• Jardin du Musée Rodin : Claude Gélée dit Le Lorrain

    Il naît en Lorraine, duché faisait partie de l'Empire, dans le bourg de Chamagne rattaché au diocèse de Toul, l'un des "Trois Évêchés" liés au royaume de France. Il part à Rome, vers l'âge de 13 ans, où il passera l'essentiel de son existence. Il effectue un séjour à Naples, vers 1620, et à Nancy, environ 6 ans plus tard.

    Jardin du Musée Rodin : Claude Gélée dit Le Lorrain

    Le prix de ses oeuvres atteignent rapidement des prix qui les réservent aux amateurs les plus fortunés d'Europe. Quelques Français, parmi lesquels Philippe de Béthune ou Liancourt, parviendront à obtenir quelques paysages qui rejoindront les collections royales à la fin du siècle et le maigre fonds du Louvre. Les Anglais accapareront la plus grande partie de ses toiles dès la fin du XVIIème et au XVIIIème siècle. On retrouvera ainsi l'influence du peintre français dans la peinture de Richard Wilson, de Turner ...

    Jardin du Musée Rodin : Claude Gélée dit Le Lorrain

    Claude Gellée s'inspire souvent de sites précis de Rome, notamment le Forum, le palais du Capitole, la villa Médicis, et emprunte ses sujets à la légende antique. Les rives de la Méditerranée, entre Ostie et Naples, lui inspire ses plus belles marines.

    * Pour en savoir plus : https://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Gell%C3%A9e

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  • Jardin du Musée Rodin : Ugolin et ses enfants

    Rodin fut certainement impressionné par l’Ugolin de Jean-Baptiste Carpeaux (1861, musée d’Orsay), célèbre groupe dramatique dont le sujet est tiré de La Divine Comédie de Dante.

    Jardin du Musée Rodin : Ugolin et ses enfants

    Vingt ans plus tard, après avoir reçu la commande de La Porte de l’Enfer, il dessina plusieurs fois ce thème dantesque cher à ses aînés romantiques : fait prisonnier, rendu fou par la faim, Ugolin dévore ses enfants morts, ce qui lui vaut la damnation.

    Jardin du Musée Rodin : Ugolin et ses enfants

    Dans son groupe pour La Porte de l'Enfer, Rodin représente le drame juste avant qu’il n’atteigne son paroxysme : Ugolin rampe sur le corps de ses enfants mourants mais il n’a pas encore totalement cédé à ses pulsions bestiales.

    Nu, grimaçant, à genoux, cet homme désespéré touche le fond de la dignité humaine ; une pose aussi humiliante est profondément originale dans l’art de cette époque.

    Jardin du Musée Rodin : Ugolin et ses enfants

    Rodin plaça ce groupe en bonne place dans La Porte, puis choisit d’en faire également une œuvre autonome.

    * Sources : http://www.musee-rodin.fr/fr/collections/sculptures/ugolin-et-ses-enfants

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  • Jardin du Musée Rodin : Les Bourgeois de Calais

    En 1347, durant la guerre de Cent ans, à la suite d'un siège particulièrement long, la ville de Calais fut contrainte de se rendre au roi d'Angleterre Edouard III. Six notables, Eustache de Saint-Pierre, Jean d'Aire, Jacques et Pierre de Wissant, Jean de Fiennes, Andrieu d'Andres acceptèrent de porter au roi les clefs de la ville.

    Jardin du Musée Rodin : Les Bourgeois de Calais

    En septembre 1346, Edouard met le siège devant la ville de Calais dont la garnison commandée par le chevalier Jean de Vienne résiste héroïquement à l'armée du roi d’Angleterre. Après onze mois de siège, la cité affamée négocie sa reddition. Edouard III, fatigué et énervé par la longue résistance calaisienne, accepte que six bourgeois lui soient livrés afin d'être exécutés. C'est à ce prix qu'il laissera la vie aux habitants toutefois contraints de déserter leur ville une fois les Anglais arrivés. Son épouse Philippa de Hainaut parvient cependant à le persuader d'épargner la vie de ces six malheureux, désespérés, venus devant le souverain en chemise, la corde au cou, les clefs de la ville et du château en mains. Par ce geste d’amour chrétien, Edouard épargne la vie d’Eustache de Saint Pierre et de ses cinq compagnons d'infortune devant une reine en pleurs.

    Calais devient anglaise le 3 août 1347 et le demeure jusqu’au 6 janvier 1558 lorsque Henri II de France reprend la ville à Marie Tudor.

