Un portrait immense, en noir et blanc, vous scrute, les yeux écarquillés et le doigt sur la bouche pour vous intimer le silence : « Chuuuttt ! » semble-t-il dire. Qui ça ? Le portrait en pochoir de Jef Aérosol place Stravinsky. L’œuvre, considérée comme le plus grand pochoir jamais réalisé au monde, s’étale sur une façade. D’une surface impressionnante de 350 m2, le gigantesque autoportrait fait 22 mètres de haut sur 14 mètres de large. L’œuvre a été créée entièrement avec des pochoirs et des bombes d’aérosol, symbole de la patte de Jef Aérosol. L’artiste pour son œuvre a été aidé par une équipe de jeunes peintres. En tout, plus de 100 bombes ont été utilisées pour arriver au résultat final. Cette fresque s’inscrit dans la continuité du projet initié par le maire du IVè arrondissement Dominique Bertinotti, après l’installation d’immenses portraits « Women are Heroes » réalisés par JR sur les murs de l’Ile Saint-Louis. Jef Aérosol, quant à lui, a créé ses premiers pochoirs  dans les rues de Tours en 1982. Depuis, le pochoiriste est devenu célèbre dans le monde entier et ces œuvres ont recouvert des façades de nombreuses villes, en France et à l’étranger, jusque sur la muraille de Chine. Ces pochoirs s’envolent lors de vente pour plusieurs milliers d’euros. Mais alors au fait, pourquoi « Chuuuttt ! » ? Parce que la fresque se situe près de l’Institut de recherche et coordination acoustique /musique (Ircam). Donc, le portrait invite les passants trop bruyants à se taire et à écouter la musique. Une vraie bonne idée.

Journées du Patrimoine, 17 et 18 septembre 2011

Salle de Travail des Conseillers, ancienne salle du Budget

A côté de la Salle du Conseil se trouve une autre salle, beaucoup plus petite, c'est la salle de travail des conseillers, ancienne salle du Budget. 

La décoration de cette pièce, dont les dimensions sont similaires à celles de la Bibliothèque du Conseil, a été confiée à Eduard Detaille. Trois grandes compositions ornent les murs et le plafond. 

Au plafond : " La Liberté conduisant les Armées françaises à la Victoire ".

Sur les murs sont évoquées des scènes de la Révolution et de l'Empire.

Panneau Sud : " L'enrôlement des volontaires sur le terre-plein du Pont-Neuf en 1792 "

Panneau Nord : " La Réception par la municipalité de Paris, à la barrière de la Villette, des troupes revenant de Pologne, après la campagne de 1806-1807 ".

Journées du Patrimoine, 17 et 18 septembre 2011

SALLE DU CONSEIL

La Salle du Conseil est située symboliquement au centre de la façade pour souligner l'importance de la représentation démocratique des Parisiens. 

Les tapisseries avaient été commandées en 1865 à la Manufacture d'Aubusson par le préfet Haussmann, et étaient destinées à la salle du Trône de l'ancien Hôtel de Ville. Elles n'ont été livrées qu'après l'incendie, l'une d'elles porte d'ailleurs encore l'aigle impérial.

Après la Commune, la Ville de Paris a été régie par un préfet choisi par le gouvernement et installé à l'Hôtel de Ville. 

En 1935, cette salle a été modifiée et disposée en hémicycle.

Au plafond, les armoiries des villes environnant Paris, rappellent que Paris était chef-lieu de département de la Seine avant de devenir, en 1966, un département à part entière. Depuis 1977, c'est le Maire qui préside le Conseil de Paris, l'Etat reste représenté par le préfet de Paris et le préfet de Police.

Le Conseil, composé de 163 membres, est élu dans les 20 arrondissements de Paris, il élit ensuite le Maire de Paris. Le conseil municipal, qui est aussi conseil général, délibère chaque mois sur des propositions du Maire préalablement examinées en commissions spécialisées.

La place du Maire de Paris.

Journées du Patrimoine, 17 et 18 septembre 2011

Ce vase a été offert à la Ville de Paris en 1893 par l'Empereur de Russie, Alexandre III, pour remercier la municipalité de la somptuosité avec laquelle elle l'avait reçu, à l'Hôtel de Ville, les équipages de la flotte impériale qui faisaient relâche à Toulon.

Exécuté d'après les croquis de l'Empereur, dans les ateliers de la manufacture impériale de Saint-Pétersbourg, cet ouvrage, en jaspe de l'Oural, mesure trois mètres et pèse quatre tonnes.

