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Par Une fleur de Paris le 19 Octobre 2017 à 09:00
Versailles : Statue équestre de Louis XIV
Cette statue équestre de Louis XIV est une statue équestre en bronze située sur la place d'Armes devant le château de Versailles. Jusqu'en 2008-2009, elle se trouvait dans la cour d'Honneur.
La statue équestre de Louis XIV a regagné le château de Versailles le 27 avril 2009. Mais pas exactement là où Louis-Philippe l'avait fait ériger en 1836, ayant converti la résidence royale en musée « À toutes les gloires de France ». En effet, au cours de ses trois ans d'absence pour restauration, le rétablissement de la grille royale conçue par Hardouin-Mansart lui a volé sa place. Désormais, le Roi-Soleil trône plus en avant, au tiers inférieur de l'axe central de la place d'Armes, comme pour accueillir les visiteurs lui-même.
«On a rétablit un grand symbole de Versailles, un symbole d'accueil», avait déclaré à cette occasion Jean-Jacques Aillagon, le président de l'établissement public du musée et du domaine national de Versailles. N'en déplaise à ses détracteurs, dont l'historien Camille Pascal, raillant les proportions légèrement différentes du cavalier et de sa monture, «un mariage mal proportionné donnant l'impression d'un Roi-Soleil monté sur son poney » et s'indignant : «Il ne serait jamais venu à l'idée du roi de se statufier au milieu de sa basse-cour !».
La Fonderie de Coubertin, spécialisée dans les bronzes monumentaux, a redonné à cet ensemble son lustre d'antan. Un travail de Titan autant que d'orfèvre. Il aura fallu reprendre ses armatures internes et externes, nettoyer ses épidermes qui étaient altérés, réparer aussi, voire remplacer certaines pièces et finalement traiter, avec une cire de protection microcristalline, la patine générale des bronzes. Même le piédestal a été restauré. Le chantier, qui a coûté 500 000 euros, aura été rendu possible grâce au mécénat de La Française des jeux, qui en a financé les deux tiers.
Ce n'est pas la première fois que la conservation du monument pose problème. «En 1977, il avait fallu déposer à titre préventif certaines pièces fragiles, plumet du chapeau, harnais du cheval, lame de l'épée, qui menaçaient de tomber» , rappelle-t-on au château de Versailles.
* Sources : Le Figaro.fr : link
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Par Une fleur de Paris le 13 Octobre 2017 à 16:00
Versailles: Jardins du Château de Versailles - Parterre du Nord - Le Rémouleur, d'après Foggini
Héritier d'une considérable famille suisse remontant au VIIIe siècle, Han (Johann)-Balthasar Keller Vom Steinbock est né à Zurich, de Johann-Baltahsar Keller Vom Steinbock (1603-1657) et de Véréna Wetzel (1617-1679).
Bon dessinateur, il débute sa carrière dans l'orfèvrerie. A l'instigation de son frère Jean-Jacques (Johann-Jakob) (1635-1700), fondeur de canons au service de la France, il se rend à Paris en 1660 pour exercer son métier.
Keller réalise alors des statues pour le Parc de Versailles, une statue équestre de Louis XIV d'après Girardon (maquette en bronze au Louvre) commandée par la Ville de Paris et une statue de rémouleur pour le jardin des Tuileries.
En 1697, il est nommé commissaire général des fontes de l'Artillerie du Roi et Inspecteur de la Grande Fonderie de l'Arsenal Royal de Paris. Les quatre célèbres statues fondues par les frères Keller entre 1684 et 1686 furent destinées à la façade de Mansart du Château de Versailles (1701).
Il est le premier qui ait osé couler d'un seul jet des ouvrages de grandes dimension. C'est le 9 février 1682 qu'il épouse Suzanne de Boubers de Bernâtre, descendante d'une riche famille de Picardie.
Keller meurt à Paris le 17 mars 1702.
Son frère aîné Jean-Jacques Keller (1635-1700) fut associé à tous ses travaux.
Le rémouleur de Giovanni Battista Foggini.
Giovanni Battista Foggini est un sculpteur italien, né à Florence en 1652 et mort dans la même ville en 1725.
À Rome il étudie à l'Accademia Fiorentina, fondée en 1673 et dirigée par le peintre Ciro Ferri et le sculpteur Ercole Ferrata.
Il a souvent travaillé avec Gaspero Bruschi.
* Sources documentations sur place et Wikipédia - Cliquez sur les photos pour les voir en grand format.