    Jardin du Musée Rodin : Les Bourgeois de Calais

    C’est sur les fondements de ce texte que Rodin trouve l’inspiration pour composer son œuvre une fois que la commande lui a été faite.

    - "Gentil Sire et gentil roi, voyez-nous les six, qui avons été d'anciens bourgeois et grands marchands de Calais ; nous vous apportons les clefs de la Ville et du Château ; nous nous mettons en votre pure volonté pour sauver le "demeurant" du peuple de Calais qui a beaucoup souffert de privations. Veuillez avoir de nous pitié et merci par votre très haute noblesse".

    Jardin du Musée Rodin : Les Bourgeois de Calais

    Les seigneurs et chevaliers présents ne peuvent s'empêcher de les prendre en pitié et ont grand peine à parler.

    Le roi les regarde très en colère car il avait le coeur si dur et si épris d'un grand courroux qu'il ne peut parler. Quand il le peut enfin, c'est pour dire qu'on leur coupe la tête. Tous les barons et chevaliers présents ainsi que Messire Gautier de Mauny prient le roi de les prendre en pitié mais en vain. C'est alors la reine d'Angleterre qui ne pouvant se retenir de pleurer, se jeta aux pieds du roi et dit:

    "Ah, gentil sire, depuis que je repassai la Mer en grand péril comme vous le savez, je ne vous ai rien demandé ; or, je vous prie humblement et requiers à mains jointes que pour l'amour du fils de Sainte-Marie et pour l'amour de moi, vous veuillez avoir de ces hommes mercy"

    Le roi attend un moment, regarde la reine qui pleure, s'émeut et ne veut pas lui faire peine et dit :

    "Ah, Madame, j'aimerai mieux que vous fussiez autre part qu'ici ! Vous me priez si tendrement que je n'ose vous éconduire malgré que j'en ai envie. Tenez ! je vous les donne ! faites-en votre plaisir!"

    Jardin du Musée Rodin : Les Bourgeois de Calais

    Alors la reine joyeuse se lève, fait lever les 6 bourgeois, leur enlève les cordes qu'ils avaient au cou et les emmène avec elle dans sa chambre, les fait vêtir, leur fait servir à diner, leur fait remettre à chacun 6 nobles d'or et les fait conduire hors du camp en sûreté. Ils s'en vont demeurer dans plusieurs villes de Picardie. Le lendemain, 4 Août 1347, Calais est occupé et Gautier de Mauny prend possession de la Ville et du Château..

    Son premier soin est d'ordonner de mettre Jean de Vienne et ses chevaliers en prison courtoise, en attendant leur transfert en Angleterre jusqu'à ce qu'ils aient payé leurs rançons. Les simples hommes de troupe sont rassemblés dans la halle pour y déposer leurs armes, puis renvoyés. Il fait amener dans la Ville des charettes entières de victuailles qui sont distribuées aux habitants. Cette distribution a des effets désastreux car plus de 300 personnes succombent pour avoir absorbé trop de nourriture trop vite. Ceux qui survivent sont expulsés, car Edward 3 a résolu de peupler la Ville de sujets anglais. Seul un prêtre et quelques personnes âgées restent à Calais pour fournir des renseignements relatifs aux coutumes anciennes de Calais.

    Jardin du Musée Rodin : Les Bourgeois de Calais

    Telle est, d'après les "Chroniques" de Froissart, la version la plus généralement admise de la reddition et du dévouement des 6 bourgeois. En 1895, l'illustre Rodin a figé dans l'immortalité du bronze, la sublime nudité de nos héros.

    Sources : https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Bourgeois_de_Calais et : http://www.cote-dopale.com/tourisme/a-voir/les-6-bourgeois-de-calais-d-auguste-rodin

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  • Jardin du Musée Rodin : Le Penseur

    Comme bon nombre d'œuvres d'art, le Penseur n'est pas devenu ce qu'il était censé devenir à sa réalisation : la partie centrale du Linteau de la Porte de l'Enfer, œuvre inachevée et inspirée de l'Enfer de Dante qui devait être une porte monumentale d'un musée d'art décoratif.

    Jardin du Musée Rodin : Le Penseur

    Une œuvre qui aurait dû rassembler un riche ensemble de statues qui n'existeront jamais ensemble mais séparément (Fugit Amor, Le Baiser ou encore Francesca).

    Jardin du Musée Rodin : Le Penseur

    Le Penseur, débuté autour de 1880-1882 et qui était nommé par Rodin "Dante" ou le "Poète", devait donc être placé au dessus d'une série de condamnés sculptés en bas relief, en méditation sur leur sort, d'où la position de la statue. Un bref regard suffit à comprendre l'importance de cette méditation où le personnage semble être imperturbable et perdu dans les profondeurs de son âme.