Les anses, en bronze, symbolisent, à gauche, la Russie impériale et, à droite, la France républicaine.

Journées du Patrimoine, 17 et 18 septembre 2011

Je suis allée visiter l'Hôtel de Ville, ça faisait très longtemps que j'en avais envie. Je n'ai pas pris en photo les salles dans leur entier, car il y avait beaucoup de monde, dommage. Pourtant j'y suis allée de bonne heure le samedi matin !

Voici la Salle des Fêtes :

La Salle des Fêtes est la plus vaste de l'Hôtel de Ville. Elle mesure 50 m de long, 12 m de large et 13 m de haut. C'est ici que se déroulent les réceptions officielles des chefs d'Etat. La décoration, confiée à une vingtaine d'artistes, évoque la fête.

Au plafond, Benjamin Constant représente l'allégorie de Paris qui descend du ciel sur son bateau et invite le monde entier.

La Musique de Gervex ainsi que les Fleurs et le Parfum de Ferrier accompagnent la Danse de Morot.

Les magnifiques lustres en crital de Baccarat et la feuille d'or posée à profusion, confèrent à cette salle le caractère de "galerie des glaces de la République" 

"Liberté, Egalité, Fraternité" inscrites en lettres d'or ainsi que les monogrammes républicains rappellent que cet Hôtel de Ville a été reconstruit par la République.

"Les choses ultra-modernes sont singulièrement portées à s'user plus rapidement que les autres" (Vladimir Nabokov)

L'arbre en ville contribue au bien-être des citadins. Mais le milieu urbain est de plus en plus agressif pour l'homme et le végétal.

L'arbre doit s'adapter pour resister aux pollutions, au stress et aux agressions multiples. Sa résistance est remarquable, mais la durée de vie d'un arbre d'alignement est considérablement réduite comparée à celle d'un arbre planté dans la campagne.

Le système raciniaire des arbres d'alignements trouve sous les trottoirs un sol rapidement sec et pauvre, encombré de béton et de tuyauteries, qui contraint son développement. Les eaux de pluie lessivent les sols, véhiculent des résidus d'ordures, d'huiles, de sels, d'urines canines ou de produits de lavage, ces produits toxiques pénètrent jusqu'aux racines et les empoisonnent.

Filtres à poussières et absorbeurs de certains polluants, les arbres peuvent être sources de nuisance pour les personnes sensibles, notamment au printemps. Certaines espèces produisent des pollens ou des "poils" allergisants, responsables de gênes ou d'affections respiratoires.

Photos prises dimanche 3 juillet 2011 sur le Parvis de l'Hôtel de Ville à Paris, à l'occasion du " Jardin éphémère "

Du 24 juin au 15 juillet un jardin éphémère verdit le parvis et prend la forme d'une curieuse anamaphose végétale en 3D réalisée par l'artiste François Abelanet. Oeuvre monumentale et ludique de plus de 100 m de long. 

Avec ses lignes géométriques en 3D, l'oeuvre donne aux visiteurs une illusion du relief et s'étend sur 1500 m². Monumentale, elle mesure 100 m de long et nécessite 1200 m²  de pelouse, 300 m² de sedum et 650 m3 de paille et de sable. Près de 90 jardiniers et techniciens sont mobilisés en continu pendant cinq jours pour la réalisation de cette oeuvre éphémère.

Avec "qui croire ?", François Albaret invite le spectateur à ressentir et éprouver la place fondamentale de la nature : " Nous vivons dans un monde où l'on entend débattre les écolos, les scientifiques, les industriels ... J'ai voulu simplement poser le problème de l'arbre et inviter les gens à s'interroger sur la place que l'arbre, la nature et l'environnement ont pour eux. Je voudrais que les gens se posent la question à eux mêmes et ressentent à quel point l'environnement est fondamental"

Une anamorphose est une image déformée qui retrouve ses proportions d'origine et prend sens quand on la regarde sous un certain angle.

L'artiste François Abelanet est passé maître dans cette variation moderne du trompe l'oeil.

Voilà ce que l'on voit en montant sur le belvédère, on a vraiment l'impression que la pelouse est ronde ... C'est une anamorphose. 

* Source : Paris.fr 

Cette toile monumentale du général de Gaulle, de 13 m sur 16 m, composée de 1 016 portraits de compagnons de la Libération (sur les 1 038 femmes et hommes que compte cet ordre) avait été fixée sur la façade de l’Hôtel de Ville. C’est le symbole choisi par la ville de Paris pour marquer la commémoration du 70e anniversaire de l’Appel du 18 juin.