• Une péniche est un bateau à fond plat adapté à la navigation sur les fleuves et canaux pour le transport de marchandises, généralement sèches, stockées dans une cale non spécialisée, accessible et couverte par des panneaux coulissants et amovibles (les panneaux d'écoutilles). À l'origine la coque construite en bois et halée ou tractée, a évoluée vers la construction métallique d'abord rivetée puis ensuite soudée avec la motorisation embarquée.

    Dans le petit monde de la batellerie et du transport fluvial, on préfère au terme "péniche" le mot plus générique : bateau. La distinction se fait ensuite entre pousseur, barge et automoteur selon la motorisation et le rôle du bateau, tandis que la péniche désigne plus spécifiquement un automoteur au gabarit Freycinet27 Juin 2012 Péniche 1Péniche sur la Seine, Paris (Hôtel de Ville)

    Pour les puristes, seul mérite le nom de « péniche » ce dernier type de bateau, avec ces dimensions-là. On remarquera d'ailleurs que le mot « péniche » n'est pas employé par les mariniers qui disent « un bateau », « un trente-huit mètres » ou « un automoteur. » Autrefois, du temps où tous les bateaux n'étaient pas motorisés, on distinguait les « tractés » ou « tractions », qui étaient encore halés, et les « moteurs ».

    Si l'emploi du mot péniche peut être toléré pour des bateaux du genre tjalk, luxmotor, aak (qui furent et sont encore pour certains des bateaux de transport hollandais) ou automoteur de rivière, il ne saurait être question de l'appliquer aux petits bateaux de plaisance, dont l'appellation officielle est « coche de plaisance » : la différence est la même qu'entre un semi-remorque et un camping-car ! Pour ne pas passer pour un ignare total en ce domaine, il suffit de se rabattre prudemment derrière le mot « bateau », tout simplement ! Le terme est uniquement utilisé par les « terriens ». Il est impropre pour désigner un bateau de transport fluvial.27 Juin 2012 Péniche 3Péniche sur la Seine (on peut voir l'Hôtel de Ville)

    Avant d'être motorisées, les péniches étaient tractées le long des chemins dits de halage par des hommes qui tiraient à deux ou trois à l'aide d'un harnais appelé « bricole », avant que, le gabarit et par conséquent le tonnage augmentant, il fut nécessaire de confier ce travail à des animaux (chevaux, ânes ou mulets), et dans certaines régions du sud de la France, des bœufs . Sur les petits canaux, comme celui de Berry, par exemple, il n'était pas rare que le marinier tire son « berrichon » (60 tonnes de fret) en même temps que l'âne ou le mulet alors que sa femme était au(x) timon(s).

    Selon l'enfoncement possible dans l'eau (canal ou fleuve), une péniche « Freycinet » peut porter de 250 à 350 tonnes de fret (elle-même pèse aux alentours de 50 tonnes). Compte tenu de la longueur des voyages et de l'habitabilité du bateau, l'équipage vit en général à bord, souvent en famille dans le logement du batelier.

    (Le nom commun marinier est un synonyme de batelier.)27 Juin 2012 Péniche 2Péniche sortant de l'écluse Saint-Denis, Canal de l'Ourcq (La Villette Paris 19ème)

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  • 19 juin 2012 Montmartre escalier 1

    Quand je me rend à Montmartre (le plus souvent possible) et que je me rend au "Village de Montmartre" souvent je fais le tour par la rue Lamarck. Mais là en passant devant les escaliers pour joindre la rue du Mont-Cenis, je me suis dit "Et si pour une fois je prenais les escaliers" ? ça m'éviterais de faire un long détour, oui mais, même si ce n'est pas le plus grand escalier de Montmartre, faut quand même le monter.

    19 juin 2012 Montmartre escalier 2

    Le "Chat Noir" de ce lampadaire en me voyant en tire la langue ! Allez encore un petit effort et me voilà en haut, rue du Mont-Cenis, essoufflée certe mais j'ai gagné du temps. Et la vue d'en haut est magnifique!