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Par Une fleur de Paris le 2 Octobre 2015 à 06:00
Versailles : Le Domaine de Marie-Antoinette : Le Temple de l'Amour
Nous terminons la visite du Domaine de Marie-Antoinette par ce magnifique Temple de l'Amour.
Ce Temple de l’Amour que la reine pouvait apercevoir de sa chambre du Petit Trianon, a été élevé par Richard Mique en 1778 dans un pur style néoclassique.
Tout en marbre, ce précieux édifice est surtout remarquable par la qualité des sculptures de Deschamps qui ornent ses chapiteaux corinthiens, ses frises et l’intérieur de son dôme.
Cette exceptionnelle qualité s’explique par le fait qu’il devait abriter un chef-d’œuvre reconnu de la sculpture française, L’Amour taillant son arc dans la massue d’Hercule par Bouchardon dont l’original, aujourd’hui au Louvre, a été remplacé par une réplique due à Mouchy, autre grand sculpteur du XVIIIe siècle.
Son inauguration donna lieu à une fête brillante le 3 septembre 1778.
Une autre réception fut donnée à l'occasion de la visite, en août 1781, de Joseph II, frère de Marie-Antoinette, durant laquelle des milliers de fascines furent brûlées dans les fossés, de sorte que le temple apparût comme le « point le plus brillant du jardin », au milieu d'une douce clarté, « semblable au clair de lune » ; cet événement, dont on prétendit non sans exagération qu'il avait ravagé une forêt tout entière et qui fut renouvelé l'année suivante lors de la venue, sous le nom de « comte du Nord », du futur Paul 1er de Russie, fut l'un des préludes aux accusations de frivolité qui causèrent douze ans plus tard la chute de la Reine.
* sources : https://fr.wikipedia.org/wiki/Temple_de_l%27Amour
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Par Une fleur de Paris le 1 Octobre 2015 à 06:00
Versailles : Le Domaine de Marie-Antoinette : La ferme
Déjà, en 1624, Louis XIII avait fait établir près du château une basse-cour, que l'on nommait « ménagerie », destinée à fournir la table royale. Louis XIV avait apporté une touche exotique avec sa propre ménagerie et Louis XV, en créant à son tour dans le jardin français une nouvelle ménagerie, pour Madame de Pompadour, imposait un retour aux animaux domestiques. La ferme de Marie-Antoinette est créée, légèrement à l'écart du hameau, pour y être une véritable exploitation.
Les différents bâtiments qui la composent sont construits de 1784 à 1789, avec de nombreuses modifications de projet au cours de l'édification : des étables, une bergerie, une porcherie, des clapiers et un poulailler.
Valy Bussard est le fermier désigné par la Reine pour conduire la ferme mais aussi la laiterie. Il arrive de Touraine le 14 juin 1785 et sa famille le rejoint le 27 décembre.
Leur résidence, construite en 1787 et composée de trois chambres, une cuisine et une salle à manger, est, comme l'ensemble des maisons du hameau, décorée dans le « goût rustique ». Un garçon laitier et un vacher viennent les assister dans l'exploitation. Chargé aussi de la gestion de la ferme, Valy occupe un bureau au-dessus de l'étable.
En mai 1787, on reçoit sept chèvres et un bouc. Huit vaches et un taureau sont acquis en juin. Un nouveau bouc à quatre cornes et une chèvre blanche arrivent le 30 avril 1786 en provenance de Bulle, en Suisse.
Durant les vingt-deux jours de voyage, la chèvre avait mis bas deux petits chevreaux. La Reine avait commandé à Valy le bouc à la condition qu'il fût « blanc et pas méchant ». La Suisse est alors prise comme campagne modèle et fournit la majorité des animaux, qu'on allait précédemment chercher en Hollande.
Ce n'est qu'en 1789 qu'est acheté l'unique cheval, alors que la famille royale a déjà quitté Versailles.
En 1787, la construction d'une nouvelle grange dans l'enceinte de la ferme permet de transformer la première en salle de bal. Un pont au-dessus du fossé permet l'accès depuis l'allée du Rendez-Vous, grâce à une grande porte à auvent.
La cour de la ferme comprend un abreuvoir et un puits. En direction du hameau s'élève un autre portail en maçonnerie et pierres de taille, surmonté de deux grosses boules.
Durant la Révolution, la ferme est louée quelques mois à un fermier du nom de Michel Souhaité, mais se dégrade rapidement par manque d'entretien et par l'incendie d'un des bâtiments.
La majeure partie de l'ensemble est détruite sous le Premier Empire et le reste est affecté à un corps de garde de l'Empereur et aux chevaux.