    Jardin du Musée Rodin : Le Penseur

    Ce rapport à l'âme est ici l'essentiel du travail de Rodin. Pourtant pleine d'une force et d'une puissance retenue, mise en valeur par le travail de la musculature, la statue ne donne à la force physique que l'image de l'apparence extérieure. La véritable force existe davantage à travers l'évocation d'une puissance intérieure, comme l'expression des tourments de l'âme, des angoisses humaines.

    Jardin du Musée Rodin : Le Penseur

    La première exposition de l'œuvre en France en 1904 provoque le mépris ou l'amusement d'un partie du public et de la presse. En réaction est lancée une souscription pour couler la statue et une version définitive, plus grande, est offerte à la mairie de Paris en 1906: il s'agit de celle qui est aujourd'hui dans les jardins de l'hôtel Biron à Paris, à savoir le musée Rodin depuis 1919.

    * Sources :  http://www.clioetcalliope.com/oeuvres/sculpture/rodin/rodin.htm

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  • Jardin du Musée Rodin : La Porte de l'Enfer

    La Porte de l'Enfer (Les Portes de l'Enfer) par Auguste Rodin représente une scène de L'Enfer , la première partie de La Divine Comédie de Dante Alighieri. 

    Jardin du Musée Rodin : La Porte de l'Enfer

    L'ensemble des sculptures monumentales, debout à 6m de haut sur ​​4 m de large et 1m de profondeur (19,69 'x13.12 "x3.29"), contient plus de 180 chiffres, allant de 15cm à haute plus d'un mètre - dont beaucoup ont par la suite jeté indépendamment.

    Jardin du Musée Rodin : La Porte de l'Enfer

    La Porte de l'Enfer a été commandée en 1880 par la Direction des Beaux-Arts pour une entrée à leur futur musée des Arts Décoratifs. Bien que destinée à une prestation de 1885, le musée n'a jamais été construit et Rodin continuerait à travailler sur le projet sous et hors tension pendant 37 ans, jusqu'à sa mort en 1917. Son premier visionnement public est venu à une auto-organisé une exposition personnelle à la Place de l'Alma en 1900.

    Jardin du Musée Rodin : La Porte de l'Enfer

    Juste avant l'ouverture, Roding dépouillé les portes de ses chiffres, en laissant un espace irréel, modulé par la lumière et l'ombre. Vers la fin de sa vie, Rodin a rétabli les chiffres, mais n'a jamais vu fondre en bronze. En 1917, le plâtre original a été restauré et est actuellement exposé au musée d'Orsay . Ce modèle a été utilisé pour faire les trois bronzes originaux, y compris celui-ci au musée Rodin. Les deux autres sont dans le musée Rodin de Philadelphie et le Musée national d'art occidental dans le parc Ueno, Tokyo. 

    Jardin du Musée Rodin : La Porte de l'Enfer

    Le Penseur (Le Penseur) est situé au-dessus des panneaux de porte . Une interprétation suggère que cela pourrait représenter Dante regardant vers le bas pour les personnages de l'Enfer. Une autre interprétation est que le Penseur de Rodin est lui-même en méditant sur ​​sa composition. Les trois Ombres (Les Trois Ombres) se tenir en haut de la porte . Le groupe a d'abord été conçue comme une figure indepedent vers 1880 et coulé comme une composition de trois figures identiques juxtaposées à des angles légèrement différents en 1904. Pairs Rodin cru Les Trois Ombres signifié avertissement de Dante, «Abandonnez toute espérance, vous qui entre ici," qui est tirée de l'inscription au-dessus de la Porte de l'Enfer en Enfer.

    Jardin du Musée Rodin : La Porte de l'Enfer

    Ugolino ET SES Enfants (Ugolin et ses enfants), présenté comme un bronze séparé en 1882, est situésur la porte de droite . Il représente Ugolino della Gherardesca, qui, selon l'histoire, mangé les cadavres de ses enfants après leur mort par inanition. Fugit Amor (Amour fugitif), également à la bonne porte , est l'un de plusieurs figures représentant des amateurs de Paolo et Francesca da Ramini , représenté plus célèbre dans Le Baiser.

    Jardin du Musée Rodin : La Porte de l'Enfer

    Le Baiser (The Kiss) était à l'origine dans The Gate, mais Rodin enlevé le chiffre parce que la représentation de la joie initiale Paolo et Francesca da Rimini semblait contraste avec les chiffres d'autres souffrances.