     19 juin 2012 Montmartre escalier 3

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  • L’allée des Brouillards, ainsi que le "château" éponyme qui le bordure, sont des lieux montmartrois à la fois poétiques et romantiques, restés miraculeusement à l’écart des grands spots touristiques (le Sacré Coeur ou la place du Tertre,).13 juin 2012 Allée des Brouillards 1Remontons au XVIIIe siècle. La butte Montmartre est plantée de vignes et de cultures vivrières, et l’on aperçoit de loin la vingtaine de moulins à vents qui font sa richesse. Le lieu qui nous intéresse est alors lui-même occupé par un moulin à vent, et se situe à côté de l’abreuvoir (une rue porte d’ailleurs ce nom) où l’on y baigne chiens et chevaux. En 1722, un avocat au Parlement de Paris, M. Legrand-Ducampjean, achète la propriété, qui représente 7.000 m2, et se fait construire un petit château, une "folie" comme on aimait alors à appeler ces résidences situées dans les faubourgs de la ville.

    En 1850, les communs du château sont rasés. Petit à petit, des pavillons vont les remplacer, séparés du château par l’allée des Brouillards. Tombant à l’abandon, la propriété est occupée - on pourrait même dire "squattée" - dans les années 1890 par des artistes sans argent ayant élu domicile à Montmartre : Steinlein, Poulbot, Duchamp-Villon, Van Dongen. En face, dans un des pavillons, au n° 8 de l’allée s’installe en 1890 la famille Renoir. Auguste y a son atelier ; Jean, son fils, y voit le jour en 1894. Ce quartier de la butte est si misérable qu’on l’a surnommé le "maquis". Outre cette folie qui tombe en ruine, ce n’est qu’un paysage de cabanes de fortune ; Modigliani amènage dans l’une d’elles en 1906.13 juin 2012 Allée des brouillards 2En 1928, le château des Brouillard est racheté par Marius Casadesus (1892-1981) qui est à la fois violoniste, compositeur, luthier ; 5 générations de Casadesus vont se succéder ici... Il vient d’ailleurs d’être restauré. Ses façades blanches et son joli fronton triangulaire évoquent encore un coin de province française imaginaire du XVIIIe siècle.

    L’allée des Brouillards accueillera encore au XXe siècle d’autres artistes : une plaque sur un mur rappelle que Jean-Pierre Aumont vécut ici, tandis qu’à l’entrée de l’allée trône aujourd’hui un buste de Dalida, qui fut elle aussi un personnage incontournable de la butte (sa maison, rue d’Orchamps, vient d’être restaurée, une plaque la signale).

    Tous ces fantômes d’artistes hantent sans doute l’allée des Brouillards, et elle dégage encore aujourd’hui un charme particulier, laissant la part belle à la végétation et au calme . Il n’est pas rare d’y voir des couples s’embrasser, assis sur la balustrade qui longe l’allée. L’allée des Brouillards a un tel pouvoir évocateur qu’elle inspira plusieurs écrivains, notamment deux des résidents de la Butte, Francis Carco et Roland Dorgelès. Ce dernier en fit même le titre d’un de ses ouvrages, "le château des Brouillards".13 juin 2012 Allée des Brouillards 3L’origine du nom "allée des Brouillards" reste inconnue. Peut-être les vapeurs d’eau qui se dégageaient de l’abreuvoir y sont-elles pour quelque chose.

    Franck Beaumont

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  • 8 juin 2012 Montmartre 2Escaliers au dessus de la station de métro Lamarck

     La butte Montmartre ne serait pas ce qu'elle est sans ses célébres escaliers.

    Quand on parle de Montmartre, cela évoque pour certain le romantisme avec ses escaliers, passages, ses ruelles et ses escaliers qui font qu'au détour de chaque rue, on découvre de nouvelles choses.

    8 juin 2012 Montmartre 3

    Escaliers du 85 rue Lamarck

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