Quasiment aucun changement n'intervient pendant près d'un siècle, la ferme ayant été oubliée lors de la rénovation Rockefeller.
La seule construction d'origine est la porte rustique, donnant sur le hameau.
La restitution complète de l'exploitation dans son état de 1789 est lancée en 1992 et achevée en 2006.
* sources : https://fr.wikipedia.org/wiki/Hameau_de_la_Reine#Ferme
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Par Une fleur de Paris le 30 Septembre 2015 à 06:00
Versailles : Le Domaine de Marie-Antoinette : Les vignes
De la vigne à Versailles : l'affaire ne remonte pas au siècle de Louis le Grand, mais au deuxième septennat de Jacques Chirac.
C'est en 2003 que de la vigne a été plantée sur une parcelle de 20 ares dans le parc du Hameau de la Reine, près du groupe des bâtiments de la Ferme et de l'accès à la porte Saint-Antoine. Sous l'Ancien Régime, il n'y avait pas de vignes à Versailles, sinon quelques pieds de chasselas doré de Fontainebleau - fameux cépage autochtone d'Ile-de-France - cultivés de manière ornementale ici et là.
"Pas de vignes et pas de ruches", explique Alain Baraton, jardinier en chef du Domaine national de Trianon et du Grand Parc de Versailles.
Le roi possédait certes une vigne à Rocquencourt, où il faisait produire un gentil vin blanc pour son ordinaire, mais, lors de la construction du Château, les vignes de Versailles ont été arrachées parce qu'elles étaient comprises "dans l'augmentation que Sa Majesté a ordonné être faite à son parc."
"Seul un peu de raisin de table était produit au Potager du Roi", précise Alain Baraton. À Versailles, on ne parlera donc pas de renaissance du vignoble, comme c'est le cas dans les villes voisines de Louveciennes, Meudon ou Suresnes, lieux réputés de production de vin aux XVIIe et XVIIIe siècles, mais de création.
À l'origine, ce sont des amateurs bordelais qui ont pris l'affaire en main. Ils ont planté 1 855 pieds de vigne en l'honneur du classement officiel des vins de Bordeaux et ont choisi le merlot et le cabernet sauvignon, ce qui est aberrant dans une région septentrionale où les viticulteurs donnent l'avantage depuis le Moyen Âge à des cépages précoces ou de première époque, certes moins productifs, mais capables de mûrir avant les froids automnaux.
Pour éviter cette erreur, il eût fallu relire "Le Théâtre d'agriculture et mesnage des champs", d'Olivier de Serres, et se souvenir de la nécessité "d'employer et de cultiver les terroirs selon leurs diverses qualités, situations et climats".
À Versailles, un parfait vigneron aurait planté du gamay, du pinot ou du meunier pour les rouges et du chardonnay pour les blancs. Car ceux qui ont essayé de produire ne serait-ce qu'un vin de copains, de jardin et de saucisson au Hameau de la Reine se sont tous heurtés à un problème de maturité.
En 2006, c'est un rosé liquoreux (!) qui est sorti de cave, en 2008, un rouge plutôt bien fait mais très acide et un peu taquin. Aujourd'hui, seuls quelques jardiniers du Château, tel le sémillant Philippe David, s'amusent encore à faire du vin à l'automne en ramassant le raisin le plus mûr possible.
On regrette que la production de vin n'ait pas pris son essor à Trianon. Le travail de la vigne dans l'esprit de la viticulture biodynamique pourrait avoir une vocation pédagogique à destination des enfants des écoles. "C'est vrai", concède Alain Baraton, "mais nous ne sommes pas vignerons et je n'ai pas été satisfait par les vins que nous avons produits en 2006 et 2008.
Ils n'étaient pas représentatifs de notre vigne. J'aimerais qu'elle soit mieux travaillée, mais c'est compliqué. Elle s'inscrit dans un espace paysager qui a sa vocation propre."
Contrairement à la légende, Marie-Antoinette ne consommait pas de vin. Elle ne buvait que du lait et de l’eau de la ville d’Avray qui lui était spécialement livrée tous les jours.
* sources : http://avis-vin.lefigaro.fr/magazine-vin/o31413-la-drole-de-vigne-du-chateau-de-versailles
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Par Une fleur de Paris le 29 Septembre 2015 à 06:00
Versailles : Le Domaine de Marie-Antoinette : Le Boudoir
Le boudoir fut à l'origine surnommé " petite maison de la Reine ". Ses dimensions sont modestes, de 4,60 m par 5,20 m ; c'est d'ailleurs la plus petite construction du hameau, de construction fort simple en meulière apparente.