    * Source : Site des Jardins du Musée Rodin et pour en savoir plus :

    http://jeanpierrekosinski.over-blog.net/2015/04/la-porte-de-l-enfer-jardin-du-musee-rodin.html

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  • Jardin du Musée Rodin : Victor Hugo et les Muses

    Commandé pour le Panthéon, puis refusé en 1909, le premier projet de monument à Victor Hugo sera ensuite placé dans les jardins du Palais-Royal. Le poète est représenté dans sa version définitive : nu, assis sur les rochers de Guernesey, le bras gauche tendu comme pour apaiser les flots. Les premières versions intégrait des néréides, puis des muses.

    Un bronze, tiré de l'une des dernières versions, sera placée à l'angle de l'avenue Victor-Hugo et de l'avenue Henri-Martin, à Paris, en 1964. Il remplacera l'oeuvre de Barrias, détruite sous l'Occupation.

    Victor Hugo habitera l'emplacement du 124 de l'avenue qui portera déjà son nom de son vivant, de 1881 à sa mort en 1885. La maison sera démolie en 1907.

    Jardin du Musée Rodin : Victor Hugo et les Muses

     

    Jardin du Musée Rodin : Victor Hugo et les Muses

     

    Jardin du Musée Rodin : Victor Hugo et les Muses

     

    Jardin du Musée Rodin : Victor Hugo et les Muses

    En savoir plus :

    Auguste Rodin et son admiration pour Victor Hugo :

    Le 22 mai 1885 Victor Hugo meurt et ses funérailles rassemblent plus de deux millions de personnes.

    Le 12 février 1889, Rodin reçoit la commande d'un monument au grand homme destiné au nord du transept de l'église Sainte-Geneviève devenu le Panthéon, une grande satisfaction pour le sculpteur qui vouait un véritable culte à Victor Hugo.

    Cette commande était fortement encadrée par une Commission des  travaux d'art, composée de concurrents comme Jules Dalou, Rodin ne disposait donc d'une marge de manoeuvre limitée et ne pas trop se démarquer par son originalité pour conserver le bénéfice de cette commande fort convoitée. Auguste Rodin avait rencontré Victor Hugo en 1883, mais avait refusé des séances de poses de plus d'une vingtaine de minutes.

    Sur sa première maquette, Rodin, plaça Victor Hugo sur son rocher de Guernesey avec un groupe de trois femmes, muses inspiratrices appelées Les Voix.

    La commission réuni le 10 juillet 1890 ne fut pas enthousiasmée par l'emplacement des Voix et Rodin revu sa copie et travailla de décembre 1890 à juin 1891 sur sa deuxième version.représentant Victor Hugo debout appuyé sur son rocher et couronné par l'allégorie de l'Inspiration ou Génie du XIXème siècle..

    Dans sa troisième version, Victor Hugo est représenté assis, nu comme un dieu avec le groupe des Voix modelées en ronde-bosse. La Méditation ou la Voix intérieure, la muse tragique et Isis, soit trois personnages, sont placées derrière le poète.

    Dans sa quatrième version, la Méditation et la Voix intérieure sont seules représentées, réduisant le nombre de personnages à deux placés près de Victor Hugo.

    * Sources : Le site du Musée Rodin à Paris et : http://jeanpierrekosinski.over-blog.net/2015/04/le-monument-a-victor-hugo-jardin-du-musee-rodin.html

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  • Jardin du Musée Rodin

    A l'angle du boulevard des Invalides et de la rue de Varennes se cache un havre de verdure parsemé de bronzes et de marbres : le jardin du musée Rodin. Balade dans ce lieu envoûtant, témoin des vicissitudes de l'histoire et des hommes, entre esthétisme et poésie.

    Jardin du Musée Rodin

    On y rencontre des amoureux se tenant la main sous la pénombre des tilleuls aux feuilles en forme de coeur, la petite famille subjuguée par le malheureux 'Ugolin dévorant ses enfants', des touristes à l'appareil photo en alerte, un vieil homme entre douceur et amertume, un étudiant en art fasciné par le volume des 'Trois Ombres'…

    Jardin du Musée Rodin

    On profite également de la ronde discrète des gardiens, de l'attention minutieuse des jardiniers, de la multitude des arbres et plantes, des fontaines, des mythes objectivés dans la matière… L'ensemble de ce spectacle se jouant sous le regard amusé des sculptures de marbres et de bronzes, de Balzac à Victor Hugo en passant par l'incontournable 'Penseur' condamné à s'interroger indéfiniment dans sa sublime prison de ifs. Tel est le cadre du jardin du musée Rodin où règne cette atmosphère apaisée loin des vacarmes parisiens. Petite balade verdoyante.

