A la recherche du merle moqueur
J'ai constaté depuis quelques temps déjà l'absence du merle noir lors de mes balades dans la campagne rambolitaine. J'étais habituée de le rencontrer et d'entendre son merveilleux chant.
Photos prises en 2016 à Saint-Rémy-lès-Chevreuse (78)
Hier, avec ce beau soleil de février, je suis allée à sa recherche … Je suis allée dans les endroits où je l'avais photographié les années précédentes, mais rien … Pas l'ombre d'une petite plume de mon ami le merle moqueur.
Des amis habitants les Hauts-de-Seine (92) et ayant un jardin, m'ont confirmé son absence dans leur jardin.
Alors j'ai fait ma petite enquête et ce n'est pas réjouissant du tout !
Les ornithologues ont observé une nouvelle augmentation de la mortalité chez les merles noirs. En cause, un virus africain injecté par les moustiques.
On l’appelle « Usutu », il a pour berceau l’Afrique, son nom est d’ailleurs inspiré d’une rivière en Afrique du Sud. Transporté par les moustiques, ce virus provoque des effets neurologiques désastreux chez nos passereaux, dont le merle noir, et rapaces nocturnes : apathie, perte de coordination des mouvements, anorexie… et, à terme, la mort, laissant des dépouilles sans trace apparente de lésion.
« On constate une augmentation du nombre de départements touchés », remarque Jean-Michel Passerault, au Groupe ornithologique des Deux-Sèvres : deux départements concernés en 2016, dix-sept cette année : sur une carte dressée par Sagir, les cas recensés couvrent un grand quart nord-ouest de la France, entre le Morbihan au nord, la Dordogne au sud et l’Allier à l’est.
« Cela dit, relativise encore Jean-Michel Passerault, s’il y a présomption, il n’est pas formellement établi qu’ils ont réellement succombé à Usutu. » … Affaire à suivre donc.
J'espère que mes clichés ne deviendront pas des images d'archives !!
Photos prises à Rambouillet, l'été dernier (juin 2018)
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