Marie-Antoinette s'y retirait seule ou avec un ou deux de ses proches, dans le salon carré qui compose l'essentiel du lieu, au coin du feu d'une cheminée de marbre blanc statuaire décorée de brindilles de lierre. Les murs alternent miroirs enchâssés et tentures d'étoffe ou de tapisserie, qui participent à l'intimité du lieu.
Les boiseries étaient initialement de chêne de Hollande de couleur acajou, mais elles ont été remplacées lors du Second Empire.
Les vitres sont en verre de Bohème. Son toit est recouvert de roseaux et non de chaume. Cette chaumière tapissée de vigne vierge est précédée d'un petit jardin géométrique, plutôt constitué de plates-bandes que de cultures et entouré de fourrés. Le petit cours d'eau qui longe le boudoir marque la séparation des maisonnettes à l'usage de la Reine.
* sources : https://fr.wikipedia.org/wiki/Hameau_de_la_Reine#Boudoir
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Par Une fleur de Paris le 28 Septembre 2015 à 06:00
Versailles : Le Domaine de Marie-Antoinette : La maison de la Reine et billard
La maison de la Reine est située au centre du hameau. Son allure pittoresque est renforcée par l'originalité de sa structure : un double corps de bâtiments non alignés et simplement reliés par une passerelle couverte, une tour ronde, des escaliers extérieurs soutenus par des poteaux de bois et des toitures d'inclinaisons diverses.
Elle est la seule, avec la laiterie de propreté, à être couverte de tuiles. Sa décoration est simple mais élégante, éloignée du luxe flamboyant du château. Composée de deux étages, elle comprend au niveau supérieur une antichambre en forme de « cabinet chinois », le petit salon, dit aussi « salle des nobles », et le grand salon aux lambris tendus de tapisseries de style suisse brodées en laine et vannerie.
Des six croisées de la pièce, la reine peut aisément contrôler les travaux des champs et l'activité du hameau. Au centre de la pièce est installé un clavecin sur lequel Marie-Antoinette aime à jouer. L'accès à l'étage se fait soit par un ample escalier intérieur, soit par celui de la tour ronde, s'arrêtant à mi-hauteur et suivi d'une passerelle puis d'une volée de dix marches atteignant la galerie extérieure.
Au rez-de-chaussée, le bâtiment comprend un salon de trictac décoré d'un parquet en échiquier et une salle à manger à simple dallage de pierre blanche, les coins abattus faisant place à de petits carrés noirs. Les chaises, au dossier-lyre en acajou massif et garnies de maroquin vert, ont été créées par Georges Jacob.
À gauche, un autre bâtiment est relié à la maison de la Reine par une galerie de bois vert-olive agrémentée de treilles et de centaines de pots de fleurs en faïence de Saint-Clément, marqués en bleu du chiffre de la Reine, dans un médaillon suspendu à un ruban environné de roses, qui rappelle à la Reine son ascendance Habsboug-Lorraine.
Une jardinière de quatre-vingt-huit pieds posée le long de la galerie permet de cultiver des fleurs et de laisser pousser jusqu'au toit des plantes grimpantes. Un escalier hélicoïdal y accédant par la gauche s'enroule à l'origine autour d'un peuplier présent avant la construction de l'édifice.
À l'étage, au-dessus de la grande salle de billard, flanquée de deux garde-robes, se trouve un petit appartement, qui semble avoir été habité par l'architecte des lieux Richard Mique et qui comprend cinq pièces dont une bibliothèque. Malgré l'apparence rustique des façades, l'ameublement et l'aménagement intérieurs sont luxueux et ont été créés par les ébénistes Georges Jacob et Jean-Henri Riesener.
La maison de la reine et le billard sont renommés sous le Premier Empire "maison seigneuriale et bailliage". En mauvais état général, le double édifice est restauré dès 1810. La maçonnerie est refaite de fond en comble, de même que les charpentes et les boiseries. La peinture extérieure en trompe-l'œil est restaurée.
Les intérieurs, au contraire, sont remis au goût de l'époque. Le cabinet de trictrac du rez-de-chaussée est repeint en couleur abricot, puis en vert. Le salon principal est tendu de soie jaune peinte en arabesque et des rideaux jaunes bordés de violet sont accrochés aux croisées. Tout le mobilier est assorti, en soie à fond jaune paille avec une bordure violette. Les tentures de 1811 sont remplacées en 1957 à la suite d'actes de vandalisme. La maison de la reine et le billard sont, en 2011, au centre d'un projet de restauration estimé à cinq millions d'euros.