    Jardin du Musée Rodin

    Le musée Rodin est composé de l'hôtel Biron et de l'ensemble du jardin qui l'entoure. Ensemble, ils ont vécu au rythme des guerres, des rachats, des abandons et des modes. Et ce pauvre morceau de verdure a subi dans sa chair, faite de terre fertile, d'eau et de cailloux, l'ensemble de ces bouleversements. Dorénavant, plus rien ne peut l'étonner. Ni les visiteurs qui s'y promènent ni le dessein des éventuels propriétaires.

    Jardin du Musée Rodin

    Aujourd'hui chouchouté comme un patrimoine fragile et précieux, il n'en a pas toujours été ainsi. Entre sa création par le riche financier Peyrenc de Moras et son sauvetage par Auguste Rodin, le jardin a vu passer des amants, des princesses comme la belle-fille de Louis XIV (la duchesse du Maine), des révolutionnaires en 1789, des religieuses de la congrégation du Sacré-Coeur jusqu'à sa fréquentation par une myriade d'artistes.

    Jardin du Musée Rodin

    Altéré par le délaissement, les nécessités froides de la nature et l'absence d'une main aimante, il s'est transformé en un terrain où règne l'anarchie moribonde d'un trop plein de végétation composé d'herbes capricieuses et de lierres étouffants. Jusqu'au recours d'un bataillon d'artistes opiniâtres, Rodin en tête, grâce à qui le musée ouvrira ses portes en 1919.

    Le jardin est de forme rectangulaire. De la terrasse on perçoit un tapis de pelouse aux lignes parfaites qui commence au bas de l'escalier de l'hôtel et se termine par une fontaine. Deux sous-bois à chaque extrémité abritent les bronzes de Rodin, dont les énigmatiques 'Trois Ombres' et les malheureux 'Bourgeois de Calais'. L'entrée du jardin au nord accueil 'Le Penseur' et 'Balzac' probablement intrigués par la colossale 'Porte de l'Enfer'. Semblable à cette oeuvre, on appréciera le jardin pour son architecture épurée et la subtilité de ses détails. La tête levée, on aperçoit le dôme des Invalides scintillant de feuilles d'or sous la lumière du soleil et une partie de la tour Eiffel inapte à investir le lieu.

    Jardin du Musée Rodin

    On ne comptera pas les variétés infinies de plantes aux noms si évocateurs – oeillet, capucine, tulipe, genêt, anémone, bambou, iris, etc. - d'arbres veillant comme de vieux gardiens sur leur bien – érable, houx, bouleau, noisetier, merisier, etc. - qui suggèrent à tous les saisons cette esthétique si évidente, si intense.

    Jardin du Musée Rodin

    Le jardin se fait aussi musée. Un musée atypique à ciel ouvert. Il est toujours délicieux de découvrir, 'Eve' et 'Adam' cachés derrière un épais buisson, 'Orphée implorant les dieux' comme jaillissant de la fontaine, un 'Victor Hugo' songeur protégé par l'ombre d'un grand arbre ou la galerie des marbres esseulée à l'est des sous-bois. Un ensemble de sculptures complètement intégré à l'espace et à la matière qui retrouve une certaine authenticité loin de l'artifice muséographique. Et ces corps dénudés ne perdent en rien leur forme. Bien au contraire, confrontés à cette nature accommodée aux volontés humaines, ils se dévoilent langoureusement sous le charme de la sacralité artistique et d'une sémantique équivoque

    Source : Evène et lire aussi : http://www.musee-rodin.fr/fr/le-musee/le-musee-rodin-paris/le-jardin-de-sculptures

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  • Exposition Niki de Saint Phalle : "Le rêve de Diane"  et autres oeuvres ... 

    « L’imaginaire c’est mon refuge, mon palais. Le bonheur est l’imaginaire, l’imaginaire existe… Quand on a de la fantaisie à en revendre, le rêve est un pur laboratoire mental où l’on fabrique les illusions du paradis solitaire.»

    Le rêve de Diane 

    Plus enchanteur, Le Rêve Diane est une mise en scène de l’univers onirique de l’artiste fait de chimères tantôt enfantines et accueillantes, tantôt effrayantes et monstrueuses. Des animaux hybrides et multicolores se déploient dans un espace noir et infini, écho à l’espace mental des rêves de l’artiste.

    Exposition Niki de Saint Phalle : "Le rêve de Diane" et autres oeuvres ...

