce sujet très polémique fait l'objet d'un guide intitulé « Le pigeon en ville ».
Certains citadins sont hostiles aux pigeons et les chassent, tandis que d’autres partagent leurs sandwichs avec eux, ou même leur fournissent régulièrement des graines (Malgré l’article 120 des règlements sanitaires départementaux qui interdit le nourrissage des pigeons). Comment réconcilier tout le monde ?
Un guide pour concilier pro et anti-pigeons
Un guide intitulé « Le pigeon en ville » a été publié par Natureparif et réalisé à partir du travail de recherche du groupe « Ecologie de la réconciliation et gestion de la nature ». Ce guide fait le point sur l’évolution de la place du pigeon en ville. La question est d’autant plus cruciale que cet oiseau commun est souvent le premier témoin de la nature en milieu urbain. Apprendre à bien connaître le pigeon peut mettre fin à quelques idées reçues.
A Paris on trouve essentiellement deux catégories de pigeons. Les pigeons "biset", les plus communs qui sont gris bleuté (mais parfois aussi de couleurs diverses, blanc, roux...) et les pigeons ramiers, plus gros avec une collerette blanche. Les bizets arpentent les trottoirs et nichent sur des bâtiments alors que les ramiers vivent dans les arbres et se montrent un peu plus distants.
Les populations de pigeons bisets sont globalement stables depuis 10 ans. Les effectifs de pigeons ramiers ont tendance à augmenter ces dernières années dans les espaces urbains. Ils s'y sédentarisent, adoptent un régime de plus en plus omnivore, mais continuent de nicher dans les arbres. Le nombre de pigeons dans Paris est estimé à 80 000 individus.
La durée de vie moyenne des pigeons est de 5 ans. Ils sont fidèles et forment des couples monogames. Ils vivent en groupe pour mieux se protéger des prédateurs. Ils échangent constamment des signaux et des informations avec leurs congénères. Ils nourrissent et élèvent leur progéniture à deux. Chez les pigeons, ce sont les deux parents qui régurgitent un "lait" de nourrissage qui sert à la fois de nourriture et de vaccination (ils sécrètent des éléments qui protègent les jeunes des maladies).
Pourquoi le pigeon des champs est devenu pigeon des villes ?
Le pigeon ancestral sauvage vivait dans les falaises du bassin méditerranéen. Il a été domestiqué très tôt dans l’histoire humaine. On les utilisait pour transporter des messages durant les deux Guerres mondiales. Après la première guerre mondiale, un grand nombre de pigeons domestiques sont retournés à l’état sauvage et ont colonisé les villes.
Pour tordre le cou à quelques idées reçues :
Porteurs de maladie ?
Les risques sanitaires liés au pigeon sont extrêmement faibles et ne nécessitent pas de passer outre les règles d’hygiène élémentaires. Par ailleurs, les pigeons franciliens ne sont pas un risque de contamination de la grippe aviaire pour les citadins.
Sales ?
Si les pigeons urbains représentent aujourd’hui le sale, ceci est à considérer en relation avec l’émergence au XXe siècle d’un nouveau modèle de la ville comme un lieu ordonné et aseptisé, où la nature est contenue. Les chiens sont tenus en laisse, les chats restent à l’intérieur des habitations, les désinfections sont systématiques. Seuls les pigeons se soustraient à cette maîtrise de la nature par l’homme, et ils le font de manière visible ! Ils deviennent ainsi l’antithèse du nouvel ordre urbain idéal.
Evolution des mentalités
Jusqu’aux années 1920, le pigeon est un acteur du progrès social et un auxiliaire utile en tous points aux hommes.À partir des années 1950, le pigeon urbain fait l’objet de la construction lente et progressive d’un discours permettant de faire accepter l’éradication des individus « errants ».
Aujourd'hui : Les collectivités sont libres d’employer les méthodes qu’elles veulent pour répondre aux plaintes des habitants et des acteurs de la ville. A Paris, on a choisi d'installer des pigeonniers sur les lieux très fréquentés par les pigeons et d'en contrôler ainsi la reproduction en stérilisant ou supprimant les oeufs.
Les questions posées par le pigeon renvoient à celles de la nature en ville, dans un contexte où les autorités locales et les associations s’efforcent de la faire accepter par la population. Aborder sereinement la question du pigeon est rarement facile. C'est à la fois une problématique écologique et sociale.
* Source : Paris.fr - Cliquez sur les photos pour les voir en grand format.
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Par Une fleur de Paris le 20 Août 2016 à 06:00
Paris 19ème : Rencontres insolites !
Quand j'habitais encore le 19ème, tous les matins un goéland me servait de réveil matin. Goéland rejoint bientôt par une mouette rieuse et dernièrement par un faucon crécerelle. Tout ce petit monde s'entendait à merveille avec les pigeons, pies et corneilles ! comme quoi ...
Tous ces volatiles attendaient tous les matins au même endroit, devant l'appartement d'une personne qui jetait ses restes de repas par la fenêtre.
Photos prises au début du mois de juillet 2016.
Pas banal de voir une mouette rieuse et un faucon crécerelle attendre le même morceau de pain !
Monsieur Goéland lui ne partage pas, il préfère attendre seul ...
C'est ça aussi Paris !
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Par Une fleur de Paris le 31 Décembre 2014 à 02:20
« Bonne année à toutes les choses,
Au monde, à la mer, aux forêts.
Bonne année à toutes les roses
Bonne année à tous ceux qui m’aiment
Et qui m’entendent ici-bas.
Et bonne année aussi, quand même,
À tous ceux qui ne m’aiment pas. »Rosemonde Gérard
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Par Une fleur de Paris le 24 Juin 2011 à 00:30
Lys d'un jour, hémérocalle
Vivaces d'été par excellence, les hémérocalles ou lys d'un jour sont appelées ainsi car leurs fleurs ressemblent à celles du lys et ne dure qu'un jour, mais elles se renouvellent pendant un bon mois en été. Certaines sont remontantes, ce qui permet d'obtenir une floraison de juillet jusqu'aux gelées. Elles sont solides et de culture facile.
" White Temptation " et une syrphe
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