* sources : https://fr.wikipedia.org/wiki/Hameau_de_la_Reine#Maison_de_la_Reine_et_billard
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Par Une fleur de Paris le 26 Septembre 2015 à 06:00
Versailles : Le Domaine de Marie-Antoinette : Laiteries
La tradition d'implanter une laiterie au sein d'une propriété royale est ancienne : Catherine de Médicis en avait fait installer une dans le parc du château de Fontainebleau, communément appelée la mi-voie. Plus tard, Louis XIV en fait construire une derrière la cour des cigognes de la Ménagerie royale de Versailles, pour sa petite-fille Marie-Adélaïde, duchesse de Bourgogne. Madame de Pompadour en équipe certaines de ses résidences, dont celle de Crécy-Couvé, et érige la consommation de laitages en véritable régime diététique aux vertus médicinales.
Jean-Jacques Rousseau, dans La Nouvelle Héloïse, ajoute à la consommation de lait une connotation de pureté morale qui confortera la tendance. Louis XVI offre à son épouse une laiterie d'agrément au château de Rambouillet, qu'il fait édifier dans le plus grand secret par l'ordonnateur des bâtiments le comte d'Angiviller, le peintre Hubert Robert et l'architecte Jacques-Jean Thévenin, pour tenter de la convaincre d'apprécier le domaine qu'elle déteste, le qualifiant de « crapaudière ». Marie-Antoinette finit par suivre la tendance de son époque, mais en privilégiant élégance et simplicité, loin de toute extravagance.
À l'origine, il existe au hameau de la Reine deux laiteries : la « laiterie de préparation », dans laquelle sont produits les crèmes et les fromages, est située au nord de la tour. On y écrème le lait en provenance de la vacherie et on y bat le beurre. Une table de pierre est entourée de consoles sur lesquelles sont entreposés des ustensiles de fer-blanc de chez Bayoud.
La pasteurisation est réalisée dans une petite pièce voisine. L'eau, qui alimente aussi les proches maisonnettes, est stockée dans un réservoir astucieusement dissimulé dans les combles. À la différence de la plupart des jardins anglais de l'époque, la laiterie de préparation de Trianon est située au centre du hameau et non à l'écart ou en annexe.
C'est le fermier lui-même, Valy Bussard, qui est responsable de ces laiteries et lui seul possède une clef spéciale qui lui donne accès à ces deux chaumières. Ce bâtiment est construit dès 1783, mais avec une autre destination : composé de deux pièces et d'un cabinet, il est à l'origine un fournil, dont le four est adossé à la façade ouest. L'ensemble est recouvert de roseau et l'intérieur est carrelé à partir de matériaux récupérés de la pêcherie, détruite peu de temps auparavant. En 1785, ce fournil est transformé en laiterie sur un modèle comparable à celle du pavillon de la Lanterne, bâtie deux ans plus tard près de la Ménagerie par le Prince de Poix. L'une des deux cheminées est néanmoins conservée et l'on transforme le cabinet en « timbre à glace », permettant l'entrepôt des glaces en provenance des glacières du Trianon, afin de conserver les laitages récemment préparés. La façade sud est ornée d'une pergola et un palis enclot le jardinet et sa plate-bande de fleurs.
La première laiterie est détruite sous le Premier Empire, le coût de restauration à l'identique étant jugé trop élevé. Le mobilier d'origine de la laiterie de propreté et de la laiterie de préparation disparaît lors de la Révolution Française. Lors de la restauration commandée par Napoléon Ier en 1811, Aimable Boischard installe dans la laiterie de propreté une nouvelle table de marbre comparable à celle qui avait été à l'origine créée par Louis-François Leprince.
Le « N » qui ornait les pieds est remplacé sous Louis XVIII par un « L ». Des têtes de bouquetins viennent surmonter les vasques originales de porcelaine décorées de filets bleus et les canalisations permettant leur alimentation en eau sont dissimulées sur les quatre façades extérieures par des bustes de marbre blanc surmontant des gaines de pierre et représentant un berger, une dame romaine et deux dames de la cour de Louis XIV.
En 1904, ces deux dernières ont été remplacées par un faune et Silène. Lors de la campagne de 1933, un marquage de moellons délimite grossièrement les fondations de l'ancienne laiterie de préparation.