    Le rêve de Diana

    La Cabeza

    La Cabeza n'a jamais voyagé au dehors des Etats-Unis et sa présentation à Paris, dans le prolongement de l'exposition Niki de Saint Phalle au Grand Palais, est donc une première absolue en Europe. La Cabeza ou Tête de Mort (Grande) est un immense crâne, revêtu de miroirs et de pierres colorées. Les têtes colossales sont emblématiques de la civilisation olmèque, les crânes et squelettes étant les symboles majeurs du Jour des Morts et des célébrations religieuses d’origine précolombienne. Ils ont la fonction de "memento mori" destinée à rappeler la brièveté de la vie sur terre. La notion de mort et l’espoir d’une vie après, sont des thématiques présentes tout au long de la carrière de l’artiste, assez fragile de santé. Le message qu'elle veut nous faire parvenir avec ces sculptures est un message positif et d’espoir : "La mort n'existe pas, life is eternal".

    Exposition Niki de Saint Phalle : "Le rêve de Diane" et autres oeuvres ...

    La Cabeza

    Les Totems

    Head Totem", "Kingfisher Totem","Cat Head Totem" s'inspirent de l’art des Natives d’Amérique.

     Elle érige des Totems aux formes massives recouvertes de galets et de pierres chatoyantes, figurant des aigles ou des oiseaux exotiques aux ailes déployées et au bec impérieux ou sinueux comme les serpents du désert. La variété des matériaux, pierres polies comme les cabochons des bijoux mérovingiens, récupérées patiemment dans les contrées arides de l'Arizona et du Nevada offre le potentiel à créer des siècles précieuses, reflets d'un légendaire enfoui dans la mémoire collective de ces peuplades autrefois condamnées à disparaître qu'elle participe a ranimer.

    Exposition Niki de Saint Phalle : "Le rêve de Diane" et autres oeuvres ...

     Totem

    Exposition Niki de Saint Phalle : "Le rêve de Diane" et autres oeuvres ...

     Totem

    Exposition Niki de Saint Phalle : "Le rêve de Diane" et autres oeuvres ...  

    * Sources : Le Grand Palais Paris 

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  • Exposition Niki de Saint Phalle : "Les trois grâces" 1994

    Polyester, mosaïque de miroirs

    Expositions Niki de Saint Phalle : "Les trois grâces" 1994

    Les Nanas se déclinent en gracieuses danseuses, en déesses immobiles, femmes sexy et joyeuses mais aussi en guerrières redoutables à mesure que les matériaux évoluent, du papier mâché, à la céramique émaillée, au ballon gonflable, à l’orfèvrerie.

    Expositions Niki de Saint Phalle : "Les trois grâces" 1994

    Elles sont les figures de proue de l’engagement politique et social de Niki pour les droits de la femme, contre le racisme, en faveur des droits civiques, pour sensibiliser la population face au Sida. On a trop souvent dégagé une interprétation superficielle, essentiellement décorative de ses œuvres en omettant leur caractère social et militant.

    Expositions Niki de Saint Phalle : "Les trois grâces" 1994

    « Pour moi, mes sculptures représentent le monde de la femme amplifié, la folie des grandeurs des femmes, la femme dans le monde d’aujourd’hui, la femme au pouvoir. »

    Expositions Niki de Saint Phalle : "Les trois grâces" 1994

     * Sources : http://unpointculture.com/2014/09/21/niki-de-saint-phalle-heroine-avant-gardiste-au-grand-palais/

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  • Exposition Niki de Saint Phalle : "Les funérailles du père" 1971

    Dans "Les funérailles du père", Niki enterre son propre géniteur, Alexandre de Saint Phalle, issu d'une lignée de nobles remontant au XIIIe siècle, alors que sa mère est américaine.  

    Exposition Niki de Saint Phalle : "Les funérailles du père" 1971

    Un an plus tard, en 1972, elle tourne son premier long métrage "Daddy" où est évoqué très directement l'inceste subi avec son père à onze ans. Elle en parlera en 1994 dans un livre de mémoires, "Mon secret". 

    Exposition Niki de Saint Phalle : "Les funérailles du père" 1971

    Les viols que lui fait subir son père quand elle a onze ans sont le grand traumatisme de son enfance. Après l'avoir refoulé, elle l'exorcisera dans ses œuvres et le racontera dans ses écrits.

    Exposition Niki de Saint Phalle : "Les funérailles du père" 1971

    Dans cette oeuvre, elle met son père dans un cercueil et son amant en croix.