* sources : https://fr.wikipedia.org/wiki/Hameau_de_la_Reine#Laiteries
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Par Une fleur de Paris le 25 Septembre 2015 à 06:00
Versailles : Le Domaine de Marie-Antoinette : La tour de Marlborough
La tour de Marlborough, édifiée avec l'aspect d'un phare vaguement médiéval, est initialement nommée « tour de la Pêcherie. » Des trois étages de la tour, seul le soubassement hexagonal est en pierre de vergelé, pour assurer sa solidité.
Près de sa base sont posés de faux rochers en moellons de meulière, au travers desquels on a aménagé à l'origine un passage, rapidement démoli, qui mène au lac. La tour sert au stockage, dans son soubassement, des outils de pêche et des barques.
Un étroit couloir permet de se rendre depuis la laiterie à cette pièce circulaire. Du pied de la tour, on monte et on descend d'une embarcation en bois de chêne peint en gris, pour les balades sur le « Grand lac » ou la pêche à la carpe ou au brochet.
La partie haute est en bois peint d'un décor imitant la pierre et sert à communiquer par signaux avec le château. Lors de la construction de la tour, en 1784, on édifie aussi à proximité une pêcherie, de forme rectangulaire et comportant deux pièces. Mais après moins d'une année de travaux, elle est démolie pour faire place à une laiterie et les matériaux sont réemployés dans les chaumières proches.
Le nom Marlborough est une référence à la berceuse Marlbrough s'en va-t-en guerre, écrite en 1722 mais remise au goût du jour en 1782 grâce à Beaumarchais et sa reprise à la cour par la nourrice du dauphin, Geneviève Poitrine.
Après la Révolution, la tour est l'un des bâtiments les plus endommagés. Sa structure métallique a été vandalisée. Lors des travaux de restauration engagés par Napoléon, la partie supérieure est simplifiée et l'ensemble du bâtiment est repeint en imitation de « pierre en ruine ».
L'escalier de bois débillardé à limon courbe sur poteaux avec marches massives en chêne, qui entourait initialement la tour, avait disparu à la fin du XIXe siècle, après avoir fait l'objet d'une réfection complète en 1837, de même que la tourelle supérieure couverte de plomb ; il a été reconstruit à l'identique en 2002 lors des travaux de restauration de l'ensemble. Garni de giroflées et de géraniums qui « figurent un parterre aérien », il permet de rejoindre une pièce ronde, entourée de douze arcades, qui paraît avoir été créée comme un petit boudoir puis, à l'étage supérieur, un balcon circulaire permettant d'apprécier la vue panoramique sur le lac et l'ensemble du hameau.
* sources : https://fr.wikipedia.org/wiki/Hameau_de_la_Reine#Tour_de_Marlborough
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Par Une fleur de Paris le 24 Septembre 2015 à 06:00
Versailles : Le Domaine de Marie-Antoinette : Le Moulin
Le moulin est l'une des chaumières les plus pittoresques, avec un charme pictural qui rappelle le rôle du peintre Hubert Robert dans la création du hameau. Les quatre façades de l'édifice ont chacune un aspect et un décor différents bien qu'en harmonie.
La roue mue par le ruisseau dérivé du Grand lac n'est qu'un élément de décor et aucun mécanisme ni aucune meule ne furent installés dans cette fabrique. En effet, contrairement à ce que l'on avance souvent, le moulin n'a jamais servi à moudre le grain : le courant est si lent que la roue initiale en chêne, pourtant simplement décorative, tourne avec une telle difficulté qu'il a fallu la changer pour une de taille plus réduite.
La salle du rez-de-chaussée semble avoir servi un temps de galerie d'exposition pour les premières maquettes du hameau. À ce salon est accolé un petit cabinet, servant de garde-robe. Un petit couloir donne accès à une porte d'entrée latérale. La pièce carrée du premier étage, de quatre mètres de côté, tient lieu de petite salle à manger ou de chambre, dont on ignore si elle servit jamais. On y accède par un escalier extérieur complexe de deux volées de marches.
Sur l'avant, un cabinet en colombages est construit en excroissance au-dessus du ruisseau et est relié à la pièce du premier étage par une passerelle permettant un accès en contrebas.
L'intérieur du bâtiment a reçu une décoration sobre mais soignée. Un carrelage est posé dans toutes les pièces et les deux pièces principales comportent chacune une cheminée du marbrier Le Prince. Une corniche moulurée et des lambris peints en faux bois d'acajou complètent le décor. Le moulin dispose au sud d'un petit jardinet clos par une haie de charmilles et d'une pergola. Un lavoir lui est aussi accolé, au bord du ruisseau.
Très délabré après la Révolution, le moulin est restauré de façon importante à partir de 1810 sous la conduite de Trepsat. Les toitures et cloisons sont rétablies, l'escalier démoli puis reconstruit, les portes et croisées entièrement restaurées. On remonte par ailleurs une nouvelle cheminée de marbre dans le salon, devant laquelle sont installés une table de chêne, quatre fauteuils et quatre chaises. Comme toutes les constructions du hameau, la fragilité du moulin impose des interventions régulières tout au long des XIXe et XXe siècles. En 1993, une troisième restauration complète du bâtiment est menée sous la direction de Pierre-André Lablaude, architecte en chef des monuments historiques.
Le cabinet sur pilotis qui surmonte le bief, disparu vraisemblablement au début du xixe siècle, est alors restitué, tout comme la roue, qui est la septième roue installée au moulin depuis la construction et qui, dans son format d'origine mais désormais mue par un moteur électrique, fait elle-même courir l'eau du ruisseau.
Le lavoir, détruit lors de la chute d'un arbre dans les années 1930, et reconstruit peu après, est restauré.
* sources : https://fr.wikipedia.org/wiki/Hameau_de_la_Reine#Moulin
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Par Une fleur de Paris le 22 Septembre 2015 à 06:00
Versailles : Le Domaine de Marie-Antoinette : Le Grand lac et les rivières
Des réservoirs situés à l'arrière du belvédère coulent de minces ruisseaux dévalant en cascade au milieu d'une prairie à faible pente : ce sont les « cascatelles », dessinées par Richard Mique, destinées à remplir le Grand lac.
Celui-ci, creusé en 1785, forme, dans ses contours, de petites baies et des presqu'îles. Sa plus grande dimension ne dépasse pas cent trente mètres. Une première rivière s'en échappe pour se perdre dans les fossés extérieurs.
Autour de cet étang artificiel on y pêche la carpe et le brochet.
Richard Mique fit ériger douze chaumières à pans de bois, d'inspiration normande ou flamande, dans la partie nord des jardins, aux abords du Petit Trianon et dans le prolongement du jardin anglais.
Une ferme pour produire du lait et des œufs pour la reine, une tour en guise de phare, un colombier, un boudoir, une grange, un moulin, une maison pour le garde furent ainsi construits, chaque bâtiment étant agrémenté d'un potager, d'un verger ou d'un jardin fleuri. La plus importante de ces maisons est la « Maison de la Reine » au centre du hameau, que divise une rivière traversée par un petit pont de pierre.
Abandonné après la Révolution française, le hameau de la Reine a fait l'objet de trois campagnes majeures de restauration : l'une menée par Napoléon Ier de 1810 à 1812 représente l'essentiel de la base actuelle. La deuxième a été réalisée grâce au mécénat de John Rockefeller Jr dans lesannées 1930. Enfin, le hameau a été rénové à partir des années 1990, sous l'impulsion de Pierre-André Lablaude, architecte en chef des monuments historiques, et il a été ouvert au public en 2006 au sein d'un espace nommé Domaine de Marie-Antoinette.
* sources : https://fr.wikipedia.org/wiki/Hameau_de_la_Reine
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Par Une fleur de Paris le 21 Septembre 2015 à 06:00
Versailles : Le Domaine de Marie-Antoinette
Introduction
Du Petit Trianon aux jardins de la Reine, en passant par le Hameau, le Domaine, ouvert en 2006, dévoile toute l’intimité de Marie-Antoinette. L’épouse de Louis XVI aimait retrouver en ces lieux les plaisirs d’une vie simple et champêtre, loin des fastes de Versailles.
Le Petit Trianon et son parc sont indissociablement liés au souvenir de la reine Marie-Antoinette. Elle est la seule reine qui ait imposé son goût personnel à Versailles. Bafouant la vieille cour et ses traditions, elle tient à vivre comme elle l’entend. Dans son domaine de Trianon que Louis XVI lui a offert en 1774, elle trouve le havre d’intimité qui lui permet d’échapper à l’Etiquette. Nul ne peut y pénétrer sans son invitation.
Depuis sa restauration en 2008, le domaine a retrouvé sa cohérence en tant que lieu réservé et préservé, centré sur son château. Ce dispositif donne à voir l'éclectisme et le raffinement de Marie-Antoinette, un art de vivre lié à une liberté de penser car l'esprit des Lumières n'était pas absent de ces lieux.