    Exposition Niki de Saint Phalle : "Les funérailles du père" 1971 

    * Sources : Le Grand Palais et : http://culturebox.francetvinfo.fr/expositions/evenements/niki-de-saint-phalle-une-artiste-tourmentee-et-joyeuse-au-grand-palais-189813

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  • Exposition Niki de Saint Phalle : "La promenade du dimanche" 1971

    Polyester peint

    Une ode à la tristesse des couples

    Exposition Niki de Saint Phalle : "La promenade du dimanche" 1971

    Le couple subit également son regard lucide et critique. En témoigne cette sculpture de mariés endimanchés, qui promènent leur amour, symbolisé par une bête noire effrayante, rehaussé d’un cœur rose – so girly. Mais Niki de Saint Phalle n’exclue pas la générosité ou l’amour de son œuvre. On trouvera donc de ci,de là quelques signes (heureux) d’apaisement.

    Exposition Niki de Saint Phalle : "La promenade du dimanche" 1971 

    * Sources : http://poulpita.com/category/art-fr/

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  • Exposition Niki de Saint Phalle : "La toilette" 1978

    Papier collé peint et objets divers

    Exposition Niki de Saint Phalle : "La toilette" 1978

    " Je ne voulais pas totalement rejeter ma mère. J'ai gardé d'elle certaines choses précises qui m'ont procuré beaucoup de plaisir - mon amour des vêtements, de la mode, des chapeaux, des déguisements, des miroirs - Toutes ces choses, je les ai reçues en partage et elles m'ont aidé à rester en contact avec ma féminité. Ma mère cette merveilleuse créature dont j'étais un peu amoureuse (quand je n'avais pas envie de la tuer) je la voyais prisonnière d'un rôle imposé. Un rôle qui se transmettait de génération en génération selon une longue tradition jamais remise en question." (Niki de Saint Phalle)

    Exposition Niki de Saint Phalle : "La toilette" 1978

     * Sources : Le Grand Palais Paris

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  • Exposition Niki de Saint Phalle : "Le thé chez Angélina" 

    Pour l'artiste, ses Nanas, que la commissaire d'exposition qualifie de "guerrières du féminisme", constituent également une représentation de la "bonne mère" qui sera ensuite retravaillée et déclinée dans son antithèse, celle des "Mères dévorantes" des années 1970.

    Inspirées par sa propre mère, elles sont représentées en situation, dans des scènes de la vie quotidienne qui constituent son petit théâtre intime et cathartique. 

    Voici la première scène : Le thé chez Angélina ou "Elles mangent, mangent, mangent."

    Exposition Niki de Saint Phalle : "Le thé chez Angélina" 1971

    Les œuvres qui en découlent sont étonnantes et très théâtrales.

    Exposition Niki de Saint Phalle : "Le thé chez Angélina" 1971

     

    Exposition Niki de Saint Phalle : "Le thé chez Angélina" 1971 

    Des femmes obèses, pourvues d’un visage repoussant, dégoulinantes dans leur robe à fleurs prennent le thé, promènent une araignée, se regardent dans leur coiffeuse.

    Exposition Niki de Saint Phalle : "Le thé chez Angélina" 1971

    * Sources : http://unpointculture.com/2014/09/21/niki-de-saint-phalle-heroine-avant-gardiste-au-grand-palais/

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  •  Exposition Niki de Saint Phalle : "Black Rosy" ou "My heart belongs to Rosy"

    Black Rosy 1965 

    Tissu, laine, peinture et grillage

    Niki de Saint Phalle admirait les femmes au fort caractère. Elle aimait les femmes qui n'avait pas peur de dire "Non" ! Rosa Parks était l'une d'elles ... 

    Exposition Niki de Saint Phalle : "Black Rosy" ou "My heart belongs to Rosy"

    Black Rosy porte le prénom de Rosa Parks, figure emblématique de la lutte contre la ségrégation raciale, devenue célèbre lorsqu'en 1955 à Montgomery (Alabama), elle refusa de céder sa place à un passager blanc dans un autobus.

    Exposition Niki de Saint Phalle : "Black Rosy" ou "My heart belongs to Rosy"

    Arrêtée et mise à l'amende, elle fît appel ... et fut défendue par un jeune pasteur noir inconnu de 26 ans, Martin Luther King.