Depuis 2007, l'accès au domaine s'effectue à partir de la maison du Suisse, c'est-à-dire du Portier, qui détenait ainsi non seulement les clefs du Petit Trianon, mais aussi le pouvoir de le faire visiter en l'absence de la Reine.
* sources : http://www.chateauversailles.fr/domaine-marie-antoinette
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Par Une fleur de Paris le 17 Octobre 2013 à 04:57
Les sculptures monumentales de Penone dans les jardins de Versailles
L’arbre foudroyé
Celui-ci avait été signalé à l’artiste par le directeur du site du Gran Hornu en Belgique. L’intérieur est doré à l’or fin. On peut y voir une référence au Roi-Soleil mais plus sûrement au cheminement de la foudre qui frappe le sol.
Le sculpteur travaille depuis trente ans à partir de troncs qu’il reproduit en bronze. «L’arbre a cette dimension imposante, magistrale, qui nous fait sentir de petits êtres. Mais il a aussi un côté rassurant et intime.»
L’exposition se déroule en ce moment du 12 juin 2013 au 31 octobre 2013 au château de Versailles, donc c’est un évènement à ne pas rater si l’on est un amateur d’art, surtout celui de Guiseppe Penone.
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Par Une fleur de Paris le 16 Octobre 2013 à 09:21
Les sculptures monumentales de Penone dans les jardins de Versailles
En cette année de célébration du quatrième centenaire de la naissance de Le Nôtre, et après Joana Vasconcelos, c’est au tour de Giuseppe Penone d’investir Versailles. Les arbres de bronze et les marbres de l’artiste italien, figure de l’Arte povera, dialoguent avec l’ordonnancement des jardins et l’architecture du château, y imprimant leur présence à la fois forte et élégante, monumentale et humble. Une rencontre particulièrement heureuse…
À voir jusqu’au 31 octobre 2013.
Tra scorza e scorza (Entre écorce et écorce)
Une présence qui s’impose, dès l’esplanade d’où l’on embrasse depuis le château la Grande Perspective ordonnancée autour de l’axe du Grand Canal. Défiant la ligne d’horizon, s’élève une étonnante sculpture, à la fois imposante et aérienne, Tra scorza e scorza (Entre écorce et écorce). Réalisée en 2003, elle se compose d’un arbre vivant, un jeune chêne au tronc encore frêle et au feuillage tendre, enserré dans l’écorce fendue en deux d’un vieil arbre.
L’écorce, sculptée dans le bronze est la réplique de celle d’un grand cèdre de Versailles abattu par la tempête de 1999. Une oeuvre qui illustre "le lien personnel que Penone entretient avec Versailles depuis qu’il a sculpté deux cèdres abattus par la grande tempête de 1999, poursuivant l’idée de sa jeunesse que "l’arbre renait dans l’arbre", souligne Catherine Pégard , présidente de l’établissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles.
* Sources : Le blog culture et tendances de Danielle Birck : link
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Par Une fleur de Paris le 9 Août 2010 à 08:20
La fête à Versailles : Les Grandes Eaux Musicales
Partez à la découverte des fontaines et bosquets et de leurs eaux jaillissantes au rythme de la musique. Plusieurs parcours s’offrent à vous. Quel que soit votre choix, ils permettent à tous d’apprécier nombre de chefs d’œuvre du Jardin. Enfin, les flâneurs et les passionnés peuvent s’égarer dans les endroits les plus secrets du jardin.
Chaque année d'avril à septembre, le parc offre aux visiteurs la possibilité de revivre la magie des fontaines ainsi que l'avait voulue Louis XIV : accompagnés de musique, les promeneurs peuvent alors admirer les jets d'eau évoluer tel un balai impressionant...Que donne l'eau et le soleil ?
..Un superbe arc-en-ciel !
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Par Une fleur de Paris le 5 Août 2010 à 08:56
Les Jardins du Château de Versailles : Le Grand Canal
Le grand canal a été construit par Le Nôtre entre 1667 et 1680. Son grand axe (vers l’ouest) prolonge la perspective du jardin vers l’infini, entre la haie des grands peupliers d’Italie dont on aperçoit les silhouettes, au-delà de l’eau. L’horizon paraît lointain, le regard s’y perd, les couchers de soleil y sont magiques. Sa périphérie fait de 5,5 km, avis aux amateurs de course ou de vélo.
On peut y louer des barques au printemps et en été. Ou s’installer sur les pelouses qui le borde, en mangeant une glace, et sentir la fraîcheur de l’eau, ou bien encore admirer les cygnes…
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