    Exposition Niki de Saint Phalle : "Black Rosy" ou "My heart belongs to Rosy" 

    Rosa Parks et Martin Luther King

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  • Exposition Niki de Saint Phalle : "Dolorès" et "Nana verte au sac noir"

    Elle ne ressemblait absolument pas à ses Nanas. Elle était mince, très élégante alors qu’elle donnait aux Nanas un caractère en masse et du point de vue anatomique, ce sont des monstres ! Mais, elles expriment une liberté qui était celle que revendiquait Niki de Saint Phalle. Elle avait une sorte de rage en elle qui faisait qu’elle cherchait sans arrêt à être libre. Les Nanas expriment aussi une force surhumaine, une force qu’une petite fille perçoit. Elle voit les femmes comme très puissantes. Il y a ce regard enfantin que Niki a gardé et qu’elle porte sur les Nanas. Et ce regard enfantin est aussi parfois un regard craintif, parce que les Nanas peuvent être d’une exubérance folle. Niki avait la folie de grandeur. Sa mère était une femme qui piquait des colères énormes. Niki de Saint Phalle a fait des caricatures de sa mère dans la série Les Mères dévorantes.

    http://www.rfi.fr/france/20140917-catherine-francblin-niki-saint-phalle-revient-gloire-grand-palais/

    Dolorès 1966-1995

    Polyester peint sur grillage

    La taille des Nanas, toujours plus grandes que nature, est un contenu en soi. 

    Exposition Niki de Saint Phalle : "Dolorès" et "Nana verte au sac noir"

    "Les Nanas sont grandes parce que les hommes le sont, et qu'il faut qu'elles le soient davantage pour pouvoir être leurs égales."

    Exposition Niki de Saint Phalle : "Dolorès" et "Nana verte au sac noir"

    Carrées et massives, armées de leur sac à main, les Nanas les plus grandes sont aussi un peu "hommasses." Mais se sont en même temps des femmes modernes, représentées pour la première fois avec réalisme et bonhomie.

    Exposition Niki de Saint Phalle : "Dolorès" et "Nana verte au sac noir"

     

    Nana verte au sac noir  1968

    Polyester peint

    Exposition Niki de Saint Phalle : "Dolorès" et "Nana verte au sac noir"

    Ses créations les plus connues sont les Nanas, ces figurines colorées, fortes, indépendantes, plus grandes que la vie, des véritables déesses et héroïnes.

    Exposition Niki de Saint Phalle : "Dolorès" et "Nana verte au sac noir"

     

    Exposition Niki de Saint Phalle : "Dolorès" et "Nana verte au sac noir"

     * Sources : Documentations sur place ( Grand Palais) 

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  • Exposition Niki de Saint Phalle : "Gwendolyn" "Elisabeth" "Clarice" des Nanas de toutes les couleurs !

    Niki de St Phalle envahit les espaces de ses sculptures pour redonner une place à la femme dans la société et dans l’art aussi. Comme elle le disait « Il y en a assez que ce soit toujours les hommes… ».Elle sera prolifique jusqu’à sa mort, en 2002 et envahira les places publiques, les parcs  les parvis etc…du monde entier de présences féminines avec ses « grosses nanas  » pleines de joies de vivre dotées d’ une puissance colorée extraordinaire qui attire le regard du moindre badaud.

    Son œuvre est spontanée, originale et colorée, mais est également marquée par sa vision plutôt sombre du poids que la société fait porter aux femmes.

    Elisabeth 1965 

    Résine sympathique et armature métallique

     Exposition Niki de Saint Phalle : "Gwendolyn" "Elisabeth" "Candice"

      

     Exposition Niki de Saint Phalle : "Gwendolyn" "Elisabeth" "Candice"

    Ses Nanas mènent une révolution ludique contre le monde des hommes et du béton.

    Gwendolyn 1966

    Résine sympathique et armature métallique

     Exposition Niki de Saint Phalle : "Gwendolyn" "Elisabeth" "Candice"

     

    Autodidacte, Niki de Saint Phalle s’inspire de Gaudi, Dubuffet et Pollock pour mettre en place dès la fin des années 50 un univers singulier, en dehors de toute tendance et mouvement. Son parcours biographique y est sublimé par la création de grands thèmes et de mythes qui articuleront ensuite toute son oeuvre.

    On en connaît le caractère joyeux et coloré, mais on en a oublié la violence, l’engagement et la radicalité. Qu’il s’agisse de l’audace de ses performances, du contenu politique et féministe de son travail ou de l’ambition de ses réalisations dans l’espace public

    Clarice Again 1966-1967

    Polyester peint

    C'est en voyant son amie Clarice enceinte que Niki de Saint Phalle à pensé à cette sculpture.

     Exposition Niki de Saint Phalle : "Gwendolyn" "Elisabeth" "Candice"

     * Sources : Documentations Niki de Saint Phalle (Grand Palais)

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